Le Japon s’apprête à lever l’interdiction sur les stablecoins étrangers
Le principal régulateur financier japonais s’apprête à supprimer une interdiction de longue date portant sur les stablecoins émis par des entreprises étrangères.
Selon le Nikkei, la Financial Services Agency (FSA), l’autorité de régulation du secteur des cryptomonnaies, prendra cette décision “dès l’année prochaine”. L’organisme a cependant ajouté qu’il demanderait d’abord l’approbation des législateurs et du secteur.
Un certain nombre de “petits” stablecoins libellées en yen, en euros et en dollars ont déjà fait leurs débuts au Japon. Mais aucun des 31 échanges crypto agréés par la FSA ne propose encore de paires de stablecoins internationales. Les opérateurs japonais ont effectivement été exclus des marchés Tether (USDT) et USD (USDC).
Bien que la FSA n’ait pas déclaré de manière définitive que l’interdiction serait effectivement levée, elle a déjà entamé le processus de consultation. Mais comme la plupart des législateurs – y compris le gouvernement – font désormais pression pour une approche plus souple de la réglementation, peu d’obstacles sont susceptibles de se dresser sur le chemin de la FSA.
Le régulateur règne en maître sur le secteur crypto japonais. Jusqu’à présent, le gouvernement a presque universellement accepté les demandes de législation liées à la crypto de la FSA.
Cependant, la FSA a noté que l’autorisation des échanges nationaux à gérer les stablecoins nécessitera que le gouvernement introduise de nouvelles lois pour s’assurer que les cryptos adossées à des monnaies fiduciaires ne sont pas utilisées pour blanchir de l’argent.
Ouvrir la voie aux stablecoins au Japon
Certains législateurs – y compris des leaders de l’opposition – se sont plaints que le secteur très réglementé du Japon était trop étouffant pour les entreprises nationales – et que beaucoup réagissaient en quittant le pays. Ils se sont plaints d’un exode des talents à l’étranger.
Le gouvernement a répondu en indiquant qu’il était prêt à laisser au secteur plus d’espace pour se développer. Tokyo affirme vouloir allouer davantage de soutien financier aux start-ups liées au Web3.
Cela a conduit certains organismes de réglementation à commencer à assouplir leurs règles de cotation des jetons, auparavant très strictes. Des jetons comme Shiba Inu (SHIB) ont récemment fait leurs débuts sur les plateformes japonaises grâce à ces nouvelles politiques.
Le média Nikkei a indiqué qu’à mesure que le nombre de paiements effectués “à l’aide de stablecoins” augmentait, “les envois de fonds internationaux pourraient devenir plus rapides et moins chers” avec des cryptos telles que l’USDC et l’USDT.
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