Difficile d’adopter la blockchain

| 2 min de lecture

Vantée depuis plusieurs années comme la technologie qui change la face du monde, la blockchain ne se montre toujours pas à la hauteur des promesses, estime la firme de conseil McKinsey.

Après d’intenses expérimentations des services financiers aux soins de santé en passant par les arts, l’industrie a identifié plus de 100 cas d’usage de la blockchain: registres fonciers, identification des clients (KYC), smart contracts…

« Les résultats les plus impressionnants ont montré des blockchains supprimer les intermédiaires et permettre une bien meilleure coordination entre entreprises », reconnaissent les partenaires de McKinsey.

Signe qu’on a cru à ses vertus, l’argent a abondamment alimenté ce secteur émergent: les fonds de capital-risque ont investi en 2017 plus d’un milliard de dollars dans des start-up dédiées, le géant IBM a misé à lui seul plus de 200 millions $ dans une solution blockchain de partage de données pour l’internet des objets, Google planche sur les chaînes de blocs depuis 2016 et l’industrie financière dépense un peu moins de 2 milliards $ annuellement en recherches.

« Toutefois, des doutes surgissent », relate la firme de conseil. Malgré l’importance des sommes déboursées et du temps passé dans des phases exploratoires, pas de grand débouché. De très nombreux cas d’usage n’en sont encore qu’à l’étape de l’idée, tandis que les autres poursuivent une évolution peu concluante.

« Les utilisations pratiques de la blockchain à grande échelle se font rares sur le terrain », épingle-t-on chez McKinsey.

Observé par le prisme de la théorie économique, le progrès boiteux de la blockchain ne surprend pas vraiment. Elle reste pour l’heure une technologie naissante, relativement instable, coûteuse, complexe, non régulée et parfois mal aimée.

La blockchain se débattrait alors pour s’extraire de la phase « précurseur » (pioneering), selon la théorie classique du cycle de vie décrivant l’évolution d’une industrie ou d’un produit, ne parvenant décidément pas à entrer en phase de croissance.

Lisez la suite de cet article sur le site de François Remy.

Avertissement : cet article reflète l’opinion de son auteur et n’est pas nécessairement celle de Cryptonews, il ne constitue en aucun cas des conseils à l’investissement ni des consignes de trading.