Danny Devan, accusé d’escroquerie aux aides COVID pour 1,2M$, plaide coupable

Denish Sahadevan, plus connu sous son pseudonyme de Danny Devan, s’est fait un nom en tant qu’influenceur sur TikTok, dispensant des conseils sur les investissements en bourses et dans des cryptomonnaies. Cependant, Devan est aujourd’hui loin de TikTok et proche de la prison… 

Il a plaidé coupable à des accusations de fraude électronique, d’usurpation d’identité aggravée et de blanchiment d’argent, y compris à l’aide de Bitcoin.

Le déclenchement de la pandémie a vu l’instauration de la loi CARES par le gouvernement américain, une aide financière destinée à soulager les effets économiques du COVID-19. C’est par le biais de cette loi que Devan a orchestré sa fraude, en soumettant des demandes de prêts dits PPP et EIDL pour des entités basées dans le Maryland qu’il contrôlait, à l’aide de documents falsifiés.

En dépit des nombreux contrôles en place, Devan a réussi à obtenir un total de 146 000 dollars en avantages PPP et 283 900 dollars en prêts EIDL. Mais, en plus de ces escroqueries, cette affaire réside dans l’utilisation qu’a faite Danny Devan de ces fonds. Une utilisation qui, certes, ne fait pas bonne presse pour le Bitcoin.

Bitcoin utilisé pour blanchir l’argent d’une fraude

Une fois les fonds déposés sur des comptes bancaires qu’il avait spécialement ouverts à cet effet, Danny Devan a procédé au blanchiment d’argent par le biais de plusieurs transactions, notamment l’achat et l’échange de titres et de cryptomonnaies. La nature décentralisée et pseudonyme du Bitcoin a ainsi été exploitée pour blanchir les fonds obtenus frauduleusement.

Devan a ensuite continué dans sa lancée, contractant un prêt de 1,3 million de dollars pour l’achat d’une propriété à Potomac, sans déclarer les dettes qu’il avait accumulées par le biais des prêts EIDL. 

Cependant, sa descente aux enfers a commencé lorsque les autorités ont perquisitionné sa résidence, découvrant une multitude de fausses identités, des fonds en espèces et ce qui est décrit comme un Bitcoin physique en or.

Aujourd’hui, Devan fait face à une peine de prison possible de 20 ans pour fraude électronique, 10 ans pour blanchiment d’argent et deux ans pour usurpation d’identité aggravée. En outre, il a été condamné à restituer les fonds qu’il possédait sous forme de cash et de Bitcoin, et à payer 429 000 dollars en dédommagements.

Cette affaire, dans le climat actuel aux Etats-Unis, n’est pas pour favoriser la bienveillance des autorités à l’égard de l’industrie des cryptoactifs. Elle souligne les préoccupations croissantes concernant l’utilisation des cryptomonnaies pour des activités illégales, notamment le blanchiment d’argent.