Infractions routières: La police japonaise vient chercher vos cryptos!

Tim Alper
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Propriétaires de cryptomonnaies au Japon, méfiez-vous – payez vos amendes de stationnement à temps, sinon la police prendra vos cryptos!

Source: iStock/urbancow

Tel semble être le message après que la police de la préfecture de Gifu a saisi plus de 3600 USD en cryptomonnaies auprès d’un homme ayant accumulé des années de retard dans le paiement des frais de stationnement en août 2014.

Selon Reuters Japan et Okinawa Times, les forces de police du pays cherchent à tirer parti d’une nouvelle loi, introduite l’année dernière, qui stipule que les cryptomonnaies ont une valeur juridique et financière, ce qui signifie que la police et les tribunaux peuvent les saisir. Cependant, c’est la première fois que la police procède à une saisie symbolique de cette ampleur.

L’homme a été décrit comme étant au chômage et résidait à Nagoya. Les officiers disent qu’il avait à plusieurs reprises omis de payer des amendes depuis près de cinq ans. La police lui avait envoyé plus d’une douzaine d’avertissements et effectué de nombreuses visites à son domicile, mais avait finalement conclu qu’il ne possédait aucun actif de valeur en dehors de ses avoirs en cryptos.

Cette décision intervient un peu moins d’un an après que les officiers de la préfecture de Hyogo soient devenus la première force de police au monde à s’emparer de tokens pour couvrir des amendes pour infractions au code de la route.

Ailleurs dans le pays, le président de la Banque du Japon (BoJ) a critiqué les cryptomonnaies, affirmant que l’investissement crypto n’était qu’une “spéculation”.

Les commentaires de Kuroda interviennent trois mois après avoir déclaré aux parlementaires que les cryptomonnaies n’avaient pas de cours légal et qu’elles «n’avaient pas d’actifs pour sauvegarder leur valeur», comme le rapportait alors Reuters.

Fait intéressant, le 8 mai, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), a également déclaré que «les cryptomonnaies, ou bitcoins, ou quelque chose du genre» ne sont pas des monnaies, mais des «actifs spéculatifs» qui n’ont pas la même stabilité que l’Euro.

Indépendamment de la position de la BoJ, les banques japonaises et son secteur financier restent passionnés par les cryptomonnaies et la technologie blockchain. Un certain nombre de banques du pays ont beaucoup investi dans des sociétés de cryptos, y compris des plateformes d’échange.

Parmi ceux-ci, citons le groupe Softbank, un géant financier qui, selon le média Nikkei, a annoncé cette semaine la vente de sa participation de 36,08% dans Yahoo Japan à sa filiale mobile SoftBank Corp, qui détient déjà environ 12% des actions de Yahoo Japan. Cette décision signifie que ce dernier détiendra près de la moitié de Yahoo Japan – qui exploite le système crypto TaoTao.

Parmi les autres sociétés bancaires notoires impliquées dans la cryptomonnaie au Japon, on peut citer le groupe SBI, dont le président est récemment devenu membre du conseil d’administration de Ripple.

Dans le même temps, certaines des plus grandes banques commerciales du Japon planifient (ou ont déjà avancé) des lancements de stablecoins cette année.