Changements à venir pour les cryptos au Japon… et ailleurs?

Tim Alper
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Des modifications réglementaires sont en cours au Japon et, si le gouvernement du pays s’en sort, l’ensemble de la cryptosphère pourrait en être affecté.

Shinzō Abe. Source: Twitter, @JPN_PMO

Selon un article de Sankei News, le gouvernement du Premier ministre Shinzō Abe souhaite que le prochain sommet du G20, en juin prochain, place la réglementation relative à la cryptomonnaie au premier rang des priorités. Abe aura une influence considérable au sommet qui se tiendra à Osaka.

L’administration d’Abe a déjà fait entendre sa voix sur la nécessité d’un consensus international sur la réglementation et la taxation des cryptomonnaies lors des précédentes réunions ministérielles du G20. Et bien que la communauté internationale ait tenu à prendre les mesures qui s’imposaient en matière de réglementation internationale, le fait que tant de membres du G20 européens aient récemment commencé à examiner les mesures réglementaires pourrait offrir une opportunité à Abe et au ministre des Finances, Tarō Asō.

À la fin de l’année dernière, la Financial Services Agency (FSA) a publié un ensemble de recommandations réglementaires formulées par un groupe de travail composé de représentants de l’industrie et du gouvernement. Les premiers mois de 2019 ont été consacrés à ces discussions.

Plus tôt ce mois-ci, la FSA a annoncé son intention de poursuivre les modifications de la législation du pays, les prochaines limites de 4:1 devant être fixées pour le trading sur marge au sein des échanges cryptos.

Par ailleurs, la FSA devrait adopter une autre recommandation de son groupe d’étude: elle veut désormais supprimer le terme “cryptomonnaie” au profit de “crypto-actif”.

L’administration estime que le terme “monnaie” peut semer la confusion chez les banques et d’autres organisations financières classiques et ajoute que le fait de désigner le Bitcoin et les altcoins comme des “actifs cryptographiques” aidera le Japon à s’aligner sur les tendances internationales. Le ministre des finances et le cabinet du pays ont déjà approuvé la mesure.

Le gouvernement a également fait part de son intention de veiller à ce que les sociétés liées aux cryptomonnaies stockent les fonds des clients dans des portefeuilles à froid (cold wallet) plutôt que dans des portefeuilles en ligne (hot wallets).

Tokyo souhaite intensifier ses efforts en matière de réglementation après l’arrestation par la police d’un pirate informatique âgé de 18 ans, accusé d’avoir exploité avec succès une vulnérabilité de la plateforme Monacoin Monappy afin de voler environ 134 640 USD à près de 8 000 utilisateurs, selon l’article du Morning Star.

Les nouvelles sont meilleures pour le minage de cryptos, le groupe SBI – une des plus grandes sociétés financières asiatiques – ayant en effet annoncé la semaine dernière la création d’une entité dédiée au minage. Selon le média japonais Crypto Watch, la société nommera l’ancien responsable du développement du portefeuille crypto suisse Breadwinner AG à la tête de la nouvelle société, SBI Mining Chip.

La nouvelle filiale sera basée à Tokyo. SBI a racheté Breadwinner AG en janvier dernier dans le cadre d’un contrat. Le groupe affirme s’être associé à un “grand fabricant” de puces aux États-Unis, dont le nom n’est pas connu dans le cadre de cette nouvelle entreprise.