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L’effet domino suivant la faillite du géant FTX était le thème de notre plus récente communication. Une autre de ces pièces s’est effondrée cette semaine, le prêteur crypto BlockFi annonçant se placer en faillite. BlockFi a déclaré lundi dans un communiqué qu’elle utiliserait la procédure du chapitre 11 pour «se concentrer sur le recouvrement de toutes les obligations dues à BlockFi par ses contreparties, y compris FTX et les personnes morales associées», ajoutant que les recouvrements seront probablement retardés par la propre faillite de FTX. Le chapitre 11 permet à une entreprise de poursuivre ses activités tout en élaborant un plan de remboursement des créanciers.

Il a plus tard été appris au cours de la semaine que BlockFi doit plus d’un milliard de dollars à trois de ses principaux créanciers, dont 30 millions de dollars qu’elle doit encore verser à la Securities and Exchange Commission des États-Unis dans le cadre du règlement de 100 millions de dollars annoncé en février. La SEC comme créancier d’une firme crypto, on aura tout vu! Au cours de l’audience du premier jour de la procédure de faillite de BlockFi, la société a révélé que FTX et Alameda Research lui devaient plus d’un milliard de dollars – 671 millions de dollars sur un prêt désormais en défaut accordé à Alameda et 355 millions de dollars de fonds gelés sur l’échange de cryptomonnaies de la société.
Selon les avocats de BlockFi, il est clair que l’effondrement de Terra fut le 1erdomino d’une désormais longue série. Lorsque la monnaie stable UST de Terra a perdu sa parité avec le dollar américain, 40 milliards de dollars de fonds ont disparu. Dans les mois qui ont suivi, il est apparu évident que le fonds spéculatif Three Arrows Capital avait une surexposition à Terra. En conséquence, le courtier Voyager Digital a émis un avis de défaut de paiement pour 661 millions de dollars de dettes impayées que lui devait 3AC. Quelques jours plus tard, le fonds spéculatif se plaçait en faillite. Puis, Voyager a emboité le pas dans la semaine suivante. Celsius Network était entrainé dans la vague quelques jours plus tard. BlockFi était également exposé à 3AC, mais a réussi à rester en activité grâce à la ligne de crédit renouvelable qu’elle a reçue de FTX. La faillite de FTX fut du coup le dernier clou dans le cercueil pour l’entreprise.
Les représentants de cette dernière ont déposé cette chronologie lors de l’audience :
Contrairement aux précédentes, cette nouvelle faillite d’un acteur important de l’industrie des cryptomonnaies n’a à ainsi dire eu aucun effet sur les marchés. Il faut dire que cette dernière était présumée à un tel niveau que ses conséquences étaient déjà « priced in ».
Qu’en est-il du côté de Genesis, probablement le domino le plus important à demeurer debout pour éviter une nouvelle cascade de faillites? Il a été appris hier, selon ce que rapporte Bloomberg News, que les créanciers de Genesis Global Trading ont engagé des avocats spécialisés dans la restructuration afin de trouver un moyen d’éviter que le courtier en cryptomonnaies ne doive mettre clé sous porte. Certains créanciers travaillent avec le cabinet d’avocats Proskauer Rose, tandis que d’autres ont retenu le cabinet Kirkland & Ellis. Bref, en date d’aujourd’hui, c’est une histoire qui reste en suspens, et donc toujours un risque qui pèse sur les marchés.
Tout n’est toutefois pas au gris dans l’actualité cette semaine. En effet, en réponse à cette onde de choc, les acteurs les plus solides de l’industrie cherchent quant à eux à se vouloir rassurants. Le géant Coinbase a révélé le montant de Bitcoin dans ses réserves dans un effort de transparence après la chute de son rival FTX. Dans une série de tweets, le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, indique que la plateforme détient environ 2 millions de BTC, ce qui se traduit par 33,6 milliards de dollars au prix actuel du bitcoin de 16 800 $. «Si vous voyez du FUD [peur, incertitude et doute] là-bas – rappelez-vous, nos finances sont publiques (nous sommes une société publique.) Nous détenons ~2 millions de BTC. Une valeur de ~39,9 milliards de dollars au 30 septembre.» a indiqué Armstrong, ajoutant que «Nous devons tous nous rassembler pour construire cette industrie de manière responsable à l’avenir. Il faut se méfier des fausses informations.»
Auparavant, Armstrong a exprimé son soutien à l’idée de Vitalik Buterin, cocréateur d’Ethereum, de vérifier la solvabilité des échanges de cryptomonnaies à l’aide de l’arbre de Merkle et de zk-SNARK (zero-knowledge succinct non-interactive argument of knowledge), affirmant que la comptabilité sur la chaîne sera un élément crucial de la cryptoéconomie. À cet effet, Binance mène la parade, ayant cette semaine annoncé le dévoilement imminent de son système de « proof-of-reserves». Selon l’annonce officielle, le lancement du système PoR commencera d’abord avec le bitcoin, alors que d’autres jetons et réseaux seront ajoutés dans les deux prochaines semaines. «Lorsque nous disons preuve de réserves, nous faisons spécifiquement référence aux actifs que nous détenons en garde pour les utilisateurs», a déclaré Binance. «Cela signifie que nous montrons des preuves que Binance a des fonds qui couvrent tous les actifs de nos utilisateurs 1:1, ainsi que certaines réserves.» Plus précisément, Binance a fourni un instantané des soldes de comptes et de ses propres réserves de bitcoins à 23h59 UTC le 22 novembre 2022. La bourse affirme avoir 582 485 BTC dans ses réserves, tandis que ses utilisateurs ont un solde net de 575 742 BTC – donnant à Binance un ratio de réserve de 101%. La solution proposée par Buterin est aussi désormais en place.
Cette solution ne fait toutefois pas l’unanimité dans l’industrie. Le PDG de l’échange Kraken, Jesse Powell, affirme qu’un tel système n’est en réalité que du vent. « Je suis désolé, mais non. Ce n’est pas un PoR. C’est soit de l’ignorance, soit une déformation intentionnelle de la réalité. L’arbre de Merkle n’est qu’une foutaise sans un auditeur pour s’assurer que vous n’avez pas inclus des comptes avec des soldes négatifs. L’état de l’actif est inutile sans le passif. […] « Il s’agit simplement de [voici un hash de votre enregistrement dans la feuille de calcul BTC]. OK… mais quel est l’intérêt ? Le but de tout cela est de comprendre si un échange a plus de crypto dans sa garde que ce qu’il doit aux clients. Mettre un hash sur un ID de ligne n’a aucune valeur sans tout le reste.

La nouvelle n’a pas fait autant de bruit qu’elle aurait pu dans le contexte actuel des marchés, mais elle demeure d’importance. Le géant de l’investissement Fidelity a officiellement lancé ses nouveaux comptes de trading de cryptomonnaies pour les particuliers. «Fidelity Crypto est votre opportunité d’acheter et de vendre du bitcoin et de l’ethereum dans l’application Fidelity Investments», écrit la société sur son site web, promettant aux clients la possibilité «d’échanger des crypto avec aussi peu que 1 $ tout en ayant une vue intégrée de vos investissements traditionnels et crypto». La plateforme promet des transactions crypto «sans commission», mais la société a déclaré qu’un spread de 1% sera pris en compte dans le prix d’exécution de chaque transaction. Fidelity a déclaré que 1% est le taux maximum, et qu’ils peuvent choisir d’appliquer un pourcentage de spread inférieur ou aucun spread au début. Fidelity Crypto sera disponible dans 35 États américains pour le moment, notamment en Californie, à New York, au Texas, en Floride, au Massachusetts, en Pennsylvanie et au New Jersey.
Sur chaîne, la tendance de la sortie des échanges continue. Le 24 novembre, 50 000 BTC ont été retirés de Coinbase. Le montant équivalait à plus de 800 millions de dollars, ce qui constituait le deuxième plus grand retrait de BTC de Coinbase en 2022. Cette migration vers des portefeuilles de garde est perçue comme un indicateur positif, moins d’acteurs cherchant à activement transiger l’actif.

Cette tendance n’est évidemment pas propre à Coinbase. Le graphique ci-dessous montre le solde de BTC sur tous les échanges depuis janvier 2018, et une chute importante peut être observée depuis janvier 2022.
Le rebond des deux derniers jours pour le bitcoin permet aux spéculateurs d’espérer une confirmation du « double bottom ». Il faut toujours fermer une journée au-dessus de 17,300 $ pour espérer un véritable rebond. Le portrait technique apparaît toutefois d’une importance secondaire présentement. C’est surtout le sort des acteurs liés à la cascade faillite qui retient l’attention, tout comme le portrait macroéconomique dans l’environnement inflationniste affectant l’ensemble des marchés mondiaux qui risque de diriger la direction des prix.
Le fonds a repris quelques positions prudentes, mais demeure en position défensive. Nous sommes actuellement exposés 38% BTC, 28% ETH, 4% MATIC et 30% encaisse.
Cet article vous est présenté par Fonds Rivemont. Le fonds Rivemont crypto est le premier et seul fonds activement géré de cryptomonnaies au Canada. Éligible REER et CELI. Les investisseurs qualifiés peuvent en apprendre plus ici.
Avertissement : Cette chronique ne reflète pas nécessairement l’opinion de CryptonewsFR et ne constitue en aucun cas des conseils à l’investissement ni des consignes de trading.
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