C’est quoi les registres distribués?

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Parlez de blockchain sur Twitter et vous recevrez sûrement des réponses de puristes vous corrigeant, préférant le terme de “registres distribués”. Mais alors que sont ces registres, et pourquoi le terme de blockchain a rapidement pris le dessus au sein de l’écosystème? Découvrons ensemble ce qui se cache dernière ces termes.

Photo: Adobe Stock

Les registres distribués, quésako?

Un registre distribué est comme son nom l’indique une base de données distribuée entre tous les participants d’un même réseau. Ces données peuvent être de tous types, mais plus elles seront nombreuses et plus les infrastructures devront être importantes et le réseau plus petit. Les registres distribués sont ainsi utilisés pour transmettre des données à travers un réseau sans nécessiter d’organes de contrôles, de gestionnaires centralisés pour contrôler ces dernières.

Si Bitcoin a permis la concrétisation d’un premier réseau pair-à-pair résolvant la problématique de la double dépense, les registres distribués tirent leurs origines des travaux de cryptographes des années 80. Les registres distribués sont donc ainsi composés de différents blocs de données, possédant chacun un hash, un marqueur temporel et une liste de transactions. Une fois les données inscrites dans les registres, ces dernières deviennent virtuellement immuables tout en étant soumises à la gouvernance du réseau.

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L’avènement du terme blockchain

Mais alors, qu’ont-ils en rapport avec la blockchain? Et bien contre toute attente le terme de blockchain n’est pas du tout apparu avec Bitcoin. En effet, nous ne retrouvons nullement le terme de blockchain dans le white paper écrit par Satoshi Nakamoto par exemple. La “Blockchain” est apparue en 2016, bien que les termes de blocs et de chaînes aient été utilisés lors de la conception de Bitcoin.

Néanmoins aujourd’hui le terme de blockchain peut être mal interprété et souvent utilisé à tort, à l’instar de l’intelligence artificielle par exemple. Le terme blockchain peut malheureusement être un peu fourre-tout puisque tous les réseaux ne se valent pas, et celui de quelques acteurs utilisant une blockchain ne peuvent pas comparer sa décentralisation, sa résistance à la censure et sa sécurité avec celles de Bitcoin par exemple.

Les principaux défis des registres distribués

Mettre en place un système reposant sur des registres distribués est souvent la moins bonne option en terme d’efficacité. En effet les signatures cryptographiques, la distribution des données aux participants et les protocoles de consensus à mettre en place ralentissent et limitent les capacités du réseau.

De ce fait, il peut devenir rapidement compliqué par exemple, de permettre à chacun de faire parti du réseau si l’on souhaite mettre en place une validation des transactions très rapide. En effet plus il y a d’acteurs, moins les processus de diffusion des données sont efficaces. Cela se traduit généralement par différents goulots d’étranglement, qui doivent être résolus par l’amélioration du système et des algorithmes mis en place.

Voilà pour cette rapide présentation de ce que sont les registres distribués, termes souvent associés depuis la création de Bitcoin à la blockchain. Si vous avez des questions ou des remarques à propos de cet article, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux.