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Le bon début d’année s’est poursuivi pour le bitcoin et l’ensemble du marché des cryptomonnaies au cours des sept derniers jours. À son sommet d’il y a quelques jours à 23 350 $, le bitcoin enregistrait une hausse de près de 50% par rapport au prix plancher de 2022. Le Bitcoin a réussi à s’imposer comme l’un des investissements les plus alléchants au niveau mondial, dépassant ainsi les autres principales catégories d’actifs. En 2023 jusqu’ici, on observe un rebond dans de nombreux autres secteurs, tandis que les taux d’inflation commencent à s’atténuer. Depuis les niveaux les plus bas atteints en novembre, l’or et l’indice S&P500 ont respectivement progressé de 19 % et 13 %.  

Source : Adobe

Parmi les thèmes principaux récurrents de cette lettre depuis l’automne, impossible de passer sous silence que le prêteur de cryptomonnaies Genesis s’est officiellement placé en faillite jeudi dernier. «Une restructuration judiciaire est le moyen le plus efficace de préserver les actifs et de créer le meilleur résultat possible pour toutes les parties prenantes de Genesis», a déclaré Derar Islim, PDG par intérim de Genesis, dans une déclaration préparée. La société en question, filiale de Digital Currency Group (DCG), déclare disposer d’une trésorerie conséquente, s’élevant à plus de 150 millions de dollars, suffisante pour financer les opérations durant la période de restructuration.
 
Les entités qui ont déposé des demandes de protection de la loi de la faillite américaine (Chapter 11) auprès du district sud de New York sont Genesis Global, une société holding, ainsi que ses filiales spécialisées dans les prêts, telles que Genesis Global Capital et Genesis Asia Pacific. Selon un porte-parole de Genesis, Genesis Global Trading et d’autres filiales impliquées dans les produits dérivés, les activités de négociation au comptant et de garde de titres ne sont pas concernées par cette procédure et continuent leurs activités.
 
Il s’agit évidemment d’une nouvelle page dans la saga opposant Genesis à Gemini relativement au programme Earn. En réponse à cette annonce, le cofondateur et président de Gemini, Cameron Winklevoss, a écrit sur Twitter que «nous utiliserons tous les outils à notre disposition au tribunal des faillites pour maximiser le recouvrement pour les utilisateurs d’Earn et toute autre partie relevant de la juridiction du tribunal des faillites.» Il ajoute que : «À moins que Barry et DCG ne reviennent à la raison et fassent une offre équitable aux créanciers, nous déposerons une plainte contre Barry et DCG de façon imminente. Il est crucial que la décision de mettre Genesis en faillite ne protège pas Barry, DCG et tout autre contrevenant de toute responsabilité.»
 
Genesis a en parallèle entrepris une action en justice contre Roger Ver, vétéran de l’industrie parfois surnommé «le Jésus du bitcoin» relativement à «des dommages-intérêts pécuniaires pour l’incapacité du défendeur à régler les transactions d’options sur cryptomonnaies qui ont expiré le 30 décembre 2022, d’un montant à déterminer lors du procès, mais pas inférieur à 20,9 millions de dollars.» Cette somme pèse toutefois bien peu dans la balance des dettes de Genesis. Il fut en effet appris que Genesis doit 3,6 milliards de dollars à 50 créanciers différents, dont des sociétés d’investissement et des fonds spéculatifs. C’est toutefois l’échange Gemini qui trône en haut de ce peu reluisant palmarès, avec une dette estimée à 765.9M$. Le deuxième plus grand créancier désigné est une entité basée à Singapour appelée Mirana Corp, dont l’encours de la dette s’élève à environ 151,5 millions de dollars.
 
Combien de temps faudra-t-il afin de résoudre ce litige? Si on en croit un des avocats de Genesis, Sean O’Neal, ces disputes avec les créanciers pourraient être réglées dès cette semaine. C’est du moins ce que rapportait un rapport de Reuters hier. «Assis ici en ce moment, je ne pense pas que nous allons avoir besoin d’un médiateur», aurait déclaré O’Neal au tribunal de Manhattan lors d’une audience préliminaire lundi. «Je suis très optimiste.» Selon O’Neal, Genesis et les créanciers de l’entreprise «se rapprochent» d’un accord. Lors de cette même audience, Genesis a également révélé son intention de mettre aux enchères divers actifs détenus par l’entreprise, et de se retirer de la faillite d’ici le 19 mai.
 
Selon un document judiciaire publié vendredi, le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, détenait une somme d’environ 50 millions de dollars sur un compte bancaire dans une institution financière peu connue située dans une région rurale de l’État de Washington. Jusqu’alors, cette banque peu connue était la 26e plus petite banque des États-Unis, sur un total d’environ 4 800. Farmington qui ne compte que 146 habitants. La banque ne comptait alors que trois employés, était spécialisée dans les prêts aux agriculteurs et ne proposait pas de services bancaires en ligne ou de cartes de crédit au moment de l’investissement de Bankman-Fried. La société de trading Alameda Research de SBF a acheté une participation de 11,5 millions de dollars dans Farmington en mars de l’année dernière – ce qui représentait plus du double de la valeur nette totale de la banque à l’époque. La banque en question a enregistré le nom «Moonstone» quelques jours avant l’investissement d’Alameda. Jusqu’à récemment, elle était référencée en ligne sous le nom de «Moonstone Bank». Bien que son site internet ne faisait pas référence explicitement aux cryptomonnaies, il indiquait vouloir «soutenir l’évolution de la finance de nouvelle génération». Cependant, la semaine dernière, l’institution a annoncé qu’elle allait retirer le nom Moonstone et se concentrer sur ses activités en tant que banque communautaire.
 
L’industrie du minage de bitcoin semble vouloir bien rebondir d’une année 2022 pour le moins morose. La société Blockstream, spécialisée dans la technologie du bitcoin, a levé 125 millions de dollars pour augmenter le volume de ses activités. De son côté, l’action d’Argo Blockchain, ARBK, a repris sa négociation sur le Nasdaq, a annoncé la société dans un dépôt à la SEC lundi matin. Le 16 décembre, le Nasdaq a d’abord averti Argo qu’il devait suspendre les transactions parce que son action n’avait pas maintenu un cours de clôture supérieur à 1 dollar pendant 30 jours consécutifs. «Pour retrouver la conformité, la société devait maintenir un prix d’offre de clôture minimum de 1,00 $ pendant dix jours de bourse consécutifs», écrit la société dans son dépôt auprès de la SEC. «Cette exigence a été remplie le 13 janvier 2023». Rappelons que les mines d’Argo sont situées ici au Québec.
 
Extraire un bitcoin est souvent comparé à une loterie à laquelle tous les ordinateurs pointant leur travail informatique participent. Nous en avons eu un exemple parfait cette semaine, alors qu’un mineur de bitcoin solitaire a résolu un bloc avec un taux de hachage de seulement 10 TH/s, en battant des probabilités extrêmement improbables. Au moment où le bloc a été ajouté, le taux de hachage total du bitcoin était légèrement supérieur à 269 exahash par seconde, ce qui signifie que le taux de hachage de 10 TH/s du mineur solo ne représentait que 0,000000037 % de la puissance de calcul totale de la blockchain.  En retour, le mineur a reçu 98 % du total de 6,35939231 BTC alloués pour la récompense du bloc et les frais.
 
Après la poussée du weekend dernier, le bitcoin consolide présentement dans un canal entre 22 300 $ et 23 300 $. Le prix dessine un portrait technique très similaire à celui de la poussée de première moitié de janvier – un bull flag – qui pourrait permettre de retester la résistance à 23 300 $ si le scénario se répète. Vers le bas, on regarde le possible support à 21 500 $. Toutefois, c’est encore et toujours la ligne de tendance du S&P 500 qui semble mener l’ensemble des marchés présentement. Repartirons-nous vers le bas ou la tendance baissière respectée depuis plus d’un an sera-t-elle brisée? Nous sommes sans contredit à un point pivot.

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Avertissement : Cette chronique ne reflète pas nécessairement l’opinion de CryptonewsFR et ne constitue en aucun cas des conseils à l’investissement ni des consignes de trading.