Un des inventeurs d’Internet s’intéresse à la blockchain

David Nathan
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Photo: UCLA Samueli

Léonard Kleinrock n’est certes pas aussi connu que Bill Gates ou Steve Jobs, mais c’est pourtant une des personnalités les plus importantes de toute l’histoire de l’informatique. Ce jeune homme de 85 ans est en effet un des principaux inventeurs d’internet, rien de moins!

Pendant ses études au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT), il travaille sur la théorie mathématique des réseaux de données, notamment sur la commutation de paquets, une technologie qui est la base d’Internet. En octobre 1969, Leonard Kleinrock est professeur à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Avec ses collègues, il va changer l’Histoire du monde moderne en réussissant à “faire parler” deux ordinateurs ensemble. Il faudra attendre encore de nombreuses années avant que le grand public puisse surfer sur la toile en deux clics, mais le principe de base d’Internet était né, c’était il y a cinquante ans.

“Je n’avais pas du tout vu venir l’aspect réseaux sociaux. Je pensais faire communiquer les gens avec les ordinateurs, ou les ordinateurs entre eux, mais pas les gens entre eux”, rapporte le site France 24. Pour marquer les 50 ans de cet événement, Léonard Kleinrock a ouvert un nouveau laboratoire, le “Connection Lab”, dédié à internet et visant à aider à lutter contre les problèmes imprévus qui ont surgi avec l’adoption du réseau à grande échelle qui est aujourd’hui utilisé par quelque quatre milliards de personnes dans le monde. “En un sens, c’est une invention très démocratique, dit-il. Mais elle recèle aussi une formule parfaite pour le côté sombre de l’humanité. Il y a tellement de choses criées en ligne que les voix modérées se retrouvent noyées et les points de vue extrême, amplifiés, répandant la haine, la désinformation et les abus. En tant qu’ingénieurs nous ne pensions pas aux comportements malveillants”.

Le nouveau “Connection Lab” (“labo de connexion”), se penchera sur des sujets tels que l’apprentissage automatisé des machines, l’intelligence artificielle, les réseaux sociaux, l’internet des objets ou encore la blockchain qui présente pour Leonard Kleinrock un intérêt tout particulier. Selon lui, la blockchain pourrait notamment servir de mesure de confiance. Elle permettrait par exemple aux internautes de savoir en lisant la critique en ligne d’un restaurant, si l’auteur a déjà publié des articles qui sont considérés comme fiables. “Ce serait comme un réseau de réputations constamment à jour”, explique Leonard Kleinrock. Le défi c’est comment y arriver de manière éthique et responsable. L’anonymat est une arme à double tranchant, évidemment”.

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