Une ville chinoise teste l’identification numérique via une blockchain

Tim Alper
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Alors que la Chine s’apprête à se lancer dans une offensive blockchain et à lancer son yuan numérique l’année prochaine, la ville de Shenzhen et l’une des plus grandes banques du pays (China Construction Bank) semblent jouer un rôle essentiel dans cette initiative nationale.

Source: iStock/uxizeng

Selon l’agence de presse Xinhua et le journal Global Times, les autorités locales de Shenzhen ont lancé une plateforme d’identification électronique via une blockchain et compatible avec 24 formes d’identification et de certification. Les résidents peuvent accéder à la plateforme via une application mobile, que les opérateurs qualifient “d’encryptée, traçable et inviolable “.

Xinhua indique que l’application s’appelle iShenzhen et qu’elle est compatible avec les certificats de naissance, les cartes d’identité des citoyens, les preuves d’adresse et les casiers judiciaires. Ils disent également que son champ d’application sera élargi à partir de janvier 2020.

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Comme indiqué en novembre, alors que la Chine s’apprête à lancer sa monnaie numérique nationale, un responsable de son développement a déclaré que l’objectif de cette initiative de la Chine n’est pas de prendre le contrôle total des informations appartenant au grand public, mais de créer un équilibre entre les préoccupations de confidentialité et la nécessité de recueillir des informations par les autorités.

Par ailleurs, la China Construction Bank a lancé une plateforme d’affacturage via blockchain, rapporte le média Sina. La banque estime que la plateforme contribuera à “accroître l’efficacité et à réduire les risques” pour les entreprises qui sont impliquées dans le secteur de l’affacturage. L’affacturage fait référence à un type de financement de débiteur par lequel les entreprises vendent leurs comptes clients, tels que les factures, à des sociétés tierces.

Shenzhen et la CCB joueraient un rôle clé dans le projet central du yuan numérique dirigé par la Banque populaire de Chine.

Shenzhen, la grande ville continentale la plus proche de Hong Kong, serait l’un des deux sites pilotes pour tester le yuan numérique. C’est la China Construction Bank, dont on estime qu’elle est la deuxième plus grande banque du monde, qui est l’une des quatre banques commerciales d’État qui collaborent avec la banque centrale dans le cadre de ce projet pilote.