La Talent Fair, ou les rencontres du Web3

Paul Guillot
| 3 min de lecture
Equipe Ubiki : Nouryekine Gharbi ; Inti Belhassen ; Patrick Bunan et Fatima El Mouden

Avec plus de 2500 participants (alors qu’on en attendait un millier), la Talent Fair, événement placé en ouverture de – et organisé en partenariat avec – la Paris Blockchain Week, est un franc succès. Caractérisée par une ambiance ouverte et chaleureuse, cette première édition a réuni pour un jour, dans les opulents salons aux murs peints et dorés de l’hôtel Westin Place Vendôme, les équipes RH des entreprises leaders du Web3 et les talents de demain en quête d’apprentissage et de formations. 

Un événement qui répond à une problématique

Après les trois premières éditions de la Paris Blockchain Week, ses organisateurs, Michael Amar et Emmanuel Fenet, ont pensés qu’un volet supplémentaire serait le bienvenu, permettant à leur événement d’atteindre l’ampleur ambitionnée. Ce volet, qui manquait jusqu’à cette année, c’est celui des ressources humaines

En effet, quand une industrie naît et s’ébat dans un système économique où toute place digne de ce nom se mérite, l’éducation des professionnels comme du grand public jouent un rôle de premier plan, qui déterminera, en partie, son développement. Souvent, des emplois, des métiers et des opportunités qui n’existaient pas auparavant apparaissent, et avec eux un bagage de compétences spécifiques, nouvelles, qui se rapportent directement au coeur d’activité de la nouvelle industrie. D’où le caractère essentiel des formations, tant pour les individus désireux de découvrir un nouveau domaine que pour les personnes chargées du recrutement au sein dudit domaine. 

Et avec l’arrivée d’une technologie bouleversante (la blockchain), puis la naissance consécutive d’un écosystème d’entreprises dont l’ensemble des activités reposent sur les nouvelles possibilités permises par ladite technologie (grosso modo le web3), les sujets de l’éducation et de la formation deviennent cruciaux. Car si les projets fleurissent, c’est bien, mais pour qu’ils ne se dégonflent pas ainsi que des baudruches, il faut des employés sur qui pouvoir compter, un équipe solide pour avancer. 

C’est forte de ce constat et de ses implications pour la jeune industrie qu’Inti Belhassen a co-fondé avec Patrick Bunan le studio de développement de projets web3 à l’initiative de la Talent Fair: Ubiki.

Ressources humaines et transition web2 ➡️ web3

Pour le studio Ubiki, fondé il y a six mois de cela, la transition des employés du web2 vers l’univers du web3 représente le nerf de la guerre. Bien-sûr, l’éducation et les formations ne sont pas exclusives aux individus en reconversion professionnelle. Mais, le web3 étant naturellement une évolution du web2, les entreprises qui recrutent accordent une importance particulière aux professionnels des technologies issus de ce secteur parent.

D’après Inti Belhassen: 

Aujourd’hui, il n’y a aucune entreprise du secteur web3 qui ne soit pas à la recherche de nouveaux employés. Le problème, en général, n’est pas la motivation des candidats, mais leur formation.

Un point de vue corroboré par Marie-Line Ricard, associée blockchain et web3 au cabinet de conseil Deloitte, qui déclare : 

Il y a sept ans, c’était difficile de recruter un expert blockchain. Aujourd’hui, la dernière offre d’emploi que je propose reçoit plus de 200 candidatures. 

Ainsi, ce n’est pas la motivation qui fait défaut, mais le niveau d’éducation sur l’univers des technologies qui gravitent autour de la blockchain. 

Une problématique épineuse à laquelle la Talent Fair apporte une solution taillée sur mesure pour chaque profil, qu’on soit recruteur ou qu’on cherche à être recruté. 

On ne doute donc pas que cette première édition sera suivie de nombreuses autres.