Des chercheurs développent un service de vérification via la blockchain pour les objets historiques et protégés
Blockchain et NFT pourraient aider l’expertise humaine à enregistrer et authentifier des objets historiques. Salsal, aussi connu sous le nom d’Agur est un produit blockchain qui pourrait aider les experts à former une registre géant garantissant l’authentification d’artefacts historiques.
Salsal, Agur, comment ça marche ?
Agur est un modèle de vérification basé sur le Web3 pour déterminer et enregistrer l’authenticité et la provenance d’artefacts culturels. Le projet est développé par l’informaticien Adel Khelifi, de l’université d’Abu Dhabi, et l’archéologue Mark Altaweel, de l’University College London.
Selon le site du projet, le but est de “permettre aux collectionneurs de patrimoine de vérifier leur collection [ainsi que de] fournir un historique précis de la propriété d’un objet“.
Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?
La première étape est celle allouée au collectionneur. Celui-ci télécharge une collection et la soumet pour vérification.
Ensuite, plusieurs experts spécialisés dans le domaine de la collection l’évaluent et soumettent leur évaluation à la commission centrale de vérification. Cette dernière est chargée de rendre le verdict final sur l’authenticité et la légitimité de la collection.
Cette étape validée, le collectionneur peut tout simplement convertir ces items en NFT. L’équipe d’Agur rappelle que les NFT sont très intéressants quant à ce type d’usage. En effet, leurs données sont stockées sur la blockchain et sont immuables, ce qui permet à Agur “de documenter le transfert de propriété avec précision“.
Perspectives et vues sur le projet
Certains observateurs font remarquer qu’Agur et son projet de tokenisation des artefacts culturels et historiques agirait en tant que justicier culturel.
Salsal serait le premier registre mondial permettant ce type d’évaluation et d’authentification d’objets historiques. En dépit des lois existantes dans différentes juridictions afin de protéger la propriété, la vente, l’achat ou le transfert d’objets historiques, il n’y a pas de consensus mondial qui permettrait de les recenser.
Au micro du célèbre média américain CNN, Tasoula Hadjitofi, auteur de “The Icon Hunter” et président de Walk of Truth – une organisation à but non lucratif basée aux Pays-Bas qui se consacre à la protection des artefacts importants et à la lutte contre le pillage des antiquités – vante les avantages de Salsal.
“La technologie peut aider les militants, les bénévoles et les chercheurs à faire la lumière et à lutter contre le trafic d’œuvres d’art”
L’activiste ajoute également qu’elle espère qu’Agur permettra de monter des armées d’étudiants qui iront chasser les acquisitions illégales d’œuvres et d’artefacts.
Salsal pourrait être la solution à ces problèmes et projette de devenir un des leaders de la vérification d’objets historiques et d’œuvres d’art. Altaweel espère que Salsal devienne centrale au point que dans un avenir proche, si un collectionneur n’a pas de vérification de la part Salsal sur un objet donné, cela semblerait louche.
Un protocole blockchain similaire appelé Kapu avait été lancé en 2017 en Italie. Cependant, le projet qui n’a apparemment pas pris, est maintenant hors ligne. On croise donc les doigts pour que Salsal/Agur, dont l’initiative semble pertinente, connaisse le succès escompté.