Do Kwon aurait été localisé en Serbie

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Do Kwon. Source: Capture d’écran, Terra / YouTube

La chasse à l’homme internationale du fondateur et PDG controversé de Terraform Labs, Do Kwon, est-elle sur le point de prendre fin ? Après plusieurs mois de recherche, les autorités sud-coréennes pensent avoir retrouvé la trace de Do Kwon qui a quitté Singapour en septembre.

Selon un article daté du 11 décembre de Chosun Media, les autorités sud-coréennes auraient reçu des informations selon lesquelles Do Kwon se trouverait en Serbie, et auraient été en mesure de confirmer la véracité de ces informations. 

L’article indique que le ministère sud-coréen des Finances aurait entamé des procédures pour obtenir la coopération du gouvernement serbe dans le cadre de l’enquête.

Do Kwon avait quitté la Corée du Sud pour Singapour juste avant l’implosion de l’écosystème Terra, qui s’est produit suite à l’effondrement de son stablecoin ancré au dollar américain, l’UST. 

Le ministère des Affaires Étrangères de Corée du Sud avait alors entamé des procédures pour invalider le passeport de Kwon tandis qu’Interpol a émis une notice rouge à l’encontre du fondateur de Terraform Labs. 

Les dernières informations fournies par les procureurs et les autorités de police sud-coréennes sur la localisation de Kwon indiquaient que l’ancien PDG aurait transité par les Emirats Arabes-Unis pour se rendre dans un pays tiers. Les spéculations se sont multipliées sur les réseaux sociaux quant à la détermination exacte de ce pays : certains ont suggéré qu’il s’agissait d’un pays d’Asie du Sud-Est, comme le Cambodge ou Myanmar, et d’autres encore ont émis l’hypothèse selon laquelle il s’agissait de la Russie.

En tout cas, si Do Kwon se trouve réellement en Serbie, il reste à savoir si la Corée du Sud peut faire jouer les ficelles juridiques pour demander l’extradition du fondateur de Terraform Labs.

La Corée du Sud a conclu des traités bilatéraux d’extradition avec 31 pays, cependant la Serbie n’en fait pas partie. Néanmoins, la Corée du Sud a également conclu un traité d’extradition multilatéral beaucoup plus large avec le Conseil de l’Europe, dont la Serbie est signataire.

Entre-temps, les demandes pour des mandats d’arrêt pour certains hauts-responsables de Terraform Labs, parmi lesquels Daniel Shin, ont été rejetées par un juge du tribunal du district de Seoul. Ce dernier aurait déclaré que bien que la nature des accusations contre Shin et ses partenaires soit très grave, il ne voyait pas la nécessité d’émettre un mandat d’arrêt à ce stade de l’enquête. Les autorités sud-coréennes ont cependant procédé à la saisie d’environ 100 millions de dollars d’actifs appartenant à Daniel Shin, à titre de mesure préliminaire.

De son côté, Do Kwon fait également face à de nombreuses poursuites civiles et pénales mais continue de clamer son innocence sur Twitter, tout en affirmant que les accusations portées contre lui sont politiques. Il a également réitéré à plusieurs reprises qu’il n’était pas en fuite et que ses efforts pour dissimuler sa localisation exacte étaient nécessaires pour sa protection et celle de sa famille.

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