Le Japon devrait demander au G7 et au G20 de renforcer la réglementation envers les cryptomonnaies

Tim Alper
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The flags of the G7 nations around a sphere decorated in the colors of the Japanese flag.
Source: natatravel/Adobe

Le Japon devrait une nouvelle fois essayer de convaincre les dirigeants du G7 et du G20 d’adopter des réglementations simplifiées en matière de cryptomonnaies.

Selon Kyodo News, le gouvernement japonais devrait profiter du fait qu’il accueillera un sommet du G7 à Hiroshima en mai prochain. Les pays hôtes sont en effet autorisés à mettre des points à l’ordre du jour du sommet.

Le gouvernement japonais souhaite soulever la question lors de la réunion des ministres des finances et des directeurs des banques centrales du G7 qui se tiendra à Niigata à la mi-mai.

Tokyo espère également soulever la question au sein du G20, lorsque les ministres des finances et les dirigeants des banques centrales se réuniront à Washington le mois prochain.

Citant des “fonctionnaires” du gouvernement japonais, qui “ont parlé sous couvert d’anonymat”, le média a rapporté que “les questions liées aux crypto-actifs” étaient “devraient être à l’ordre du jour” de la réunion du G20.

Le média indique que Tokyo espère convaincre les membres du G7 et du G20 de rédiger une “déclaration commune” qui contribuerait à “protéger” les “utilisateurs” de cryptomonnaies.

Le Japon va pousser le G7 et le G20 à réglementer les cryptomonnaies… une fois de plus

Le gouvernement japonais semble penser le moment est opportun pour que les dirigeants politiques et financiers aillent dans son sens et semble espérer que l’effondrement très médiatisé de l’échange FTX l’aidera dans sa démarche.

L’industrie crypto japonaise est l’une des plus réglementées au monde. Les échanges cryptos du pays sont soumis à de nombreuses règles strictes. Il s’agit notamment de réglementations qui concernent le principe de séparation des actifs détenus par les clients et des fonds d’échange. Cela concerne aussi les interdictions strictes des échanges sans licence à l’étranger.

Certains observateurs du secteur, ainsi que des politiciens de premier plan, se sont plaints que cette politique a conduit de nombreuses entreprises japonaises à se délocaliser à l’étranger.

Tokyo ne semble cependant pas découragé. Lors d’un précédent sommet du G20 organisé au Japon, le gouvernement a distribué un “manuel” sur la réglementation des cryptomonnaies, exhortant les dirigeants internationaux à adopter des politiques réglementaires strictes.

Tokyo évoque ses propres “incidents” crypto, le piratage de Mt. Gox en 2014 et celui de Coincheck en 2018. Ces incidents ont conduit le Japon à mettre en œuvre ses propres réglementations en matière de cryptomonnaies, et suggère que d’autres pays fassent de même.