Les régulateurs mondiaux s’unissent pour relever les défis cryptos

Tim Alper
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Les régulateurs mondiaux pourraient-ils enfin décider de travailler ensemble – et renforcent-ils leurs efforts pour répondre au rythme de plus en plus rapide des progrès mondiaux en matière de technologie financière?

Source: iStock/imaginima

Certains des régulateurs financiers les plus puissants des États-Unis, notamment la CFTC et la Securities and Exchange Commission (SEC), ont annoncé leur intention de rejoindre le Global Financial Innovation Network (GFIN).

Le GFIN est l’invention de la Financial Conduct Authority, autorité de réglementation britannique, qui contrôle les activités liées à la cryptomonnaie et à la blockchain dans le pays. Le GFIN comprend également des régulateurs tels que l’autorité monétaire de Singapour et l’autorité monétaire de Hong Kong, ainsi que des groupes d’affaires tels que le marché mondial des Émirats arabes unis à Abu Dhabi.

Les autorités de réglementation américaines, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) et le Bureau du contrôleur de la monnaie (OCC) ont également annoncé leur adhésion au GFIN, selon un communiqué de presse commun partagé par la SEC.

Le GFIN a été lancé l’été dernier et a évoqué la création d’un banc d’essai «global» pour permettre aux entreprises de «tester des solutions [financières] transnationales».

Cette décision intervient un peu plus d’une semaine après qu’un groupe de travail du G7 avait demandé aux États membres de réorganiser le système financier conventionnel afin de répondre aux menaces d’autres outils de financement, notamment les cryptomonnaies et les stablecoins globaux.

Le G7 a particulièrement souligné le caractère inefficace et coûteux des transactions transfrontalières au sein du système existant.

Ce n’est pas la première fois que les autorités nationales unissent leurs forces pour relever les défis posés par les nouvelles technologies. En juillet 2018, la coalition internationale contre les criminels fiscaux J5, qui cible également les crimes liés à la cryptographie, a été formée en réponse à une demande de réduction de la criminalité fiscale présentée par l’Organisation de coopération et de développement économiques.

De son côté, Heath Tarbert, président de la CFTC, a annoncé que le centre de recherche en technologies financières, le LabCFTC, deviendrait un bureau d’exploitation indépendant.

Le LabCFTC continuera de rapporter directement au président et mènera des recherches sur les technologies de cryptomonnaie et de chaîne de blocs.

Tarbert a déclaré, dans un communiqué officiel,

«La blockchain, les actifs numériques et d’autres développements sont très prometteurs pour notre économie. Le moment est venu pour LabCFTC de jouer un rôle encore plus important alors que nous travaillons au développement et à la rédaction des règles pour ces nouveaux produits transformateurs. Cette réalité nécessite un engagement au plus haut niveau au sein de la CFTC, raison pour laquelle j’élève actuellement le LabCFTC en tant que bureau indépendant de l’agence.»

La CFTC affirme que le LabCFTC est sa «tête de pont dans le monde émergent de la fintech» et affirme qu’il aidera à «rassembler les régulateurs et les innovateurs».

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