Piratage de Bithumb: des hackers chinois accusés, la police sud-coréenne au point mort

Tim Alper
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La cyberpolice sud-coréenne est toujours à la recherche d’indices – et l’affaire est loin d’être conclue – dans l’affaire du piratage des 32 millions de dollars de la place d’échange sud-coréenne Bithumb, qui a eu lieu la semaine dernière.

Source: iStock/daoleduc

Des rumeurs ont circulé au sein des communautés crypto sud-coréennes selon lesquelles les pirates du site seraient basés en Chine et que leur intention n’aurait pas été simplement de dérober de larges montants, mais aussi de perturber le marché afin de faire chuter les prix. D’aucuns ont prétendu que les pirates étaient en cheville avec des investisseurs, ce qui a permis à ces derniers d’acheter à des taux très bas, juste après le piratage.

Ces rumeurs ont été étayées par un rapport publié dans le journal Seoul Economic Daily, celui-ci citant anonymement un des hauts dirigeants d’une des places de marché chinoises les plus connues et qui aurait dit “Il y a de fortes chances que le piratage de Bithumb ait eu lieu depuis le Nord de la Chine. Les bandes de cybercriminels des provinces du nord-est du pays comme Liaoning, Jilin et Heilongjiang sont en effet en train d’abandonner les techniques de piratage comme le phishing au profit de piratages visant directement les places de marché de la Corée du Sud”.

Jilin est à la frontière de la Corée du Nord et on trouve au sein des trois provinces des populations minoritaires coréennes.

Cependant, comme le souligne le journal Seoul Economic Daily, les employés de la plateforme Bithumb eux-mêmes cristallisent la suspicion. Les commentateurs ont ainsi fait remarquer que les prix de la plateforme, même le jour de l’attaque, n’ont pas été beaucoup affectés, et ce, malgré la sévérité de l’attaque.

On soupçonne également des pirates nord-coréens d’avoir fait le coup car, selon les services des renseignements de Séoul, cette attaque de Bithumb a eu lieu un an jour pour jour après une attaque de la même plateforme par des cybercriminels du nord du pays.