Les banques japonaises vont tester les stablecoins sur une blockchain à haut débit. Explications.

Fredrik Vold
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Source: Murrstock/Adobe

Les banques au Japon commencent un essai d’émission de stablecoins via une blockchain ultra-rapide mais largement centralisée connue sous le nom de Japan Open Chain.

Ces essais menés par les banques seront la première expérience avec des stablecoins au Japon qui soient entièrement conformes aux lois locales, explique un communiqué de presse envoyé jeudi.

Pour l’instant, l’essai concerne les trois banques japonaises Minna no Bank, Tokyo Kiraboshi Financial Group et Shikoku Bank, chaque banque devant émettre son propre stablecoin. 

Preuve d’autorité

La blockchain que les banques utiliseront – la Japan Open Chain – a été développée par la société locale GU Technologies. La blockchain peut traiter 1 000 transactions par seconde et utilise un algorithme de consensus appelé Proof of Authority / Preuve d’autorité (PoA) au lieu des plus connus Proof-of-Work (PoW) ou Proof-of-Stake (PoS).

Toutefois, comme c’est souvent le cas, l’augmentation de la vitesse des transactions se fait au détriment de la décentralisation.

Selon son site Web, la Japan Open Chain ne compte que six validateurs de réseau, alors que le réseau Bitcoin, par exemple, compte des dizaines de milliers d’opérateurs de nœuds. Au fil du temps, la Japan Open Chain a pour objectif de porter le nombre de validateurs à 21 entreprises, indique son site Web.

Preuve d’autorité / illustration. Source: Japan Open Chain

Entièrement compatible avec Ethereum

La Japan Open Chain est entièrement compatible avec Ethereum, qui possède le plus grand écosystème au monde pour les applications décentralisées, explique le communiqué de presse.

Il ajoute que la blockhain est compatible avec le populaire portefeuille Ethereum MetaMask, ce qui la rend facilement disponible pour un grand nombre d’utilisateurs de cryptomonnaies.

L’émission de stablecoins sur la Japan Open Chain sera une “grande opportunité commerciale” pour les institutions financières japonaises, leur permettant potentiellement de traiter des transactions effectuées dans le monde entier, conclut le communiqué.