KryptoSphere, la première association étudiante française dédiée aux cryptos et à la blockchain

David Nathan
| 6 min read

Photo: KryptoSphere

KryptoSphere est, depuis 2017, la toute première association étudiante française spécialisée dans l’univers de la Blockchain et des cryptomonnaies. Pour en savoir plus, Cryptonews a interviewé son fondateur, Thibault Langlois-Berthelot.

Cryptonews: Quel est le but principal de Kryptosphère?
Thibault Langlois-Berthelot: Nos objectifs peuvent se définir de la façon suivante :

Démocratiser l’univers de la technologie blockchain au plus grand nombre, afin de faire comprendre dès aujourd’hui les enjeux et les limites qui se cachent derrière cette nouvelle révolution. Nous souhaitons aussi former et accompagner les étudiants français pour qu’ils puissent dès demain être un minimum compétents et crédibles afin d’accéder à cette nouvelle niche du marché du travail qui est en pleine expansion.

Rassembler les acteurs français de ce secteur lors de nos divers événements toujours réguliers (1 Meetup par mois à Marseille et à Rennes ainsi que des conférences et autres interventions, interviews…).

Former les professionnels désireux d’optimiser leur Business Model par les multiples applications révolutionnaires de la blockchain.

Pourquoi avoir décidé de créer KryptoSphere ?
Nous avons créé KryptoSphere en partant de plusieurs constats :
Il y a deux ans, nous trouvions assez peu de contenu de qualité (et en français) sur le domaine de la blockchain et des cryptomonnaies ; nous voulions donc contribuer à en créer davantage.
Aucune association étudiante n’existait encore en France sur le sujet alors même que les jeunes sont aujourd’hui très sensibles à ces thématiques disruptives.

Bien-sûr, la passion, la curiosité et l’envie d’apprendre étaient et restent les principaux moteurs de nos associations actuellement présentes à Rennes (Rennes School of Business) et Marseille (Kedge Business School). La formation interne et continue que nous proposons à nos membres étudiants, couplés à des débouchés professionnels très prometteurs, sont aussi pour beaucoup dans la création de KryptoSphere qui souhaite en faire bénéficier à un maximum d’étudiants (toutes études confondues) en France.

Finalement, l’investissement a aussi été pour certains de nos membres l’élément déclencheur dans la concrétisation de notre projet.

Quels sont vos moyens pour diffuser l’information, pour former les gens ?
Afin de concrétiser au mieux nos trois objectifs, nous utilisons bien-sûr les réseaux sociaux traditionnels (Facebook, Linkedin, Youtube, Medium, Instagram…), mais aussi de nouveaux réseaux sociaux qui utilisent ou utiliseront des systèmes Blockchain ou des crypto-monnaies (Steemit, Glaydz). Le Bouche à oreille directement dans les écoles de commerce où nous sommes aujourd’hui présents fait aussi partie intégrante de notre stratégie de communication (avec des goodies par exemple) afin d’intéresser un maximum les étudiants.

Vous avez un volet entreprise, quel est son but ?
Ce volet nous sert surtout à financer nos différentes associations KryptoSphere partout en France, afin d’être autonomes financièrement. Par ailleurs, cette offre permet à nos étudiants d’être directement au contact de professionnels et d’entreprises, apportant une professionnalisation importante, octroyant un atout majeur dans la recherche de stages ou de futurs emplois dans le milieu de la Finance.

Combien d’entreprises avez-vous conseillé jusqu’à présent ?
Depuis notre création il y a maintenant 11 mois à Marseille, et depuis la mise en place officielle de nos offres de formation en avril dernier, nous avons accompagné trois entreprises (dont deux souhaitant rester anonymes), dont La Coque Française (plus de 10 salariés). Ces entreprises sont néanmoins majoritairement des start-ups. Nous avons par ailleurs déjà plusieurs formations prévues pour l’année prochaine.

Vous vous définissez comme une association étudiante. Est-ce que ce statut vous permet de vendre des produits ?
Nous sommes effectivement un regroupement de plusieurs associations uniquement créées et gérées au quotidien par des étudiants. Même si nous ne vendons pas de produits, mais plutôt des services de formation pour l’instant, nous respectons évidemment nos statuts juridiques à la lettre.

Quel est le modèle d’affaires, va-t-il évoluer ?Notre offre à destination des particuliers restera gratuite ou quasi-gratuite afin d’essayer de démocratiser au maximum notre univers auprès du grand public.

Concernant notre offre destinée aux entreprises, nous l’avons mise en place uniquement afin de pouvoir continuer à financer notre offre gratuite à destination des particuliers. Nous sommes aussi soutenus financièrement par notre principal sponsor : Pikcio. Nous pouvons aussi compter sur Blockchain Magazine, pour lequel nous avons réalisé plusieurs articles cette année (site actuellement en maintenance temporaire). Les associations KryptoSphere aujourd’hui existantes, et demain créées, resteront toujours des associations à but non lucratives.

Quels sont vos objectifs chiffrés à moyen terme ?Du fait de notre nature associative et de notre vision d’éducation sur les sujets blockchain et cryptomonnaies en France, notre priorité ne réside pas dans les résultats financiers, mais plutôt dans le nombre d’événements que nous pouvons proposer en France (7 Meetups et 7 conférences en 2017-2018). Cependant, nous souhaitons fédérer un maximum d’étudiants autour de notre projet, tout en nous développant dans des écoles de commerce ou d’ingénieurs pertinentes pour notre projet.

Y a-t-il d’autres établissements/écoles qui sont intéressés par KryptoSphere ?Tout à fait, d’autres créations de KryptoSphere en France sont activement en cours de développement dès à présent, et notamment dans le cluster Paris-Saclay.

Combien de personnes participent de près ou de loin à Kryptosphere aujourd’hui ?
KryptoSphere c’est aujourd’hui :

  • 20 partenaires,
  • 1 meet-up/mois
  • 15 étudiants ambitieux et survoltés dans cette aventure unique.

Ces quelques chiffres devraient très rapidement être revu à la hausse d’ici janvier prochain…

Quel est en quelques mots votre parcours personnel et professionnel ?
Issu d’une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce il y a bientôt un an, j’étais passionné (financièrement puis personnellement) depuis un peu plus de deux ans par l’univers des crypto-actifs, ce qui m’a donné l’idée d’initier et de développer un tel projet associatif. J’aspire aujourd’hui à en faire profiter, tant sur le plan personnel que professionnel, tous les étudiants membres de KryptoSphere. Je rentre aujourd’hui en master 1 dans mon école de commerce, et souhaiterais travailler à terme dans l’univers de la finance traditionnelle ou alternative (blockchain & cryptomonnaies).

Pour plus d’informations : https://kryptosphere.fr

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