Arabie saoudite: les cryptos sont “illégales dans le Royaume”

Fredrik Vold
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Avec un avertissement publié sur un site gouvernemental, l’Arabie saoudite est le dernier pays à déclarer que la cryptomonnaie était illégale à l’intérieur de ses frontières. Le royaume n’a cependant pas spécifié de mesures punitives à l’encontre des contrevenants.

Source: iStock/GCShutter

La note, publiée par l’Autorité monétaire saoudienne, a été formulée comme un avertissement avec le titre «Les monnaies virtuelles non autorisées sont illégales dans le royaume d’Arabie saoudite». On pouvait lire plus loin dans l’avertissement que «le comité met en garde tous les citoyens et résidents qui dériveraient vers l’illusion de devenir riche car il existe des risques élevés qui sont liés à la sécurité du marché […]».

Les données de localbitcoins.com, un exchange Bitcoin de type pair-à-pair, montrent que le volume de transactions en Bitcoin a atteint 1,24 million de riyal saoudien (330 700 $US) au cours de la semaine du 11 août 2018.

Source: coin.dance

Le pays ayant levé l’interdiction seulement récemment sur des applications aussi populaires que Skype et WhatsApp, il n’est pas étonnant que le royaume d’Arabie saoudite impose une interdiction sur quelque chose qu’il considère comme une menace.

L’année dernière, le prince saoudien Al-Waleed ben Talal, un milliardaire et investisseur, a déclaré à CNBC dans une interview qu’il considérait le Bitcoin comme une fraude: «Je ne crois pas en cette chose, le Bitcoin […]. Ce n’est pas réglementé, ni contrôlé».

Les intellectuels islamiques ne sont toujours pas parvenus à un consensus sur la question de savoir si la cryptomonnaie était «halal» (autorisée par la loi islamique). Selon une interprétation de la charia, la cryptomonnaie pourrait être haram – strictement interdite – car elle fait l’objet de spéculations et n’est pas soutenue par des actifs tangibles. Cependant, en juin, la startup californienne Stellar a reçu une certification des intellectuels islamiques pour sa plateforme blockchain et sa cryptomonnaie, donnant un peu d’espoir aux autres acteurs de cette jeune industrie.

Dans le même temps, l’Iran, autre république islamique du golfe Persique, cherche à esquiver les sanctions imminentes des États-Unis en se tournant vers les cryptomonnaies.