Invasion de l’Ukraine par la Russie : quel rôle jouera Bitcoin (BTC) pour les deux camps ?
Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies sont susceptibles de jouer un rôle dans les deux camps du conflit après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.
Les médias internationaux, dont la BBC, qui a fait un reportage à Kiev, ont déclaré que de longues files d’attente se formaient dans les banques de la capitale ukrainienne alors que les citoyens cherchent désespérément à mettre la main sur de l’argent avant que les troupes n’atteignent la capitale.
Dans un discours au peuple russe, le président Vladimir Poutine a parlé de “garantir la sécurité de la Russie elle-même”.
La BBC a également affirmé qu’un ensemble de nouvelles sanctions était en cours d’élaboration par le gouvernement britannique, qui a déjà bloqué les activités de deux banques d’État russes et de cinq personnes liées à Poutine. Et les restrictions bancaires mutuelles font déjà grimper les achats de cryptomonnaies.
S’adressant à CoinDesk, Michael Chobanian, le fondateur de l’exchange crypto ukrainien Kuna, a déclaré qu’il y avait maintenant une “offre limitée de Tether (USDT)” et que les limites avaient “poussé le taux de change à une prime assez importante.”
Il a déclaré :
“Oui, il y a une panique financière. Les [Ukrainiens] veulent se débarrasser de leur argent liquide.”
Avec de nouvelles sanctions presque certainement en route dans les prochaines heures de la part des États-Unis, le New York Times a suggéré que la Russie pourrait se tourner vers “les cryptomonnaies, les ransomwares et le rouble numérique [à venir]” pour tenter d’éviter les sanctions.
Comme un rouble numérique est encore loin d’être déployé, la crypto conventionnelle est le choix le plus probable, en particulier si l’on considère le fait qu’une grande partie du “hashrate” du monde se trouve en Russie. Le pays pourrait également consacrer une plus grande partie de ses réserves énergétiques au minage de cryptomonnaies.
Le ministère ukrainien des affaires étrangères a demandé que la Russie soit durement frappée par des sanctions et qu’elle soit coupée du réseau bancaire SWIFT.
Les gouvernements des pays baltes ont réclamé des mesures similaires.
Les observateurs s’accordent à dire qu’un blocage du SWIFT pourrait bien être la ligne de conduite la plus logique pour les alliés occidentaux.
Tout cela, selon certains, ne fera que forcer Poutine et ses alliés à adopter les cryptomonnaies, ce qui, selon un observateur, pourrait finalement nuire à la cause de la BTC dans des pays comme les États-Unis.
D’autres ont convenu que BTC jouerait probablement un rôle clé dans le conflit, d’une manière ou d’une autre.
En effet, les données Google Trends sur la Russie et de l’Ukraine ont montré des augmentations faibles mais non négligeables des recherches sur “Bitcoin” au cours des dernières heures.
Le cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, a écrit sur Twitter :
“Je suis très contrarié par la décision de Poutine d’abandonner la possibilité d’une solution pacifique au différend avec l’Ukraine et de partir en guerre à la place. C’est un crime contre les peuples ukrainien et russe. Je veux souhaiter à chacun la sécurité, même si je sais qu’il n’en sera rien.”
Le Guardian a cité le mois dernier l’amiral Tony Radakin, chef des forces armées britanniques, qui a averti que l’activité des sous-marins russes menaçait les câbles sous-marins qui “sont essentiels aux systèmes de communication dans le monde entier”, y compris Internet.
Radakin a déclaré :
“La Russie a développé la capacité de mettre en danger ces câbles sous-marins et de les exploiter potentiellement.”
Il a affirmé que le sabotage de ces câbles serait un “acte de guerre” de la part de Moscou.
Avant l’invasion, les redditeurs du sous-groupe r/cryptocurrency ont évoqué une possible ruée vers les cryptomonnaies :
“Le marché a plongé parce que les gens sont moins susceptibles de faire des investissements risqués en période d’incertitude, mais quelque chose qui leur échappe. Vont-ils garder leur monnaie fiduciaire (qui peut être gelée à tout moment et qui ne peut pas être utilisée pour acheter des choses dans d’autres pays en raison des sanctions). Ou vont-ils la convertir en cryptomonnaies, qui ne peut pas être facilement contrôlée ou sanctionnée par les gouvernements ?”
Certains ont affirmé que les citoyens des deux côtés du conflit étaient plus susceptibles d’acheter des USD et de l’or sur le marché noir que de prendre des risques avec les cryptomonnaies, mais d’autres ont affirmé que les cryptomonnaies étaient “un refuge naturel” si la monnaie fiduciaire “échoue” – les métaux précieux étant “difficiles à sécuriser et à transporter.”
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