Les citoyens du monde réclament une monnaie fiduciaire numérique

Tim Alper
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Les banques centrales de la zone euro s’intéressent de plus en plus à la question des monnaies fiduciaires numériques, car elles s’empressent de répondre aux besoins des citoyens qui sont de plus en plus réticents à utiliser les solutions de paiement transfrontalier traditionnelles. Mais ces monnaies numériques émises par les banques centrales (CBDC) pourraient-ils ouvrir une porte d’entrée inattendue pour le Bitcoin au grand public (BTC) et les altcoins ?

Source: iStock/bCracker

Selon une étude de la Banque centrale de Lituanie, qui a analysé les recherches effectuées par les banques centrales du monde entier, l’institution semble conclure que l’interopérabilité des banques centrales et les initiatives autour de ces multidevises pourraient être intéressantes.

Les auteurs de l’article écrivent,

“Les initiatives à l’échelle d’une seule juridiction ne sont pas en mesure de répondre au besoin des citoyens du monde entier qui cherche un instrument sûr, fiable et peu coûteux pour les paiements transfrontaliers. La technologie moderne semble être en mesure de répondre à ce besoin. La question des devises numériques de banques centrales mérite une analyse conjointe approfondie”.

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La banque ne traite pas de la question de savoir si la cryptomonnaie la plus populaire et décentralisée, Bitcoin, pourrait répondre aux besoins des citoyens du monde, indiquant seulement que “la montée de Bitcoin, l’intérêt pour Libra suggèrent que la société actuelle a envie d’une unité de compte globale”.

“En effet, avec le développement des chaînes d’approvisionnement mondiales et du commerce international, la croissance constante du commerce électronique et le fait que 3,3 % de la population mondiale vit en dehors de son pays d’origine (selon le Fonds des Nations Unies pour la population 2015), le besoin d’une unité de compte universellement acceptable et pratique semble évident”.

La banque a par ailleurs constaté que la plupart des recherches menées jusqu’à présent autour des monnaie fiduciaires numériques par les banque se sont “concentrées sur l’évaluation des besoins et de leurs implications pour une seule juridiction”. Les impacts entre les juridictions sont limités pour le moment.

Toutefois, comme les paiements transfrontaliers sont l’un des principaux obstacles aux initiatives des banques centrales en matière de monnaies numériques, une approche coordonnée à l’échelle mondiale et intergouvernementale serait sans doute plus logique pour toutes les parties concernées.

Bien que l’étude se termine sur une note peu engageante, ses auteurs semblent laisser entendre que les émissions des monnaies numériques pourraient un jour devenir inévitables.

La banque écrit, dans sa conclusion,

“Les avantages d’un moyen de paiement sans risque et largement accessible sont évidents”.