France : une consultation publique au sujet du Metaverse

Pauline Eyebe
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Photo : Adobe

En France, une consultation publique sur le métavers, ou ce qu’il appelle “l’univers virtuel immersif”, a été lancée par le gouvernement français. Cette consultation vise le développement d’une “stratégie française” dans ce secteur en plein essor. De plus, le gouvernement français souhaite offrir une alternative aux “géants internationaux”.

Une consultation en France sur le métavers de demain

La Direction générale des entreprises a publié le 11 avril une consultation appelant les entreprises, les associations, les citoyens et les chercheurs à répondre à une série de questions sur les “espaces virtuels”.

La Commission a indiqué que le but de la consultation est de donner au public la possibilité d’exprimer ses attentes sur la manière d’anticiper les technologies du métavers. En outre, la consultation vise à “offrir une alternative aux univers virtuels immersifs actuellement proposés par les géants internationaux”.

Elle met en évidence le développement rapide des technologies de réalité virtuelle et augmentée, en précisant qu’elles sont devenues un “élément essentiel du débat économique“. Dans ce contexte, de nombreuses entreprises souhaitent offrir des solutions ou utiliser ces technologies.

Les auteurs de la consultation se gardent bien d’utiliser directement le terme “métavers”. Selon eux, ce terme est encore “sujet à discussion dans le débat public” et cette consultation est l’occasion de “s’interroger sur sa pertinence”.

Les questionnaires de la consultation sont destinés aux citoyens, aux entreprises, aux associations et aux chercheurs. Ils portent tous sur le niveau de connaissance des espaces virtuels, l’ampleur de la demande pour ces espaces et les défis potentiels qu’ils posent.

Des questionnaires différents pour chaque groupe prenant part à la consultation

Tous les participants à la consultation devaient répondre à certaines questions générales, mais en fonction du statut de la personne, certaines différences étaient visibles. 

Ainsi, d’un côté, les citoyens sont interrogés sur leur expérience des technologies telles que la réalité mixte, la blockchain et les logiciels de création 3D. Ils sont également interrogés sur leurs principales préoccupations et sur leur volonté à se lancer dans des activités immersives virtuelles à l’avenir.

De leur côté, les entreprises sont questionnées sur les freins susceptibles de ralentir leur progression dans la construction de métaverses. Elles sont aussi interrogées sur leurs attentes en matière de demande de la part des professionnels et du grand public, ainsi que sur les éléments sur lesquels les mondes immersifs de demain “s’appuieront”, selon elles.

Le questionnaire s’adresse aussi bien aux entreprises qu’aux chercheurs et porte sur les domaines qui devraient être financés en priorité. En revanche, les chercheurs doivent, en plus des questions à choix multiples, décrire leur vision des expériences immersives virtuelles.

Cette initiative fait suite à l’intervention d’un groupe de professionnels du secteur lors de la Paris Blockchain Week, qui s’est tenue le 22 mars. Ces professionnels ont discuté de la manière dont les régulateurs pourraient interpréter les activités du métavers et de la façon dont les entreprises peuvent y entrer.

L’avocate Julie Jacob, fondatrice du cabinet Jacob Avocats, a déclaré lors de la table ronde en question qu'”il n’existe aucune norme”. Elle a ajouté qu’il s’agissait d’une “opportunité vraiment fantastique” en vue de la création d’un ensemble de règles et de normes éthiques.