Entretien sur l’éducation au Web3 avec Esther Gilli de Bitget

Paul Guillot
| 4 min de lecture

L’éducation aux technologies du web3 est un enjeu majeur pour l’écosystème. Que ce soit en vue d’une adoption de masse, ou plus simplement pour permettre aux individus d’être souverains de leurs finances, l’apprentissage de ce qu’est la blockchain, et de ce qu’elle permet, est crucial. Pour en parler, Cryptonews s’est entretenu avec Esther Gilli, qui supervise le marketing et les relations publiques chez Bitget.

Entretien avec Esther Gilli


Pourquoi est-il essentiel d’éduquer le grand public sur la crypto-monnaie et la blockchain ?

La blockchain et les cryptomonnaies sont des nouvelles technologies en constante évolution. Au premier abord, elles peuvent sembler complexes et nombreux sont ceux qui restent perplexes devant ces avancées technologiques. Cependant, la blockchain et les cryptos ont de nombreuses applications possibles qui ont le potentiel de révolutionner des secteurs comme la finance, le commerce, l’administration, etc.. De ce fait, améliorer l’éducation sur le sujet est primordial, spécialement pour les nouvelles générations qui ont la possibilité de mieux comprendre cette technologie afin de profiter pleinement de ce secteur en pleine expansion.

 Pouvez-vous nous détailler les programmes d’éducation et les formations proposés par Bitget ? Avez-vous des concurrents dans ce domaine ?

Dès le départ, nous nous sommes engagés à fournir des informations pertinentes et à rendre les crypto-monnaies accessibles à tous. En effet, nous avons la Bitget Academy qui fournit des informations et des analyses quotidiennes sur le marché, ainsi que des tutoriels pour les débutants. Nous proposons également la plateforme Bitget Insights qui est une plateforme sociale où les experts partagent des conseils avec la communauté des traders. Il était donc tout à fait naturel que nous commencions à développer les initiatives en matière d’éducation avec un projet dédié : Blockchain4youth.

Bitget a lancé, en mai dernier, le programme Blockchain4Youth. Ce projet inclut de nombreuses initiatives dans le monde entier visant à éduquer les plus jeunes sur les sujets liés au Web3 et prévoit un investissement de 10 millions de dollars sur les 5 prochaines années. Pour commencer, Bitget offre des cours en ligne d’introduction à la Blockchain disponibles sur le site Bitget Academy. De plus, Bitget est entré en partenariat avec des universités du monde entier et offre des cours en présentiel. Nous organisons également des évènements ponctuels tels que la Crypto Experience Day ou des Hackatons afin d’être toujours plus proches de notre communauté.

Lorsque l’on parle d’éducation, je ne pense pas que l’on puisse parler de concurrence, je dirai plutôt que nous nous complétons. Et c’est très bien comme ça, plus il y a d’acteurs majeurs participant à l’éducation dans le Web3, plus nous avons de chances d’augmenter l’adoption de cette technologie.

Comment vos programmes sont-ils adaptés pour répondre aux besoins des différents segments du public (étudiants ; professionnels en reconversion)?

Pour commencer, nos programmes sont pensés pour offrir une connaissance complète à ceux qui débutent dans ce secteur, indépendamment de leur âge ou de leur occupation. Nous nous assurons de couvrir les thèmes les plus importants, en partant de la technologie Blockchain et des cryptomonnaies, sans oublier une formation dédiée sur la sécurité pour pouvoir naviguer dans le monde du Web3 l’esprit serein.

Comment évaluez vous l’impact et l’efficacité de vos programmes d’éducation ?

L’impact de l’éducation en elle-même se mesure plus sur le long terme, mais nous pouvons déjà constater un réel intérêt de la part des nouvelles générations pour cette initiative. Une récente étude que nous avons menée cette année a montré que les générations Y et Z sont plus réceptives à la blockchain et aux crypto-monnaies. Le projet Blockchain4Youth vise justement à toucher ce public afin de créer un avenir basé sur la blockchain. Lors de notre premier hackathon, nous avons eu plus de 1200 participants et plus de 60 propositions de qualité. Nous avons également reçu des feedbacks positifs pour chaque cours ou conférence organisée dans les universités, ce qui montre une réelle ouverture d’esprit et une envie d’apprendre sur ce sujet.

 

Bitget travaille-t-il avec des institutions éducatives ou d’autres organisations pour ces initiatives ?

En effet, nous collaborons avec différentes universités un peu partout dans le monde. Nous avons commencé avec l’université nationale de Taiwan et avons continué sur les autres continents. En France, Bitget collabore actuellement avec la Blockchain Business School, proposant des tutoriels vidéos et des Masterclass sur la finance décentralisée. Mais nous proposons également des cours à la Blockchain Management School en Italie, à l’université UTN en Argentine ou encore à l’université de Moscou en Russie.

Quels sont les principaux défis dans l’éducation sur la crypto et comment les surmontez vous ?

Je pense qu’il faut d’une part améliorer la qualité de l’information donnée et d’autre part, rendre l’information plus accessible. En effet, l’éducation du Web3 n’en est encore qu’à ses débuts. Pour réellement permettre une plus grande adoption des cryptos, il faudrait augmenter le nombre de cours proposés, et spécialement l’inclure dans des formations plus traditionnelles afin de réellement démocratiser cette technologie. Car seules les personnes déjà intéressées par le Web3 vont aller spécifiquement sur un site ou dans une école spécialisée Web3. C’est ce que nous essayons de faire en multipliant les collaborations avec les universités et en proposant des événements et journées découvertes sur les métiers liés au secteur des cryptomonnaies.

Quels sont les futurs projets ou initiatives éducatives de Bitget dans ce domaine ?

Nous souhaitons continuer à développer le projet Blockchain4Youth en introduisant un programme de bourses d’étude pour aider ceux qui soutiennent notre cause et pour sensibiliser le public à la technologie blockchain. Nous continuons à donner des cours dans les universités, en multipliant nos collaborations dans le monde entier. En 2024, nous organiserons également un nouvel Hackathon, le premier ayant rencontré un franc succès avec plus de 1 200 participants.

 


Source: Interview réalisée par l’auteur.


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