Les 10 mots et concepts à connaître lorsque vous utilisez un échange de cryptomonnaie

David Nathan
| 13 min read

Cet article vous est présenté par l’échange de cryptomonnaie canadien régulé Bitbuy.

Les 10 mots et concepts à connaître lorsque vous utilisez un échange de cryptomonnaie
Photo: Adobe

Vous allez très vite vous en rendre compte, il y a dans la cryptosphère en général et dans le monde du trading et des échanges cryptos en particulier, un très grand nombre de sigles, d’acronymes, de mots-valises et de concepts qui peuvent déstabiliser à juste titre les nouveaux arrivants dans cet univers.

Toutes les cryptomonnaies par exemple possèdent leur abréviation en deux, trois, quatre voire même cinq lettres. Le Bitcoin devient ainsi le BTC, Ethereum se résume en ETH et le Tether se transforme en USDT. Vous trouverez des dizaines d’autres sigles dans la cryptosphère comme “BIP”, “DAO”, “P2P” ou encore “DPoS”, c’est pourquoi il nous semblait important de vous donner 10 mots et concepts que vous risquez de rencontrer avec les échanges cryptos, aussi appelés bourses cryptos.

ATH

Voyons ici un sigle que vous risquez de croiser souvent dans le monde des échanges cryptos: ATH. Il s’agit d’une abréviation anglaise qui signifie All Time High. Cela correspond tout simplement à la valeur la plus haute jamais atteinte par une cryptomonnaie. Et de la même façon que les records sportifs ne sont valides que jusqu’à ce qu’ils soient battus, le ATH changera dès que le prix de la cryptomonnaie dépassera le précédent ATH. Toutes les cryptomonnaies possèdent leur ATH. Si l’on prend l’exemple de Bitcoin, son ATH est, au moment d’écrire ces lignes, de 19 665,39$ et a été atteint le 16 décembre 2017. On peut aussi prendre des périodes plus courtes et regarder par exemple les ATH année après année pour analyser l’évolution de la cryptomonnaie en question. Pour connaître les ATH des différentes cryptomonnaies, vous pouvez utiliser le site https://athcoinindex.com.

Buy the dip

Photo: iStock / Koonsiri Boonnak

Le métier de trader est tout sauf une sinécure. Ceux qui pensent que faire du profit avec le day-trading est chose facile ne se sont certainement jamais prêtés à l’exercice. Analyser le marché, prendre en compte l’actualité pour anticiper les mouvements haussiers ou baissiers requiert un certain talent pour ne pas dire un talent certain. Parmi les expressions que vous entendrez très fréquemment si vous fréquentez le monde des échanges de cryptomonnaies et l’univers du trading il y a le célèbre “Buy the dip”. On peut la traduire en français par “Achetez à la baisse!”. Elle signifie tout simplement que ceux qui adoptent cette position, choisissent d’acheter un actif après que son prix a baissé. Le concept d’achat à la baisse est basé sur la théorie des vagues de prix. Lorsqu’un investisseur achète un actif après une chute de son prix, il l’achète à un prix inférieur. Ces investisseurs comptent sur le marché pour rebondir afin de profiter d’une future hausse des prix. Comme toutes les stratégies de trading, l’achat dans “le creux des vagues” ne garantit pas qu’un investisseur en tirera profit. Un actif peut en effet continuer à chuter. L’expression est apparue en opposition à une tendance de certains traders amateurs qui se précipitent dès qu’ils constatent que le prix augmente. Ils sont souvent victimes de ce qu’on appelle le FOMO, le concept suivant.

FOMO

Photo: iStock / tevanovicigor

Quand je vous disais que les sigles étaient pléthore dans la cryptosphère, en voici un autre à ajouter à votre collection: FOMO. Sans trop de surprise, ce sigle vient de l’anglais, sa version longue est Fear Of Missing Out (c’est la peur de manquer quelque chose). Quand on fait du trading, qu’on doit prendre des décisions avec son argent sur un échange crypto, la peur est un sentiment que l’on devrait éviter, mais qui s’invite souvent à table. Une des formes les plus pernicieuses de la peur que l’on trouve dans la cryptosphère c’est la peur de rater la prochaine envolée des prix et donc de rater des profits potentiels, c’est le fameux FOMO qui vous saisit à la gorge! Voilà comment ça se passe la plupart du temps: on remarque qu’une cryptomonnaie a le vent en poupe, que des traders se vantent sur les réseaux sociaux d’avoir réalisé d’importants profits récemment avec, alors on va jeter un œil à la courbe sur CoinMarketCap, on se rend compte que celle-ci augmente effectivement, ce qui nous fait dire qu’on est en train de rater une occasion unique de gagner de l’argent et qu’il faut de toute urgence investir! On a peur, on se précipite pour acheter la crypto en question sans faire de recherche au préalable… on est victime de FOMO. Il va sans dire que c’est l’inverse qu’il faudrait faire, à savoir ne jamais prendre de décision impulsive, surtout si vous n’avez pas étudié minimalement le sujet.

KYC

Exemples de documents demandés pendant le KYC / Source: Bitbuy
Exemples de documents demandés pendant le KYC / Source: Bitbuy

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, on ne peut pas acheter des cryptomonnaies comme ça, de façon 100% anonyme, aussi facilement que les médias généralistes le disent. La plupart des échanges cryptos (ces plateformes où on peut acheter et vendre des cryptomonnaies) doivent ainsi vérifier l’identité de leurs clients. Ce processus de vérification s’appelle le KYC (Know Your Customer), littéralement “Connaissez Votre Client”. Les KYC sont différents d’un site à l’autre. Certaines plateformes seront très exigeantes et demanderont de nombreux documents avant de valider ses clients quand d’autres seront plus souples. Pour leur KYC voici le type de documents que peuvent demander les plateformes:

– Photo récentes;
– Preuves de résidence (facture d’électricité, d’internet…);
– Copie de papier d’identité (permis de conduire, passeport);
– Photo du client tenant une feuille de papier sur laquelle sont inscrites des informations (le nom de la plateforme en question, la date du jour…).

L’existence des KYC sont la raison pour laquelle on dit qu’acheter une cryptomonnaie comme le Bitcoin relève du pseudonymat plutôt que du réel anonymat. En fournissant vos informations personnelles à un échange, votre identité est ainsi liée à vos achats. Les KYC sont mis en place pour lutter contre les fraudes et les blanchiments d’argent ainsi que d’éviter aux utilisateurs de se faire scammer par des faux conseillers.

Un ordre stop

Photo: www.wikifolio.com

Un ordre stop est une fonctionnalité bien pratique utilisée sur les marchés de la finance traditionnelle comme sur celui des cryptomonnaies. Grâce à un ordre stop, on choisit un prix de vente qui ne s’exécute que si le titre (ou le prix de la cryptomonnaie) atteint ce montant pour entrer ou sortir du marché. De cette façon, on se protège en limitant ses pertes si le cours s’effondre brutalement. Prenons un exemple concret. Vous avez acheté une cryptomonnaie à 10$, elle vaut aujourd’hui 40$. Vous savez que sa volatilité est encore importante et que vous n’êtes pas à l’abri de subir une dégringolade du prix. Dans ce cas, pour pouvez placer un ordre stop à 30$. Si le prix de votre cryptomonnaie descend sous la barre des 30$, elle est revendue automatiquement et vous préservez ainsi une partie de vos gains.

La volatilité

Photo: Adobe

Le concept de volatilité est très présent sur le marché des cryptomonnaies. Notez que l’on parle évidemment aussi de volatilité en finance traditionnelle. Pour faire simple, disons que la volatilité correspond à l’ampleur des variations du cours d’un actif financier. Autrement dit, c’est sa capacité à augmenter ou à baisser dans un très court laps de temps. Cette notion de volatilité est omniprésente dans les cryptomonnaies car la plupart ne possèdent encore pas une grosse capitalisation boursière, donc même les mouvements de faible ampleur peuvent avoir une forte influence sur le prix. Le parallèle pour comprendre est celui de l’océan. Explications. Si vous êtes un paquebot (un actif avec une grosse capitalisation boursière) les petites vagues de l’océan ne vont pas avoir beaucoup d’impact sur vous et votre mouvement, elles ne vous feront pas beaucoup bouger. En revanche, si vous êtes une petite barque (un actif avec une toute petite capitalisation), même des petites vaguelettes vont vous affecter et vous faire tanguer. C’est pourquoi on a souvent reproché au Bitcoin par exemple sa grande volatilité. Et en effet, il était proche des 20 000$ à la fin de 2017 et quelques semaines plus tard, il ne valait plus que 6 000$. Mais Bitcoin a diminué sa volatilité avec le temps et est moins volatil aujourd’hui qu’il ne l’était il y a quelques mois. Il devient plus mature et stable à mesure que sa capitalisation se solidifie grâce à l’injection de capitaux. Regardez ci-dessous le graphique qui représente la capitalisation totale du Bitcoin quand il valait 112 milliards par rapport aux autres actifs, vous allez voir la petite barque et les gros paquebots.

HODL

HODL est sans conteste la faute de frappe la plus populaire du monde des cryptos. Que vous consultiez des sites en anglais ou uniquement francophones, vous allez forcément tomber dessus à un moment ou à un autre. Voici donc le sens et l’origine de cette célèbre «crypto-coquille». Quand le prix d’une monnaie est à la baisse, on a deux options: soit on vend, soit on la garde (Hold en anglais) en espérant que le prix va finir par remonter. Allons maintenant le 18 décembre 2013 sur le populaire forum de discussion à 10h03 du matin ; un certain GameKyuubi poste un message intitulé « I AM HODLING » laissant ainsi apparaître une magnifique faute d’orthographe puisqu’il aurait dû écrire « I AM HOLDING ». Dans son message, GameKyuubi explique qu’il conserve ses Bitcoins même si le prix est en train de chuter dramatiquement. « Pourquoi je garde mes Bitcoins? Je vais vous dire pourquoi. Parce que je suis un mauvais trader et je sais que je suis un mauvais trader! ». Le message est quelque peu décousu, on y trouve pas mal d’insultes et beaucoup trop de majuscules, il faut dire que GameKyuubi est en train de picoler de l’alcool fort. « Oui j’ai bu du whiskey. D’ailleurs sur la bouteille ça s’écrit whisky ». Toujours est-il que ce post qui aurait dû être un post de forum parmi des milliers d’autres et être oublié quelques heures plus tard, a eu un destin bien singulier. Cette orthographe HODLING a plu aux autres membres de la communauté crypto et ils ont donc commencé à la reprendre quand ils conservaient une monnaie à la baisse. Petit à petit, HODL est devenu un terme populaire de la cryptosphère. Nous ne savons pas si GameKyuubi a gardé ses bitcoins jusqu’à ce jour, mais si c’est le cas, le temps et le marché lui ont donné raison et il a certainement gagné largement de quoi s’acheter une autre bouteille de whiskey… ou de whisky.

Bullish / Bearish

Vous le verrez, la cryptosphère est remplie de créatures vivantes, et je ne parle pas ici des traders, mais bien d’animaux. En effet, on croise certes des traders-requins dans certaines eaux troubles, mais on est aussi quotidiennement face à face avec des ours et des taureaux. Explications. En anglais, on utilise en effet les termes anglais de bearish et de bullish. Ce sont deux mots très utilisés puisqu’ils servent à qualifier l’état du marché. Si celui-ci affiche une tendance haussière, on parlera d’une tendance bullish ou d’un Bull Market (Bull = taureau). Dans le cas inverse, on évoquera une tendance bearish et un Bear Market (Bear = ours). Il est amusant de constater que ces deux tendances opposées sont caractérisées en anglais par deux animaux: le taureau/bull et l’ours/bear. Ce n’est donc pas un hasard si on trouve près de la bourse de New York (New York Stock Exchange) le taureau de Wall Street, une magnifique sculpture en bronze signée de l’artiste Arturo Di Modica.

La statue Charging Bull par Arturo Di Modica devant la Bourse de New York à Manhattan
La statue Charging Bull par Arturo Di Modica devant la Bourse de New York à Manhattan, NYC / Photo: Cat Lee Ball

OTC

Encore un sigle…OTC (Over The Counter / “Par-dessus le comptoir”). Ce terme, qui peut se traduire par “hors cote” ou “de gré à gré”, désigne une transaction qui se conclut directement entre le vendeur et l’acheteur. Certaines plateformes proposent un service d’OTC, c’est le cas par exemple de l’échange canadien régulé Bitbuy. Une fois inscrit, les utilisateurs peuvent approvisionner leur compte avec 25 000 dollars canadiens et obtenir du Bitcoin ou de l’ETH le jour même en passant par un trader professionnel.

FUD

Photo: CryptonewsFR

Et si on finissait avec un dernier sigle? Ce n’est pas faute de vous avoir prévenu qu’on en trouvait des tonnes dans la cryptosphère. FUD est un acronyme anglais qui compile trois concepts: Fear (la peur), Uncertainty (l’incertitude) et Doubt (le doute). Quelqu’un qui va générer du FUD (un FUDster) est une personne qui répand des mauvaises nouvelles intentionnellement avec l’intention de faire baisser le prix d’une cryptomonnaie. Un exemple parfait de FUD a été la sortie médiatique en septembre 2017 de Jamie Dimon, le patron de la banque JPMorgan qui avait déclaré “Le Bitcoin est une escroquerie et il finira par imploser”. Évidemment, cette citation a été reprise des centaines de fois dans tous les médias, mission FUD réussie pour Jamie Dimon. Ironie de l’histoire, JP Morgan reconnait de plus en plus le potentiel du Bitcoin. Ça s’appelle un retournement de veste.

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