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Les plus larges cryptomonnaies en capitalisation, bitcoin et ethereum, ont enregistré leur première semaine baissière de 2023. Après un début d’année explosif, un tel recul n’a rien de bien surprenant. Une grande partie du sentiment baissier de cette semaine provenait des régulateurs américains, qui ont gardé un œil sévère sur les cryptomonnaies. Nous y reviendrons plus tard dans cette lettre.

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Les données d’inflation ont quant à eux été plutôt sans histoire. L’IPC américain de janvier a augmenté de 0,5 % contre 0,1 % un mois plus tôt. Toutefois, sur une base annuelle, l’inflation a été plus forte que prévu, atteignant un rythme de 6,4% contre 6,5% en décembre et au-dessus des prévisions de 6,2%. Les marchés ont initialement mal réagi à ces données, puis ont rapidement rebondi, tassant ces informations du revers de la main. Le bitcoin s’est ultimement placé en légère hausse, reprenant support au-dessus des 22 000 $.
 
Nous annoncions la semaine dernière une entente entre Gemini et Genesis relativement au programme Earn. Cette semaine, Genesis est allé est plus loin en publiant les détails de son plan de remboursement de ses créditeurs. Un document déposé vendredi montre que Digital Currency Group (DCG) prévoit de céder ses parts de Genesis Global Trading à Genesis Global Holdco afin de vendre les deux sociétés et de rembourser les clients. Derar Islim, PDG par intérim de Genesis, a déclaré dans un communiqué : «Genesis a fait aujourd’hui un pas de plus vers une résolution pour notre activité de prêt qui maximise la valeur pour tous les clients et parties prenantes. Nous avons déposé auprès du tribunal notre accord de principe précédemment annoncé avec DCG et des groupes clés de créanciers.»
 
Vraisemblablement, Sam Bankman-Fried vit dans une réalité différente de l’humain moyen, assumant que les règles lui étant imposées ne sont que de simples propositions. Un juge fédéral a ordonné à SBF de revenir devant le tribunal cette semaine après avoir appris que le fondateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX a accédé à Internet d’une manière que le gouvernement ne peut suivre. Ce dernier a en effet utilisé un VPN à deux reprises le mois dernier, ce qui pourrait lui permettre de communiquer de manière anonyme relativement aux accusations le concernant. Les avocats de l’homme ont eu le culot de répondre que le VPN servait seulement à regarder le Super Bowl. Le juge a noté que Bankman-Fried avait utilisé un VPN au moins une fois après avoir reçu l’ordre de s’abstenir d’utiliser des applications de messagerie chiffrée, ajoutant : «L’utilisation par le défendeur d’un VPN présente plusieurs des mêmes risques associés à son utilisation d’une application de messagerie ou d’appel chiffrée». Il reste à voir si SBF recevra un simple nouvel avertissement ou si sa remise en liberté en attente de son audience est compromise.
 
Dans le même dossier, la procédure de faillite de FTX a pris une autre tournure après que les initiés de la société ont tous été frappés par de nouvelles citations à comparaître. Le tribunal des faillites a émis une ordonnance exigeant que Sam Bankman-Fried, ancien directeur général d’Alameda, Caroline Ellison, ancienne directrice générale, Gary Wang, ancien directeur technique de FTX, et Nishad Singh, ancien codirecteur général de FTX Digital Markets, produisent une série de documents liés aux activités de l’entreprise. Les documents judiciaires déposés mardi auprès du tribunal des faillites du district du Delaware mentionnent également les parents de Bankman-Fried, Joseph Bankman et Barbara Fried, parmi les personnes citées à comparaître.
 
La SEC a infligé une amende de 30 millions de dollars à Kraken et ordonné à l’échange de cesser son offre de staking aux États-Unis. Dans un communiqué publié jeudi, l’organisme de réglementation a annoncé que la société n’avait pas enregistré l’offre de son programme de mise en réserve d’actifs en cryptomonnaies en tant que service. Kraken a accepté d’interrompre son service de staking pour les clients américains, mais n’a ni admis ni nié les allégations de la plainte de la SEC. Gary Gensler, président de la SEC, veut de son propre aveu sévir contre tous les jetons qui, selon lui, sont des titres non enregistrés.
 
Coinbase, qui offre aussi ce type de service, n’entend pas accepter une telle approche sans riposter. Le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, a tweeté dimanche que les services de staking de la société ne sont pas des titres. «Nous serons heureux de défendre cela devant les tribunaux si nécessaire», a-t-il déclaré. Le directeur juridique de Coinbase, Paul Grewal, a déclaré que les services de staking de Coinbase étaient fondamentalement différents et ne constituaient pas des titres. Dans un billet de blogue publié vendredi, Grewal a étayé cette affirmation en soulignant que le staking échoue au test de Howey, qui est un outil clé utilisé par la SEC pour évaluer ce qui compte comme un titre. Grewal a fait valoir que le staking ne satisfaisait pas aux quatre éléments du test, notamment l’investissement d’argent, l’entreprise commune, l’attente raisonnable de profits et les efforts des autres. Il a souligné que le stakingn’était pas un investissement et que les récompenses étaient simplement des paiements pour des services de validation fournis à la blockchain, et non un retour sur investissement. Par ailleurs, selon Grewal, il n’y a pas de déséquilibre de l’information dans le staking, car tous les participants sont connectés sur la blockchain et sont en mesure de valider les transactions par le biais d’une communauté d’utilisateurs ayant un accès égal aux mêmes informations.
 
Dans ce débat, une distinction importante apparaît cruciale. Le jalonnement en tant que service consiste à ce que des échanges ou d’autres tiers prennent en charge votre cryptomonnaie et la jalonnent en votre nom. Ils prennent une commission pour leurs services et vous attribuent une part de vos bénéfices de staking. Cette pratique est particulièrement attrayante pour un échange centralisé, car elle lui permet de générer un rendement sans risque en utilisant les fonds des utilisateurs. C’est ce type de service qui semble visé par les autorités et non pas le staking décentralisé en tant que tel, comme via le réseau ETH par exemple.
 
Craig Wright est-il Satoshi Nakamoto? Dans sa tentative de le faire croire au monde entier – une mission perdue d’avance – ce dernier a poursuivi les développeurs du bitcoin pour violation de copyright sur 3 sujets : Le Bitcoin Whitepaper, la blockchain, et le Bitcoin File Format. Jeudi, un juge a statué « qu’il n’y a pas de question sérieuse à juger. Je ne vois aucune raison pour laquelle l’un des défendeurs devrait être chargé de cette plainte particulière». En résumé, le juge a décidé que Wright ne pouvait pas signifier aux défendeurs hors juridiction la troisième plainte, puisqu’il n’a pas été en mesure de fournir la preuve que le “Bitcoin File Format” a un jour été enregistré. Bref, Wright ne pourra encombrer les cours de ses tentatives légales superflues, du moins sur ce sujet précis.
 
Le PDG de Binance, Changpeng Zhao, a confirmé que son entreprise devra renoncer à l’utilisation du BUSD pour consolider la liquidité des monnaies stables. Paxos, la société à l’origine du jeton, a confirmé qu’elle cesserait de frapper de nouvelles unités du stablecoin à partir de la semaine prochaine, suite aux ordres du New York Department of Financial Services. Alors que nombreuses cryptomonnaies stables s’effacent, Tether continue de grandir. Le géant a vu son jeton phare, USDT, augmenter de près d’un milliard de dollars de capitalisation à la suite de la répression réglementaire contre BUSD. La capitalisation du jeton a commencé à 68,47 milliards de dollars mardi, avant de monter en flèche pour atteindre environ 69,23 milliards de dollars vers 9 h 10.
 
La migration du réseau Ethereum vers le mode de consensus proof-of-stake a quant à elle les effets escomptés sur l’offre de jetons sur le réseau. L’Ether a connu une baisse constante de l’offre. Selon les données sur-chaîne partagées par la société d’analyse Santiment, la quantité d’ETH disponible sur les échanges continue aussi de baisser. Depuis la fusion, il y a 37 % de moins d’ETH sur ces derniers. Une baisse constante de l’offre sur les échanges est considérée comme un signe haussier, car il y a moins d’ETH disponibles pour les investisseurs. Actuellement, 16 millions d’ETH, soit 14 % de l’offre totale, sont placés sur la chaîne Beacon, ce qui représente environ 25 milliards de dollars aux prix actuels – un montant considérable qui deviendra progressivement liquide après le hard fork Shanghai. Outre une baisse constante de l’offre d’ETH détenue sur les échanges, l’offre globale du marché de l’Ether a également diminué depuis qu’elle est devenue déflationniste après la mise à niveau de Londres. Au total, 2,9 millions d’ETH ont été brûlés depuis la mise à niveau de Londres en août 2021, pour une valeur estimée à 4,5 milliards de dollars en valeur actuelle.
 
L’indice de force du dollar américain, le DXY, sera intéressant à observer au cours des prochaines semaines. Après une baisse amorcée à l’automne dernier, un véritable rebond semble se dessiner. Pourra-t-il se poursuivre? Historiquement, le DXY et le bitcoin ont été inversement corrélés.

Le fonds Rivemont crypto avait placé de larges capitaux en encaisse suite au rejet du niveau des 24 000 $, ce qui a permis de partiellement évité la baisse de la semaine. Nous en avons réexposé une partie, ce qui offrira assurément un rendement supérieur au bitcoin pour les sept derniers jours aux investisseurs du fonds.

Cet article vous est présenté par Fonds Rivemont. Le fonds Rivemont crypto est le premier et seul fonds activement géré de cryptomonnaies au Canada. Éligible REER et CELI. Les investisseurs qualifiés peuvent en apprendre plus ici.

Avertissement : Cette chronique ne reflète pas nécessairement l’opinion de CryptonewsFR et ne constitue en aucun cas des conseils à l’investissement ni des consignes de trading.