Afrique: sortir de la crise sanitaire grâce aux technologies de la confiance

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Un grand nombre de pays, de taille différente, ont tiré la sonnette d’alarme: la crise sanitaire que nous venons de vivre a des conséquences désastreuses sur l’économie et la menace d’une seconde vague fait planer le risque d’un nouveau ralentissement global encore plus violent de l’économie mondiale.

Photo: Adobe

Et si une grande majorité du globe est aujourd’hui touchée par le COVID-19, l’Afrique traverse la crise différemment, le continent semble encore être en capacité d’échapper au désastre sanitaire annoncé. Cependant, le risque semble principalement se situer sur la question économique pour ce continent qui réunit les pays les plus pauvres et où les ménages produisent le moins de richesse. Celle-ci une fois créée, est distribuée de manière inégalitaire ou gaspillée.

Le Covid-19, une bombe à retardement pour l’économie africaine

L’expression « l’Afrique est riche mais les Africains sont pauvres » résume parfaitement les difficultés économiques qui ont historiquement toujours été présentes en Afrique et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. L’Afrique du Nord se trouve à l’écart des graves difficultés de sous-développement pour plusieurs raisons culturelles, géographiques et historiques faisant de l’Afrique un continent unique, mais avec des disparités internes non négligeables.

En effet, si le continent est riche en matières premières, il dépend à la fois fortement des aides étrangères mais surtout du commerce extérieur et la richesse reste bien souvent centralisée par les classes supérieures.

Face à la crise mondiale actuelle, la moitié des emplois en Afrique est menacée par l’impact du COVID-19 et la situation économique est très critique face à un volume d’achats en baisse et une demande, provenant essentiellement de pays occidentaux, ralentie créant une situation inédite en Afrique.

Se mêlant à ce nouvel enjeu, s’ajoutent également les problèmes endémiques du continent, marqué par une corruption particulièrement forte et où, selon la Banque Mondiale, avec 7,4% des aides détournés vers des paradis fiscaux, le taux de fuite est le plus élevé au monde.
Ainsi, les sommes destinées à booster l’économie des pays sont récupérées par la classe élitiste qui en profite en totale impunité.
Le détournement des fonds est avéré, l’indice de perception de la corruption publié par Transparency International confirme qu’il s’agit de la cause principale qui freine le développement des économies africaines.

L’ensemble de ces enjeux forme petit à petit une bombe sur l’économie africaine qui va principalement toucher la consommation dans un premier temps. Mais quels moyens mettre en place pour relancer l’économie en évitant les problèmes endémiques de corruption et de détournement ?

Penser la transparence et la traçabilité

Cet enjeu de transparence et de traçabilité qui marque le continent et la raison même de l’existence de la Blockchain. L’intérêt de cette nouvelle technologie se trouve avant tout dans la possibilité de déléguer le stock d’information à des ordinateurs – transparents et fiables- afin d’optimiser les opérations financières en démocratisant davantage l’économie en Afrique.

Développer la Blockchain en Afrique n’est pas un choix hasardeux mais au contraire : le continent africain est déjà depuis plusieurs années une terre de « révolution numérique », les réflexions autour de la Blockchain sont déjà nombreuses mais la mise en place de solutions industrielles se fait encore attendre.

Les promesses de cette nouvelle technologie sont nombreuses et la principale est l’organisation d’échanges dans un cadre financier règlementé et non surveillé uniquement par la classe politique. La blockchain et les cryptomonnaies pourraient devenir sources de croissance pour l’Afrique et favoriseront le développement du commerce intra-africain tout en fidélisant les aides à destination du continent qui auront une fin moins ambiguë grâce à la traçabilité permise par ces nouveaux moyens.

Penser à aujourd’hui avant d’imaginer demain

L’ensemble de ces nouvelles solutions, aussi prometteuses soient-elles, ne répondent pas à l’enjeu immédiat que la crise du COVID-19 fait peser sur l’ensemble de l’économie africaine.

Dans les prochaines semaines et les prochains mois, les économies locales vont se retrouver dans la nécessité de déployer des solutions particulièrement rapides et efficaces de redistribution monétaire pour relancer l’économie en soutenant la consommation.
La théorie de l’hélicoptère money, basée sur la pensée de Friedman, peut être une solution privilégiée à la situation africaine.

Cette mesure consiste à distribuer directement de l’argent aux ménages pour relancer la demande et donc à accompagner l’activité économique. L’État n’intervient pas nécessairement mais surtout l’argent est distribué directement à ceux qui le dépensent… Cet argent sera destiné aux ménages les plus modestes afin d’être dépensé sur le territoire national. En ajoutant à cette théorie, les propriétés de de traçabilité et de transparence de la Blockchain, elle peut s’appliquer en Afrique pour relancer une activité économique potentiellement en berne. Le tout en évitant les potentiels risques de détournement en s’assurant de toucher l’économie réelle.

Cette crise sanitaire doit être saisie comme une opportunité afin de repenser le fonctionnement interne de l’économie africaine et de déployer les technologies nécessaires pour la redresser après cette crise, et ce de manière durable.

Ce texte est signé Gaël Durand-Perdriel, consultant chez Havas Blockchain et ne reflète pas nécessairement l’opinion de la rédaction.

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