Le pas inattendu de la Corée du Nord vers les cryptos et la blockchain

Tim Alper
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La Corée du Nord semble faire un effort concerté pour entrer dans le monde des cryptomonnaies et de la technologie blockchain.

Source: iStock/alexkuehni

Selon un rapport publié par la Korea Development Bank (KDB), une banque publique sud-coréenne qui finance et gère de grands projets industriels dans le Sud, Pyongyang étudie actuellement la question du minage de cryptomonnaies et souhaite créer une plateforme d’échanges crypto.

La KDB dit que Chosun Expo, une société informatique nord-coréenne, a été autorisée par le gouvernement à développer un tel exchange. Selon le rapport, Pyongyang est intéressé par les cryptomonnaies pour diverses raisons notamment car elles peuvent être “anonymes, difficiles à retracer et faciles à encaisser”.

Un certain nombre de médias sud-coréens ont déclaré que Pyongyang avait également tenté de créer un centre de minage de cryptomonnaies, mais que l’initiative avait finalement échoué au début de l’été.

Cependant, le rapport affirme que les citoyens nord-coréens sont généralement dans l’ignorance en ce qui concerne les cryptomonnaies, indiquant que les questions liées à la cryptomonnaie ne sont pas discutées au nord du 38e parallèle.

Source: korea-dpr.com

Par ailleurs, Pyongyang devrait également organiser sa première conférence internationale sur la blockchain en octobre prochain, avec des “experts internationaux” devant donner des conférences pendant deux jours. L’événement s’appellera Korean International Blockchain Conference.

Christopher Emms, PDG de la société de blockchain basée à Malte TokenKey, et conseiller de SkyCoin, basé à Shanghai, a été confirmé comme conférencier et a récemment déclaré sur son compte LinkedIn qu’une “liste complète des orateurs participant à l’événement est à confirmer”.

Selon l’association Korean Friendship Association, un organisme espagnol qui organise des voyages dans le Nord, les participants internationaux peuvent acheter un forfait comprenant une visite des principaux sites nord-coréens et des billets pour la conférence de deux jours – les citoyens de la Corée du Sud, du Japon et d’Israël ne sont pas autorisés à y participer.

Le Sud a déjà accusé le Nord d’attaquer les exchanges basés à Séoul, dont le leader du marché Bithumb, et les experts affirment que Pyongyang possède une équipe de pirates spécialisés dans les attaques d’exchanges étrangers.