Ce que rejoindre le metaverse veut vraiment dire

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Les marques et les créateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir s’emparer du metaverse pour s’y développer. Mais le metaverse n’est pas simplement un monde en réalité virtuelle. Il s’agit bel et bien d’un monde virtuel superposé à un monde réel…dans lequel tous les objets virtuels disposent d’une valeur et d’une identité unique. Rejoindre vraiment le metaverse n’est donc pas un chemin si évident. Et surtout, même si cela relève de l’évidence : pas de metaverse, sans blockchain !

Photo: Adobe Stock

Un process bien précis

Rejoindre le metaverse implique d’y acheter un espace afin de s’y déployer. Sur Sandbox, par exemple, tout commence par acheter son sand. Ce terrain digital s’acquiert très simplement par le biais de l’achat de son titre de propriété qui prend la forme d’un NFT.

Et là tout se complique : pour le moment, la plupart des entreprises ne sont pas équipées pour stocker des NFTs (il faut disposer à minima d’un wallet ; au mieux d’un coffre-fort numérique si la valeur du NFT est important). Elles ne sont pas non plus équipées pour acheter le NFT, la transaction devant souvent se faire en cryptomonnaies.

Ouvrir un wallet, y acheter des cryptomonnaies puis grâce à celles-ci le NFT qui peut y être stocké : la marche à suivre n’est pas des plus évidentes pour le moment. Surtout d’un point de vue fiscal, comptable et même juridique. Ce qui explique que les précurseurs se sont souvent délestés du process sur des tiers de confiance. Un comble pour accéder à un monde qui vise justement à s’en passer. Et une manière de faire qui n’est naturellement pas durable.

Un nouveau monde qui a besoin de cadres

Cette marche à suivre est pourtant la seule qui permet d’ouvrir vraiment la porte du metaverse. Mais parce que ce process est encore très complexe, le metaverse reste encore élitiste. Cela dit, la simplification des process n’est qu’une question de temps. Reste deux éléments essentiels pour rassurer vraiment le grand public : une régulation adéquate et une voie d’accès simplifiée.

Pourquoi ? Parce que le metaverse ne se démocratisera pas tant qu’il ne deviendra pas simple d’accès. Qu’il existe à terme un ou plusieurs metaverse (ce qui serait le plus cohérent), le metaverse ne se déploiera que lorsqu’il sera facile à apprivoiser via des outils « communs ». C’est le pari de Facebook et de son portefeuille numérique Novi qui doit bientôt être accessible sur Messenger et permettre de stocker des NFTs, des tokens et des cryptomonnaies utilisables sans doute pour acheter des biens digitaux utilisables via oculus.

Au-delà, Emmanuel Macron l’a bien pressenti en parlant de « metaverse européen » : le metaverse ne se déploiera jamais sans un cadre juridique largement transnational pour donner un cadre aux créations 100% digitales. Le prochain quinquennat sera nécessairement celui de la régulation de la token economy, des NFTs et du metaverse. A des échelles croisées : nationales et européennes. Avec idéalement enfin une véritable charte éthique pour ces nouvelles technologies, à l’image de la charte de l’environnement hier associé à notre constitution.

Le metaverse est la nouvelle frontière de l’art et du business 

Déjà aujourd’hui, les marques ne peuvent plus ignorer le Web3 et les promesses du metaverse, des NFTs et de la token economy. Les applications sont émergentes parce qu’il s’agit d’un terrain encore à défricher. Mais les parts de marché de demain se disputent aujourd’hui : si l’éducation est loin d’être terminée, la guerre des talents a commencé pour développer de premières applications. De même, la guerre des normes s’annonce même si elle n’en est encore qu’à ses prémices.

Les questions que soulèvent le développement du metaverse sont ceux de la souveraineté : souveraineté des États, des entreprises, des créateurs. Avec à travers celles de la propriété, de l’identité et du renouvellement de la valeur. Mais le metaverse n’est déjà plus de la science-fiction : il ne s’agit plus que d’une nouvelle frontière dont les marques doivent s’emparer pour ne pas se faire disrupter.

Ce texte est signé par Fabien Aufrechter, Head of Havas Sovereign Technologies. 

Cet article appartient à la section “Opinions”. Les propos de l’auteur ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la rédaction de Cryptonews. 

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