Tomates, fraises et cryptomonnaies

Isabelle Mercier
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Photo: iStock-TreeofLife99

Il n’est pas rare d’entendre parler de la quantité de chaleur qui émane des ordinateurs et des rigs de minage de cryptomonnaies. Dans la plupart des cas, la chaleur générée est un inconvénient pour les mineur qui doivent à tout prix s’en “débarrasser”, autrement dit l’évacuer par l’intermédiaire de ventilateurs.

Mais de plus en plus de mineurs cherchent désormais à trouver des procédés éco-friendly qui permettent de canaliser la chaleur ainsi générée pour l’utiliser à des fins utiles.

Ainsi, Kamil Brejcha, le cofondateur de l’échange Nakamoto X, a publié cette année une photo de tomates provenant d’une serre dont l’énergie provient de la chaleur obtenue suite au minage de cryptomonnaies, et que l’on appelle donc les “cryptomatoes” ou “cryptomates”.

La serre est d’une superficie de cinq Acres, et l’équipe derrière l’initiative est en train de développer la compagnie Agritechture et sa propre blockchain.

L’idée de départ était d’utiliser la source de chaleur provenant du minage pour entretenir une culture de marijuana médicale, mais dues aux règles locales très strictes, une telle licence n’a pas été obtenue. La mine s’est donc tournée vers des tomates et d’autres crypto-légumes !

Au Québec, l’entreprise Heatmine fait actuellement des tests pour récupérer 90 % des rejets thermiques, ce qui lui permettra notamment de chauffer des bâtiments comme une serre et faire pousser des fraises en plein hiver. Selon Radio-Canada, “l’entreprise teste actuellement sa technologie avec la nouvelle serre du Caveau à légumes, un producteur maraîcher situé à Neuville”.

Il y a fort à parier qu’on va voir apparaître de nombreuses initiatives qui iront dans ce sens et permettront d’optimiser les pertes de chaleurs.