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Pepe Unchained
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Masterclass #5 : Comment la Fed gère la macro-économie mondiale

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Charles Ledoux
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bitcoin masterclass

De toute évidence, la tendence macro-économique globale influence grandement l’état de l’industrie des crypto-monnaies. Outre le fait qu’elle détermine l’affluence des liquidités, la macro-économie est surtout maintenue et controlée par les grosses institutions et notamment la FED.

Bien que la corrélation entre le Bitcoin et le dollar s’éffrite années après années, il est toujours essentiel de penser de manière globale, afin de prendre les meilleures décisions de manière locale; à savoir dans le trading des crypto-monnaies.

Découvrez alors, dans ces épisodes dédiés à la macro-économie, l’expertise de Joe Consorti, analyste chez The Bitcoin Layer.

La FED contrôle la vitesse du marché et la macro-économie

Depuis 2021, le Bitcoin et l’industrie des crypto-monnaies peinent à retrouver une croissance studieuse. D’après Joe Consorti, le cycle actuel est “un peu fou” et a été chamboulé par l’introduction du “bank term funding program” (BTFP). Il a été initié par la FED en début d’année, alors que les banques commencaient à montré des signes de faiblesses.

“Chaque cycle est différent. Vous avez cette énorme vente sur le marché obligataire du gouvernement américain. Cette énorme augmentation des rendements qui, dans n’importe quel autre cycle, aurait déjà forcé la Fed à changer de vitesse. De revenir sur le marché obligataire du gouvernement pour commencer les opérations de marché ouvert et acheter des obligations. Mais ce cycle est un peu différent. La FED a créé cette facilité qui s’appelle “bank term funding program” (BTFP). Fondamentalement, c’est une facilité qui permet aux banques qui détiennent ces trésors américains, qu’à mesure qu’ils sont vendus et qu’ils ont des rendements pic, la valeur est en baisse et chute et chute bien en dessous de la valeur initiale. Ils peuvent prendre ces trésors dévalués et ils peuvent les amener à la Fed et peuvent récupérer toutes ces pertes. Disons que j’ai un Trésor américain, il se négocie à 50 centimes de dollar. Je l’apporte à la Fed, j’obtiens un dollar en échange. Donc, dans n’importe quel autre cycle, cette énorme dévaluation qui s’est produite sur le marché du Trésor américain aurait fait pivoter la Fed.”

Évidemment, les gens s’orientent vers les outils offrants le plus de rendements possibles. Et ce peu importe le cycle en cours. Dans ce contexte, les banques doivent vendre des bons du Trésor aafin d’augmenter leurs rendements. En effet, la vente de ces bonds diminuerait leur valeur et pousserait donc leurs rendements plus hauts. C’est ce qu’il appelle “une boucle de vente”.

“Nous l’avons vu presque arriver en septembre dernier au Royaume-Uni sur leur marché obligataire d’État. Ils ont presque traversé cette dynamique de vente incendiaire. Et aux États-Unis pour empêcher cela, la Fed a créé ce centre où elle soutient essentiellement les 26 milliards de dollars. Il grandit chaque jour ce marché du trésor américain. Alors que normalement dans le cycle économique, vous commenceriez à voir une contraction beaucoup plus évidente. La Fed a créé cette énorme distorsion parce que plutôt que les banques se retirent du crédit au rythme qu’elles le feraient normalement, ils créditent encore des contrats parce que les dépôts se contractent. Mais ce comportement averse au risque qui aurait généralement balayé les marchés maintenant, rend les choses plus lentes. Et à cause de ça, tu ne vois pas où on est dans le cycle des affaires en ce moment. C’est un peu retardé. La Fed a en quelque sorte retardé l’impulsion d’aversion au risque qui aurait balayé les marchés en ce moment s’ils n’avaient pas créé cette facilité.”

La Fed a donc trouvé la parade pour gagner du temps et retarder une potentielle crise. Alors que cette facilité devrait expirer en mars prochain, la Fed devrait la maintenir, selon Joe Consorti.

“Nous sommes toujours à ce genre de phase de contraction où l’activité économique ralentit, la création de crédit ralentit, la masse monétaire ralentit. Et évidemment, c’est ça qui a conduit au ralentissement du crédit. Nous vivons dans une économie basée sur le crédit. Donc, l’expansion du crédit est nécessaire pour que le moteur économique mondial se développe. Tu t’attendrais à ce que  les prêts interbancaires soient saisis. Tu t’attendrais à ce que chaque joueur ait pris sa part et rentre chez lui. Mais ça n’est pas encore arrivé. Et je pense que beaucoup de ça peut être attribué aux actions. La Fed essaye d’empêcher une vente incendiaire sur le marché du Trésor américain, parce que c’est une garantie qui soutiens le système financier mondial. Et donc on est en quelque sorte en train de bouger sur le bord de la falaise.”

Pour rappel, le cycle (depuis la première hausse des taux initiée 19 mois auparavant) est le plus agressif depuis les années 80.

La FED a -t-elle bien gérée cette crise ?

Joe Consorti donne un bon B+ à la manière dont la FED a géré cette situation banquaire en début d’année. En effet, selon lui, la déflation est au moins aussi dangereuse que l’inflation. Et la FED a donc non seulement réduit l’inflation mais également évité l’effet inverse d’une déflation massive.

“Je déteste dire que la Fed a bien fait son travail parce que j’ai tendance à penser en tant qu’institution, nous n’avons pas besoin d’une cabale d’anciens non élus qui influencent le prix de l’argent pour le marché des capitaux. Je pense que ça devrait être au marché de la faire librement. Il ne devrait pas y avoir une seule entité qui essaie d’influencer les taux, mais vous savez, ils sont là. Le crédit est contracter sur une base annuelle, ce qui est la chose la plus importante à regarder pour jauger où l’inflation des prix va se diriger. Et aussi ce que la masse monétaire fait, et qui est toujours en train de se contracter. Donc pour l’instant, parce qu’ils ont réussi à ralentir marginalement l’activité économique, rapprocher l’inflation de la cible, bien que non pas non plus écraser les marchés d’actifs ou créer cette énorme explosion dans les spreads de crédit et une énorme impulsion de dérisquage, je les notes bien, mais je ne pense pas qu’ils vont assouplir les freins de sitôt. Mais parce que je sais, en me basant sur l’histoire, qu’ils vont aller trop loin. Ils vont laisser les taux trop restrictifs pendant trop longtemps, et permettre que quelque chose de calamiteux se produise. A la suite de ça, dans les six à neuf prochains mois je vais réajuster leur note probablement à un C à D et F.”

En effet, Joe Consort met en lumière le fait que la Fed a toujours montré qu’elle ne désire obtenir que ce qu’elle veut. C’est dans ce contexte que lorsque l’inflation revient à son objectif long-terme espéré de 2%, la Fed ne normalisera pas les taux d’ntérêts.

“Les chances sont qu’ils ne vont pas faire ce qu’on appelle des coupes de maintenance, qui signifie ajuster son taux de politique en baisse. Disons qu’il est à cinq ans et demi maintenant, quand nous arrivons à 2% d’inflation annuelle, la Fed ne va pas normaliser son taux politique à 3%. Ça va le maintenir à 5,5%, même si c’est très restrictif. C’est un coût très restrictif du capital par rapport à ce qu’il en était il y a trois ans.”

En somme, la Fed dirige les taux d’intérêts de manière trop “hawkish” sur une période trop longue. Ils savent donc réagir en cas de crise, mais ne savent absolument pas mener la barque sur le long-terme. La vison est floue et la Fed ne semble avoir aucune idée de comment planifier le futur de l’économie mondiale. Néanmoins l’introduction de leur BTFP est venu donner un outil supplémentaire à la Fed de contrôler le marché de manière plus subtile. En conséquence, la visibilité macro-économique actuelle est plus floue que jamais et tout le marché est ralentit.

Bien évidemment, le Bitcoin notamment permet au marché et aux investisseurs de prendre le contrôle et de créer leur économie. L’économie de l’attention pourrait alors se transformer en une économie d’intention et décentralisée.


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