Ces entreprises qui utilisent la blockchain pour de fausses problématiques

Sead Fadilpašić
| 4 min read

Selon un rapport récent, la blockchain est utilisée par un nombre conséquent d’entreprises qui n’ont pas de problématiques clairement définis. Celles-ci prétendent cependant avoir résolu ces soi-disant problématiques avec cette nouvelle technologie. Ce rapport a conclu que près de la moitié des entreprises examinées ne présentaient aucune preuve de la résolution d’un problème.

Source: Adobe/vchalup

Le Centre for Evidence-Based Blockchain (CEBB), opérant pour le compte de la British Blockchain Association (BBA), une association à but non lucratif créée en 2017, a publié un document révisé par des pairs qui met l’accent sur la “blockchain basée sur les preuves” (Evidence-Based Blockchain, EBB) et présente “les résultats d’une étude mondiale sur les projets blockchain au sein des startups”.

L’objectif de l’EBB, selon le site web, est de promouvoir “l’adoption des blockchains et de grands livres distribués (DLT) dans les secteurs public et privé en se basant sur des preuves”. Le CEBB est décrit comme “une initiative neutre, décentralisée et globale des principales universités de recherche et institutions académiques du monde, conseillant les décideurs politiques, les gouvernements et les organisations membres du BBA”, dont l’objectif est de faire progresser les blockchains basées sur des preuves.

Le CEBB a analysé 517 projets blockchain et de start-up lancés entre décembre 2016 et juin 2020, selon le document, en utilisant un échantillon aléatoire de projets de la base de données Angel.co.

D’après leurs résultats, 160 entreprises n’avaient aucune preuve d’un problème clairement défini ; 297 avaient des preuves non filtrées (comme des essais et des documents de recherche non évalués par des pairs, des articles de blog, des opinions, etc) et 27 avaient des preuves évaluées par des pairs.

Les auteurs ont dit:
“Notre étude a conclu que près de la moitié des entreprises blockchain ne présentent aucune preuve explicite du problème à résoudre. Environ un tiers d’entre elles ne citent pas d’analyse de comparaison ni d’intervention, et moins de 2% présentent des preuves de résultats étayées par des informations évaluées de manière critique, et examinées par des pairs”.

Le CEBB a également fait valoir qu’une étude de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a examiné 43 projets et entreprises blockchain qui prétendaient avoir résolu un certain nombre de problèmes par le biais de registres distribués, constatant que “presque aucune entreprise” ne voulait partager ses résultats ou ses processus MERL (suivi, évaluation, recherche et apprentissage). “D’autres données d’observation ont révélé que 80 à 90% des projets d’offre de jetons basés sur des blockchains n’ont pas tenu leurs promesses”, indique le document.

Les auteurs définissent l’EBB comme “une prise de décision consciencieuse, explicite et judicieuse basée sur l’expertise professionnelle et les preuves provenant des organisations, des parties prenantes et de la recherche scientifique”, et elle tente de résoudre cinq problèmes majeurs dans l’espace de la blockchain:

  1. l’incapacité à définir clairement le problème à résoudre, car parfois la blockchain est appliquée à un problème qui n’existe pas ou qui n’est pas suffisamment important pour nécessiter une solution décentralisée ;
  2. ne pas examiner les différentes sources de preuves et ne pas toujours commencer par rechercher les meilleures preuves scientifiques disponibles ;
  3. une évaluation inadéquate de la qualité des preuves ;
  4. le manque d’application des preuves pour améliorer les processus ;
  5. ne pas rendre compte de manière adéquate des résultats des expériences, en particulier lorsque les résultats sont défavorables.

Le document soutient également qu’en ce qui concerne la blockchain, “la recherche a montré que les biais cognitifs et les heuristiques comportementales peuvent influencer les systèmes d’aide à la décision des professionnels”.

Parmi les recommandations, la BBA en a tenu compte:

“Pour chaque 100 livres [129 dollars] dépensées dans la blockchain ou les registres distribués, nous proposons qu’au moins 2 livres soient consacrées à s’assurer que les 98 autres livres fonctionnent effectivement”.

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