Comment catégoriser les cryptomonnaies en 2024 ?

Romaric Saint-aubert
| 6 min read
Avertissement : Les investissements dans les crypto-monnaies sont sujets à des fluctuations de valeur importantes et peuvent entraîner des pertes. Les informations fournies ici ne constituent pas un conseil financier, et il est recommandé de consulter un professionnel avant de prendre toute décision d'investissement.

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Avec le développement du marché des cryptomonnaies, certains individus peuvent investir pour acquérir des crypto-actifs dans un but de spéculation sans véritablement comprendre ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent. Une des raisons expliquant cela est l’absence d’une terminologie commune et de définitions claires et précises dans ce nouvel écosystème.

Le système économique sur lequel repose les cryptomonnaies est actuellement à un niveau expérimental, d’où l’impossibilité pour l’instant de disposer d’un cadre autour des modalités de classification.

Néanmoins, compte tenu des impacts économiques et sociaux de ces actifs, il devient indispensable de classifier ces actifs pour déterminer leur nature juridique et leur traitement comptable et fiscal. Étant donné le degré de complexité qui existe sur le sujet, l’un des premiers modèles de classification, qui est aussi le plus simple et le plus communément utilisé, est basé sur l’usage des tokens.

Modèle basé sur le domaine d’activité :

Une classification-type des tokens repose sur la détermination du domaine d’application d’une cryptomonnaie. Messari dispose d’une quinzaine de modèles de classification disponibles. L’une d’entre elles subdivise ces actifs dans les cinq catégories suivantes :

Paiements : les actifs qui opèrent principalement comme une monnaie sont inclus dans cette catégorie. Bitcoin, Ripple, Litecoin et les stablecoins en font donc partie.

Infrastructure : cette catégorie inclut les actifs qui doivent être utilisés pour faire fonctionner une application ou un programme sur la blockchain.  Ethereum et ses concurrents (Cardano, EOS, TRON…) entreraient donc dans cette catégorie.

Finance : il s’agit des crypto-actifs utilisés pour la gestion des services d’un exchange centralisé, pour les opérations de prêts, pour le “crowfunding” (levée de fonds)…  La plupart des cryptomonnaies de la DeFi entreraient dans cette catégorie : Curve (CRV), Balancer (BAL), Kyber Network (KNC)…

Services : ce sont les actifs qui s’appuient sur le potentiel de la blockchain pour développer de nouveaux types de services. Il peut s’agir de la gestion des données personnelles ou celles d’une entreprise, de solutions de stockage, de la gestion des identités numériques… On y retrouve donc Chainlink (LINK), Filecoin (FIL), Siacoin (SC)…

Médias et divertissement : il s’agit des actifs liés à toutes les formes de divertissement (publicité, gaming, médias sociaux…). Les NFT et le metaverse sont représentés dans cette catégorie.

Modèle basé sur les archétypes

Un autre modèle de classification similaire se base sur le type de jetons :

“Currency token” (jetons monétaires) :

  Il s’agit de la catégorie à l’utilisation la plus évidente. Ces jetons peuvent être utilisés comme moyen d’échange ou comme réserve de valeur. Leur fonctionnement est généralement indissociable de la blockchain sur laquelle ils opèrent. Bitcoin, Litecoin ou Monero entreraient dans cette catégorie.

“Platform token” (jetons de plateformes) :

Ethereum en est l’un des meilleurs exemples. Ce type de jeton est utilisé sur une plateforme qui sert à concevoir des applications décentralisées (dApps). Plus le nombre de dApps fonctionnant sur une plateforme est élevé, plus la valeur de ce jeton augmente. EOS et NEO peuvent être considérés comme appartenant à cette catégorie. Bien évidemment, la classification exacte d’ETH est discutable puisqu’il est également possible de le considérer comme une cryptomonnaie. On trouve également dans cette catégorie les tokens des plateformes centralisées : le BNB pour Binance, le OKB pour OKX etc.

“Utility token” (jeton utilitaire) :

Comme leur appellation l’indique, ces jetons ont une fonction utilitaire. Ils donnent un droit d’accès ou une licence pour utiliser un service existant. Les activités les plus courantes associées à ces tokens sont le “staking” ou l’accès à un flux de données. LINK et AAVE sont deux exemples de token utilitaires. Certains analystes classent également les jetons distribués lors des ICO comme tokens utilitaires.

“Security token” (jeton d’investissement) :

Ce type de token est une réponse directe aux dérives constatées lors des ICO (Initial Coin Offering). Les tokens qui entrent dans cette catégorie sont équivalents à des actions ou des titres. Ce sont des prises de participation dans le capital d’une entreprise qui permettent de recevoir des dividendes avec un objectif de profit pour leurs détenteurs.

La plupart des projets proposant ce type de token sont en cours de développement, à l’exemple de Siafunds, une plateforme blockchain de stockage sur le cloud. Le projet dispose de deux types de tokens : un token utilitaire (Siacoin) et un security token (Siafund). 750 tokens Siafund ont été vendus au cours d’une vente aux enchères menée en 2018. Certains considèrent que les jetons garantis par d’autres actifs monétaires (comme les stablecoins, garantis par une monnaie fiat ou un autre crypto-actif) ou physiques (Gold Secured Currency ou GSX basé sur l’or) font partie de cette catégorie.

Lire aussi : Différences entre une ICO et une STO Il est important de noter que ces systèmes de classification sont provisoires et non permanents : ils changeront au fur et à mesure des évolutions de l’écosystème. Une difficulté liée à ces classifications est qu’un token peut avoir plusieurs applications et devenir un “hybride”, comme l’Ether.

Par ailleurs, les caractéristiques d’une cryptomonnaie peuvent changer et/ou évoluer dans le temps. D’autres analystes ont tenté de créer des modèles de catégorisation plus poussés qui tiennent compte de plusieurs fonctionnalités à la fois telles que l’objectif de l’actif, son statut légal, son utilité, sa valeur intrinsèque et son infrastructure technique. Dans tous les cas, un système de catégorisation clair est utile à la fois pour les utilisateurs et les régulateurs. Le flou existant autour des cryptomonnaies peut être à l’origine de la réticence des utilisateurs et amener les régulateurs à adopter des mesures disproportionnées pour limiter les dérives (à l’exemple des ICO).

 

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