Un premier café canadien accepte SmartCash

David Nathan
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Photo: Ambassadeurs SmartCash et copropriétaire du Café, Crédit Cryptonews.com / David Nathan

Quand on parle d’adoption et d’utilisation concrète des cryptomonnaies dans la vie de tous les jours, la plupart du temps, on donne l’exemple du café. Est-ce qu’on peut payer son café avec des cryptos? Et c’est un exemple qui fait du sens, car, loin de la position des Hodlers, il y a celle des gens qui aimeraient bien utiliser les cryptos au quotidien. Malheureusement, ce n’est pas si facile, les commerces acceptant les cryptomonnaies ne sont pas légion, ni au Canada, ni en France, si on fait exception du Passage du Grand-Cerf à Paris (le Bitcoin boulevard).

C’est pourquoi quand l’ambassadeur SmartCash canadien « Doc », nous a informé qu’un café montréalais allait accepter les paiements en SmartCash, nous avons voulu voir ça de plus prêt. Le rendez-vous a donc été pris au café Spill The Beans, un établissement qui a ouvert ses portes en août 2018 et qu’on trouve sur le boulevard Saint-Laurent.

Crédit Photo: Cryptonews.com / David Nathan

À première vue, rien ne distingue ce charmant café des dizaines d’autres établissements montréalais, si ce n’est peut-être la vue sur les rigs de minage derrière Alexandre Germain, co-propriétaire de l’établissement et barista, ainsi que le panneau en bois accroché au mur « Nous acceptons SmartCash ». L’établissement accepte par ailleurs d’autres cryptomonnaies, Bitcoin et Ether notamment.

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«On a rencontré Jonathan Duguay (co-propriétaire du café) à Québec qui nous avait parlé de ce café crypto, dit Doc. On est allé le voir et on a trouvé l’endroit très convivial et intime. On a pensé que ça serait une bonne idée que les clients puissent payer en SmartCash ici».

C’est donc chose possible depuis le 2 février 2019, les possesseurs de $SMART peuvent donc aller prendre un bon café, un thé et même un sandwich ou un panini et régler en $SMART.

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Il y a deux façons de le faire nous explique Doc, «C’est très simple, soit on utilise un portefeuille qui contient des SmartCash, soit on utilise une SmartCard qui est une carte rechargeable, et dans ce cas-ci, pas besoin d’avoir son téléphone ni de connexion internet. Le commerçant utilise le code QR de la carte et le paiement se fait, c’est instantané, sécurisé et les frais négligeables puisqu’on parle de 0,001 Smart».

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La question des frais de transaction est un argument qui ne manquera pas de convaincre les commerçants comme Alexandre Germain. Quand le client utilise de l’argent comptant, tout va bien, mais s’il utilise une carte, c’est là que ça se gâte. «Ça dépend des cartes, mais en moyenne il y a 1,4% de frais par transaction sur les cartes de crédit. Et ça peut être plus si on parle de carte de crédit-récompense avec un programme de points fidélité».

Dans le cas des cryptomonnaies, c’est celui qui envoie les cryptos qui va payer les frais de transactions, donc le client. Ces frais sont pour la plupart infimes et bien inférieurs à ceux imposés par les services de cartes.

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En ce début d’année 2019, on est encore bien loin de l’adoption massive des cryptomonnaies, d’une utilisation au quotidien pour payer son café du matin comme ici, ou une paire de chaussure, un souper, un cours de tennis, ou que sais-je… Le processus est long et on est encore dans cet inextricable situation du serpent qui se mord la queue : ceux qui ont des cryptos n’ont pas beaucoup d’endroits où les dépenser et les commerçants n’acceptent pas les cryptos parce que presque personne ne leur demande de payer avec des cryptos.

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Doc, en tant qu’ambassadeur de la cryptomonnaie qu’il représente a précisément pour mission de développer cette adoption, cette utilisation au quotidien. «Au cours des prochains mois, on va essayer d’aller voir d’autres commerçants à Montréal pour leur expliquer comment fonctionne SmartCash et leur proposer d’accepter cette forme de paiement. Ça va prendre du temps, mais avec l’aide de la communauté locale, on va y arriver. D’ailleurs, si quelqu’un au Québec est intéressé, il peut présenter un projet dans ce sens au département de SmartCash qui développe et finance les projets concrets sur le terrain».

Et qui sait, dans quelques mois, Trois-Rivières, Sherbrooke, Québec ou Laval auront peut-être leur crypto-boulevard.