Do Kwon devra d’abord faire face à la justice du Monténégro : les États-Unis et la Corée s’affrontent pour son extradition

Do Kwon se présentera devant la justice du Monténégro et pourrait faire l’objet d’une incarcération dans ce pays. Selon Mark Kovac, le ministre de la Justice du Monténégro, la procédure d’extradition internationale ne commencera pas avant la fin de cette procédure.

Do Kwon, le fondateur de Terraform Labs qui a été découvert et arrêté au Monténégro la semaine dernière. En effet, selon Filip Adzic, le ministre intérieur du Monténégro, la police locale avait intercepté un individu qui était suspecté être Do Kwon à l’aéroport de Podgorica. 

Quelque temps plus tard, son identité avait été confirmée. Au cours des derniers, le fondateur de Terraform Labs a fait l’objet de nombreuses spéculations sur ses déplacements. 

Selon les autorités locales, Do Kwon a été interpellé au moment où il était en train d’essayer de monter à bord d’un jet privé. Selon les autorités locales, il avait en sa possession des documents de voyage considérés comme falsifiés. Depuis son arrestation, la durée de sa détention a été prolongée de 72 heures à 30 jours.

Des demandes d’extradition provenant des États-Unis et de la Corée du Sud

Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le 29 mars, Mark Kovac a fait savoir que les États-Unis et la Corée du Sud avaient tous deux fait une demande d’extradition de Do Kwon. Toutefois, selon le ministre de la Justice du Monténégro, les procédures pénales locales sont “prioritaires” par rapport à ces demandes d’extradition. 

Dans le cadre de la poursuite de leurs enquêtes, les deux pays ont également souhaité obtenir les ordinateurs portables et les autres appareils que Do Kwon avait en sa possession au moment de sa détention.

Do Kwon fait l’objet de plusieurs chefs d’accusation en Corée du Sud et aux États-Unis. Ainsi, les procureurs à New York ont retenu huit chefs d’accusation de fraude. En effet, il est poursuivi pour deux chefs d’accusation pour fraude en matière de valeurs mobilières, de fraude électronique, de fraude sur les matières premières et d’association de malfaiteurs.

Selon le ministre de la Justice du Monténégro, en présence de plusieurs demandes d’extradition, plusieurs facteurs sont pris en compte afin de déterminer laquelle des deux demandes est prioritaire. 

Parmi ces facteurs figurent la gravité de l’infraction et le moment de la réception de la demande d’extradition. Reste maintenant à savoir qui des deux pays aura la primauté sur l’extradition et la poursuite de Do Kwon.

Une chasse à l’homme qui prend fin, place à l’action judiciaire

Avant son arrestation, les réseaux sociaux n’ont cessé de nourrir des hypothèses quant à l’endroit où se cachait Do Kwon. Ces hypothèses ont débuté après la spectaculaire chute du stablecoin TerraUSD en mai. Peu de temps après cet effondrement de la plateforme de crypto, les procureurs sud-coréens sont intervenus pour engager des poursuites à l’encontre de Do Kwon.

Mais le fondateur de Terraform Labs avait déjà pris la fuite pour échapper à la justice sud-coréenne. Pendant longtemps, la police le soupçonnait se cacher à Singapour. Mais peu de temps après l’émission d’un mandat d’arrêt par les tribunaux coréens, la police de Singapour a déclaré que Do Kwon ne se trouvait pas dans la ville-État. 

S’expliquant à l’époque sur les accusations à son encore et sa fuite, Do Kwon avait affirmé qu’il n’était pas en fuite. De plus, il a insisté sur le fait que les accusations de la Corée du Sud sont “politiquement motivées”.

En octobre dernier, lors d’un entretien accordé à la journaliste Laura Shin, il a expliqué qu’il assumait l’entière responsabilité de la faillite de Terraform Labs. De plus, il avait expliqué que c’était dans le souci de protéger sa famille qu’il ne révélait pas sa localisation. En effet, d’après lui :

“Plus il est facile pour les gens de savoir où je me trouve, plus il m’est difficile de continuer à vivre normalement”.

Selon certains rapports, l’entrepreneur en crypto-monnaie était soupçonné de se trouver dans les Balkans, depuis la fin de l’année dernière. Plus précisément, selon certaines informations, il avait été localisé en Serbie. Par la suite, des procureurs sud-coréens se seraient rendus en Serbie à la recherche de Do Kwon et pour demander l’aide des autorités locales pour faciliter sa recherche.