Un géant de l’assurance fait le pari des cryptos

Fredrik Vold
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Kingdom Trust, un dépositaire réglementé de divers actifs financiers basé aux États-Unis, vient de souscrire une assurance pour les actifs numériques dont il a la garde auprès de Lloyd’s of London, spécialiste centenaire de l’assurance des marchés, selon un communiqué du dépositaire.

Security man supervisors the entrance to Lloyd’s insurance headquarter building entrance in City of London. Source: iStock/chameleonseye

Le service de garde d’actifs numériques nouvellement assuré serait destiné aux investisseurs institutionnels cherchant à rentrer sur le marché des cryptos. Selon Matt Jennings, PDG de Kingdom Trust, la garde d’actifs par un tiers qui ait une bonne réputation dans le secteur a été “un véritable obstacle et une priorité absolue. C’est important pour que les institutions choisissent d’investir dans les marchés d’actifs numériques”.

La société fiduciaire publique, qui se veut la première institution réglementée à offrir une “garde qualifiée pour les investissements d’actifs numériques”, assure la garde de plus de 100 000 clients et détient plus de 12 milliards de dollars d’actifs.

Le service de garde crypto de Kingdom Trust détient des actifs en “stockage à froid (cold storage)” pour le compte d’institutions financières. À l’origine, il ne proposait que quatre actifs numériques, mais en conserve aujourd’hui plus de 30 parmi les actifs numériques les plus populaires, la société indique par ailleurs que beaucoup d’autres sont prévus.

Au début de l’année, il a été signalé que les institutions financières et les firmes de trading qui entraient sur le marché des cryptos avaient eu des difficultés à obtenir des assurances pour leurs activités. Selon Hillik Nissani, chef de l’exploitation de Cryptalgo, le nombre d’exclusions disponibles dans les polices actuelles les rend presque inutiles pour la plupart des entreprises.

L’exchange sud-coréen Bithumb a indiqué qu’il était peu probable qu’il reçoive un paiement des compagnies d’assurance suite à un piratage de 32 millions de dollars en juin.