Un membre du Congrès américain veut évincer Gary Gensler du poste de président de la SEC

Rose Bidzogo
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Gary Gensler. Source : capture vidéo, Youtube/U.S. Securities and Exchange Commission

La Securities and Exchange Commission (SEC) se trouve dans une position délicate aux Etats-Unis depuis que son président, Gary Gensler a entamé sa guerre contre les crypto-monnaies. Des autorités politiques ont publiquement montré leur désaccord et le dernier en date est le membre du Congrès Warren Davidson.

Gary Gensler dans le viseur d’un membre du Congrès

Warren Davidson, un représentant de l’Ohio, a déposé un projet de loi le 16 avril dernier au Congrès des États-Unis d’Amérique. L’objectif affiché dans cette proposition est d’évincer l’actuel président de la SEC, Gary Gensler, pour le remplacer par un administrateur.

M. Davidson a expliqué que sa proposition fait suite aux nombreux constats de répressions extrajudiciaires du secteur crypto par l’institution. Lorsqu’il a été questionné sur son action contre la SEC par le commissaire de la SEC, Hester Peirce, le représentant de l’Ohio a répondu en disant qu’il souhaite « corriger une longue série d’abus » commis par le président le président de la SEC.

C’est la raison pour laquelle il propose une nouvelle « législation qui supprime le président de la Securities and Exchange Commission ». Il envisage que le poste soit remplacé par un poste de directeur exécutif qui rend compte au conseil d’administration, lequel détient l’autorité.

M. Davidson ajoute que le président de la SEC se considère comme celui dont la mission est d’exécuter l’industrie des crypto-monnaies. Il s’emploie à sévir durement l’industrie cette année avec plusieurs décisions radicales.

L’opposition contre la SEC prend de l’ampleur

Hester Peirce, aussi connue sous le nom de « Crypto mom » et par pailleurs commissaire de la SEC s’est également exprimée sur la guerre du gendarme financier contre la crypto. Dans une déclaration sur « la modification de la définition de l’échange », elle a critiqué la SEC et son président Gensler.

Pour elle, les États-Unis ont toujours embrassé les nouvelles technologies par le passé. Cependant, le régulateur financier et son président prônent plutôt la stagnation en essayant de forcer la centralisation. Ces actions favorisent plutôt l’expatriation et l’extinction des nouvelles technologies. Ensuite, elle a marqué son désaccord avec cette politique.

Madame Peirce se présente donc comme une défenseuse de la technologie et de l’innovation, tout comme une bonne partie de politiciens américains qui sont d’accord avec cette vision.

Le membre du Congrès Davidson en est un parfait exemple. Sa récente sortie n’est pas la première pour soutenir l’industrie crypto. Il avait présenté un projet de loi en février 2022 pour empêcher les agences d’interdire l’utilisation ou les transactions de cryptos à partir de portefeuilles privés ou personnels.

D’autres membres du Congrès, notamment Patrick McHenry et Ritchie Torres, ont remis sur la table un projet de loi bipartisan visant à contrecarrer l’exode des victimes de la répression de la crypto.

La finance décentralisée dans le viseur de la SEC

Tous les secteurs de la crypto subissent la répression du régulateur financier américain. Le fait le plus récent est une annonce de la SEC sur une possible modification de la réglementation concernant les plateformes DeFi.

En effet, le régulateur financier américain envisage d’exiger aux plateformes DeFi de s’enregistrer auprès de son agence. Le président de la SEC a déclaré que plusieurs plateformes de crypto trading et de DeFi relevaient déjà de la définition d’un échange. De ce fait, elles sont appelées à se conformer à la réglementation en vigueur en matière de valeurs mobilières.

Pour le moment, aucun actif n’a été enregistré de façon officielle en tant que titre aux États-Unis. La décision de changement de régime des actifs crypto revient au Congrès et non à la SEC ou à Gensler. C’est particulièrement ce que lui reprochent plusieurs membres du Congrès.