Bitcoin: Et s’il était temps de s’y intéresser vraiment?

David Nathan
| 16 min read

Cet article a été publié en premier sur le site Entre Chefs PME, le premier réseau d’entrepreneurs au Québec. Cryptonews proposera une fois par mois pour ce groupement de chefs d’entreprises un article sur l’écosystème bouillonnant des cryptomonnaies.

Révolutionnaire, disruptif, ésotérique voire inquiétant… peu importe ce que l’on pense du Bitcoin (BTC), la réalité est qu’il fait désormais partie de l’équation économique mondiale. Ses 1 200 milliards de dollars de capitalisation boursière, sa récente entrée à Wall Street (via un ETF), son acceptation par le Salvador comme monnaie ayant cours légal, l’initiative de Mastercard qui se prépare à autoriser l’intégration des cryptomonnaies auprès de plus de ses 22 000 institutions financières partenaires ou encore la décision de plusieurs entreprises comme la société cotée au NASDAQ MicroStrategy (MSTR) de l’utiliser comme un moyen de se protéger de l’inflation sont autant de signaux qu’il serait dommage de prendre à la légère.

Nous constatons au quotidien qu’il est loin d’être simple d’expliquer cet univers rempli de termes et de concepts parfois abscons pour le grand public (NFT, halving, preuve de travail, Multisig, finance décentralisée) et les raccourcis de pensée, les faussetés factuelles et autres contre-vérités sont légion. 

Bitcoin, cet ado qui s’affirme

Le Bitcoin, pour prendre la crypto la plus connue, est très souvent mal compris et/ou mal expliqué tout simplement parce qu’il s’agit d’un nouvel objet numérique complexe se trouvant à la confluence de l’informatique, de l’économie et des libertés individuelles. Il n’en demeure pas moins que “l’ado Bitcoin” (bientôt 13 ans) fonctionne sans interruption depuis sa naissance et offre une couche transactionnelle instantanée, accessible à tous et parfaitement sécurisée. Que les entrepreneurs devant quotidiennement faire face à la complexité et la lourdeur des délais inhérents aux envois de fonds à l’international lèvent la main! Bitcoin possède le potentiel de changer ce paradigme de transferts de valeur en ligne.

Chacun est évidemment libre de l’ignorer, Bitcoin n’est pas une certitude, c’est une expérience, mais il serait dommage de ne pas au moins s’y intéresser d’un point de vue entrepreneurial. En 1973, quand Steven Sasson, un ingénieur de chez Eastman Kodak invente la photo numérique, sa hiérarchie lui rétorque “Personne ne voudra jamais regarder des images sur un écran de télévision !”. Kodak Eastman ratera le virage du numérique et fera faillite en 2012. Même manque de vision en France quand, en 1994, quand Gérard Théry présente au gouvernement français un rapport sur le potentiel d’Internet baptisé « Autoroutes de l’Information ». Sa conclusion: internet “est mal adapté à la fourniture de services commerciaux. (…) Il ne saurait, dans le long terme, constituer à lui tout seul, le réseau d’autoroutes mondial”. Internet n’était pas une évidence en 1994, cela n’a pas empêché certains entrepreneurs d’y voir un terreau fertile sur lequel ils allaient “faire pousser” leur jeune entreprise. 

Bitcoin: de voyou à gendre idéal

C’est indéniable, l’image du Bitcoin (BTC) a changé au fil du temps. En un peu plus d’une décennie (Bitcoin est né le 3 janvier 2009), la première des cryptomonnaies est passée de l’anonymat au statut de monnaie légale au même rang que le dollar au Salvador, le 7 septembre dernier. Entre temps, la route a été chaotique en ce qui concerne son image et nombreux furent ceux qui l’ont condamné sans même avoir pris la peine de regarder ses fondamentaux. Taxé de système de Ponzi, d’argent des terroristes ou de fossoyeur environmental, la presse économique dans un premier temps et les médias généralistes dans un second, ont cloué au pilori à multiples reprises la création de Satoshi Nakamoto, annonçant sa chute et sa mort cérébrale avec la régularité d’un métronome. Pour se rendre compte du phénomène, il suffit d’aller faire un tour sur le site de 99bitcoins qui s’est amusé à recenser le nombre de fois où la “mort du Bitcoin” a été annoncée dans la presse anglophone, 432 fois au moment d’écrire ces lignes. 

Bitcoin est “mort” de nombreuses fois – Capture d’écran / Source: 99bitcoins

Mais tel un zombie entêté et sourd, le BTC est ressorti autant de fois de sa tombe et a poursuivi son bonhomme de chemin, un chemin par ailleurs miné par six interdictions officielles émanant de la Chine. 

JPMorgan et Bitcoin: je t’aime… moi non plus!

Comme des pythies des temps modernes, certains acteurs de la finance traditionnelle parmi les plus prestigieux y sont allés gaiement de leur commentaire sentencieux sur le Bitcoin, à l’instar de Warren Buffett qui a déclaré en 2018: “Le Bitcoin est de la mort-aux-rats au carré”. Jamie Dimon, le PDG de la holding financière américaine JPMorgan Chase, a quant à lui qualifié l’invention de Nakamoto d’”or des fous” et carrément de “fraude”. L’homme d’affaires regrettera plus tard cette affirmation, mais ne cessera jamais de critiquer Bitcoin, affirmant pas plus tard que cet été, “Je pense que le Bitcoin n’a aucune valeur”. 

JPMorgan a bien tenté de faire joujou avec la blockchain en lançant en 2019 le JP Morgan Coin (JPM) qui n’a d’autre fonction aujourd’hui que celle de transférer de la valeur au sein des systèmes internes de l’institution. Contrairement au Bitcoin dont l’architecture repose sur la décentralisation numérique, les jetons comme celui de JPMorgan sont entièrement centralisés et donc censurables. Outre cette initiative, JPMorgan qui est, rappelons-le, la plus grande banque au monde en capitalisation boursière, a ouvert aux clients de sa banque privée un fonds Bitcoin passif en partenariat avec le New York Digital Investment Group (NYDIG). À mesure que les semaines et les mois passaient et que le Bitcoin s’entêtait à ne pas vouloir mourir, la position des grandes banques vis-à-vis du Bitcoin et des autres cryptos (les altcoins) s’est adoucie. La banque d’investissement Goldman Sachs par exemple, admet en mars dernier une augmentation de la demande pour le Bitcoin non seulement de la part des investisseurs institutionnels, mais également dans le secteur de la gestion de patrimoine. 

De son côté, JPMorgan sous la plume de son stratège Nikolaos Panigirtzoglou, envoie une note de recherche à ses clients le 6 octobre 2021 dans laquelle il évoque l’attrait du Bitcoin en tant que “couverture contre l’inflation”. La banque a par ailleurs estimé début 2021 que le prix du Bitcoin pourrait atteindre à long terme 146 000 dollars car il rivalise avec l’or en tant que “monnaie alternative”. 

Bitcoin, cet ado-voyou incontrôlable est donc devenu aux yeux de la finance mondiale un gendre idéal, un gentleman avec lequel il est possible de discuter et qui se permet même d’entrer à la bourse de New York sous la forme d’un fonds d’investissement indiciel (ETF) lié au Bitcoin. On notera que la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC) a donné sa bénédiction, l’ETF ProShares Bitcoin Strategy (BITO) a ainsi pu faire ses débuts à Wall Street le 19 octobre 2021. Précision technique: ce véhicule d’investissement ne réplique pas directement le Bitcoin mais un ensemble de contrats à terme qui se négocient, eux, sur le CME, la bourse centralisée de Chicago. On est donc encore très loin de l’ADN du Bitcoin qui encourage à la souveraineté financière en gardant le contrôle de ses fonds (donc de ses clés privées). Concrètement, les investisseurs de ce fonds n’achètent pas du Bitcoin, mais peu importe, un nouveau jalon sur la route de l’adoption du BTC a été posé, inspirant déjà d’autres pays: l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC) a récemment publié un ensemble de directives concernant des fonds négociés en bourse (ETF) adossés à des cryptomonnaies.

Bitcoin: les fondamentaux

Évidemment, il est impossible d’expliquer en détail Bitcoin en une seule chronique. On peut cependant évoquer ses fondamentaux et ainsi mieux comprendre pourquoi cette cryptomonnaie dont la capitalisation est aujourd’hui de 1 162 milliards de dollars (ce qui place le BTC juste derrière A,azon et devant Tesla) suscite autant d’engouement.

Position du Bitcoin au 14 novembre 2021 / Photo: capture d’écran / https://assetdash.co
  • Bitcoin est décentralisé et distribué. Ne cherchez pas l’adresse à laquelle se trouvent les serveurs qui servent à “faire tourner” le Bitcoin, vous risqueriez d’être déçu! Son protocole est en effet un protocole entièrement décentralisé au sein duquel toutes les transactions sont enregistrées dans un grand livre distribué, la désormais célèbre et surévaluée diront certains blockchain. Bitcoin n’a pas de chef, de président ni de PDG, Bitcoin appartient à ses utilisateurs. La récente panne des serveurs de Facebook nous a rappelé les “joies” de la centralisation.
     
  • Bitcoin est gratuit, neutre et inclusif. Le Bitcoin n’est rien d’autre qu’un protocole informatique et en ce sens, il est froid et neutre par essence. Bitcoin n’a pas de pays, pas d’avis politique, pas de PDG, pas de religion et échappe à toutes formes de censure. Quiconque télécharge un portefeuille Bitcoin peut commencer à recevoir et/ou envoyer des bitcoins, de façon plus réaliste des fractions de Bitcoin. La gratuité de l’invention de Nakamoto favorise en ce sens l’inclusion financière. Rappelons que près d’un tiers des adultes (1,7 milliard d’individus) ne sont toujours pas bancarisés, selon la Banque mondiale. 
     
  • Bitcoin est rare. Très souvent, on compare le Bitcoin à de “l’or numérique” car le Bitcoin, tout comme le précieux métal, est rare. L’offre du BTC comme celle de l’or est finie. Mais la comparaison a ses limites, car contrairement au Bitcoin, l’or est difficilement transportable à travers la planète, difficilement divisible et nécessite des conditions de stockage et de sécurité particulières. La rareté du Bitcoin est accentuée par le fait que tous les quatre ans, le nombre de bitcoins émis à chaque création de bloc (toutes les 10 minutes) est divisé par deux. Ce phénomène s’appelle le halving. Dans le contexte économique mondial où les planches à billets des banques centrales tournent à plein régime, Bitcoin possède une offre finie: il n’y aura jamais plus que 21 millions d’unités qui seront émises sur le réseau. 
     
  • Bitcoin résiste à la censure. De par son architecture décentralisée et distribuée, Bitcoin n’est pas censurable par une autorité, quelle qu’elle soit. 
     
  • Bitcoin se passe d’intermédiaire: Bitcoin a été inventé pour que l’on puisse s’échanger de la valeur sans autorité centrale, les transactions se font donc de pair-à-pair.
     
  • Bitcoin est transparent. Absolument toutes les transactions qui ont été passées depuis la création du Bitcoin et celles à venir sont et seront consultables par tous, de façon totalement transparente.
     
  • Bitcoin est sécuritaire. La sécurité du Bitcoin et des transactions est assurée par le mécanisme du minage. Des ordinateurs du réseau Bitcoin, appelés mineurs, tentent de résoudre un problème cryptographique complexe pour créer une preuve de travail et ainsi valider la transaction.  
     
  • Bitcoin ne s’arrête jamais. Bitcoin n’a pas d’horaires et ne “ferme” jamais ; il peut être utilisé 24h/24, 7 jours sur 7.

Les idées reçues sur le Bitcoin

De nombreuses idées reçues, contre-vérités ou approximations circulent à propos du Bitcoin. Nous évoquerons au cours de nos prochaines chroniques les différents mythes qui collent à la peau du méchant Bitcoin. Arrêtons-nous toutefois sur deux d’entre eux.

  • Bitcoin est parfait pour les activités criminelles
    Contrairement à ce qu’on entend dire parfois, Bitcoin n’est pas une monnaie anonyme, mais bien pseudonyme. Toutes les transactions entre les différentes adresses sont en effet transparentes et donc traçables. Selon une récente étude de la firme d’analyse crypto Chainalysis, l’activité criminelle représentait 2,1 % du volume total des transactions en cryptomonnaies en 2019. En regardant le rapport publié en 2020 par la SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) on apprend que “Les cas de blanchiment par le biais de cryptomonnaies restent relativement faibles par rapport aux volumes d’argent liquide blanchis par les méthodes traditionnelles”. Il suffit en effet de se souvenir de l’affaire des fichiers du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) qui a éclaté il y a un an pour comprendre que ceux qui veulent blanchir de l’argent préfèrent l’opacité du système bancaire à la transparence du BTC. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a en effet établi des rapports qui portent sur plus de 200 000 transactions financières suspectes entre 1999 et 2017 pour un montant de plus de deux mille milliards de dollars américains dans plusieurs établissements financiers internationaux. Rappelons que cette somme est presque le double de la valorisation du Bitcoin. 
     
  • Bitcoin pollue la planète. 
    La question du Bitcoin et de l’environnement mérite évidemment d’être posée. Très souvent, on peut lire ou entendre que le minage du Bitcoin consomme autant d’énergie que tel ou tel pays, comme un argument définitif. La situation est plus complexe que cela. Selon une étude de Galaxy Digital qui compare la consommation d’énergie du Bitcoin à d’autres industries, le Bitcoin consomme 113,89 térawattheures (TWh) par an, tandis que le secteur bancaire consomme 263,72 TWh par an.
Source: Galaxy Digital

“Bitcoin est une technologie fondamentalement nouvelle qui n’est pas un substitut précis à un quelconque système existant. Ce n’est pas seulement une couche pour réaliser des transactions, pas seulement une réserve de valeur, et pas seulement un moyen d’échange. Il est indéniable que le réseau Bitcoin consomme une quantité substantielle d’énergie, mais cette consommation d’énergie est ce qui le rend si robuste et sûr.” Pour beaucoup d’acteurs de cette industrie, on s’en va vers un avenir énergétique propre et renouvelable. Cet avis est partagé par Sébastien Gouspillou, cofondateur et président de BigBlock Datacenter, une société française qui conçoit et gère à travers le monde des unités dédiées au minage de bitcoins. “Le minage verdit, de plus en plus vite. J’explique depuis 2017 qu’il ne peut être une menace pour l’environnement, qu’il est au contraire une chance pour les énergies renouvelables. Bien sûr, il existe et même s’ouvre encore des fermes de minage sur des installations carbonées. Mais la bataille est perdue d’avance, les centrales au charbon verront partir leurs clients mineurs un à un… Parce que les prix des hydrocarbures remonteront, et le prix de leur KWh aussi. Quand les autres industries électro-intensives répercutent ces fortes augmentations de l’électricité sur leurs prix de vente, le minage doit déménager et chercher moins cher, c’est-à-dire chercher les surplus en énergie renouvelable. Le supposé problème environnemental de Bitcoin est la fausse barbe sur le visage du conformisme monétaire ; le postiche se décolle, le minage de Bitcoin est de plus en plus reconnu comme la batterie économique inespérée des énergies renouvelables. Les anti-Bitcoin vont devoir se chercher un autre argument que l’écologique, il est décidément faisandé”.  

Des entreprises font le choix du Bitcoin

C’est un fait, les débats autour du Bitcoin et plus largement des cryptomonnaies sont très polarisants. Cela s’explique par le caractère nouveau de cette industrie perturbatrice très jeune ainsi que par sa complexité. L’écosystème est en train de se construire sous nos yeux et certaines entreprises l’ont bien compris et ont fait le choix d’y participer. Bitcoin présente en effet des fonctionnalités intéressantes pour les entreprises: traitement instantané des transactions internationales, système d’autorisation avec signature multiple (Multisig), à la transparence comptable ou à la fonction de protection contre l’inflation (valeur refuge). Certaines entreprises comme Twitter, MicroStrategy (évoquée plus haut) ou la chaîne de restaurants ontarienne Tahini’s ont déjà fait le choix du Bitcoin. “Je considère le Bitcoin comme une véritable technologie d’épargne libre qui stocke la richesse à travers le temps et l’espace, explique un des propriétaires de Tahini’s. Nous avons décidé, en tant qu’entreprise, de stocker toutes nos réserves de liquidités excédentaires en bitcoins, car il s’agit d’une bien meilleure alternative à l’épargne en espèces. Nous continuerons à le faire dans les années à venir et peut-être pour toujours si nous n’avons pas besoin de la monnaie fiduciaire”. 

Radio-Canada donnait plus tôt cette année l’exemple de la société canadienne Bitcoin Well, en pleine expansion. “Cette société développe des solutions pour rendre facile et sécuritaire l’achat et la vente de bitcoins grâce à un réseau de guichets automatiques. Bitcoin Well en compte plus d’une centaine sur tout le territoire canadien. En un an, Adam O’Brien, son fondateur, a vu se multiplier par deux le nombre de chefs d’entreprises albertaines souhaitant investir dans la cryptomonnaie”.

Évidemment Bitcoin est encore loin d’être parfait, mais internet l’était-il après une dizaine d’années? Non, ça a pris du temps, des essais, des erreurs et une kyrielle d’entrepreneurs-bâtisseurs audacieux. La même dynamique existe aujourd’hui avec Bitcoin. Tout un écosystème d’entreprises et de développeurs est en effet chaque jour à pied d’œuvre pour améliorer ce protocole qui n’appartient à personne ou, plus exactement, qui appartient à ceux qui veulent l’utiliser. 

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