Quand les Bitcoins ont empêché les scientifiques de trouver des extraterrestres

David Nathan
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Photo: iStock-gremlin

Quel est le lien entre un extraterrestre et le bitcoin ? L’université de Berkeley bien sûr! Ça ressemble à un hoax, pourtant, tout ça est très sérieux.

Nous avons assisté plus tôt cette année à un véritable problème qui a impliqué des universitaires d’une part et des mineurs de cryptomonnaies de l’autre. Pour miner des bitcoins, les mineurs utilisent des ASICS ou des processeurs graphiques (GPU) très puissants ; ça leur permet de réaliser des calculs hyper complexes pour valider les transactions du réseau. Or, le département SETI (Search for ExtraTerrestrial Intelligence) de Berkeley, qui se dédie à la recherche d’intelligence extraterrestre, utilise ces mêmes GPU pour analyser simultanément plusieurs millions de fréquences distinctes venues de l’espace.

L’engouement pour le minage de Bitcoin a tellement augmenté en cours d’année, que les mineurs ont monopolisé littéralement tous les processeurs graphiques. « On aimerait utiliser les GPU de dernière génération, mais nous ne pouvons pas y avoir accès et c’est un problème. Ça limite nos recherches concernant les extraterrestres et notre travail qui consiste à répondre à ces questions : sommes-nous seuls ? Et est-ce qu’il y a quelqu’un là-haut ? » a déclaré Dan Werthimer, le responsable du centre de recherche d’intelligence extraterrestre de Berkeley à la BBC.

La science et les cryptomonnaies peuvent pourtant faire bon ménage comme le prouve le Gridcoin (GRC), cette cryptomonnaie qui récompense les volontaires qui mettent à contribution la puissance de calcul de leurs ordinateurs pour valider des transactions utiles pour la science. Et vous savez quoi ? Cette monnaie utilise la plateforme de recherche distribuée BOINC (Berkeley Open Infrastructure for Network Computing) inventée, comme son nom l’indique, par la célèbre université américaine. Ironie, quand tu nous tiens…