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Julian Assange : une extradition payée en Bitcoin et enveloppée de scandales

Matthieu Dumas
| 3 min de lecture

escroquerie crypto-monnaie

Stella Assange, l’épouse de Julian Assange, a lancé un appel urgent le 25 juin pour financer le retour de son mari en Australie. En quelques heures, un mystérieux don de 8 bitcoins a été fait, laissant tout le monde se demander qui était ce généreux donateur. Mais l’affaire ne s’arrête pas là : WikiLeaks, Julian et Stella Assange ont été accusés de dissimuler des millions de dollars en cryptos tout en continuant à implorer des donations.

La course contre-la-montre pour financer le retour d’Assange


Stella Assange, l’épouse de Julian, avait lancé un appel urgent pour récolter les 520 000 dollars nécessaires à son retour en Australie.

Quelques heures après, une personne a transféré huit bitcoins à l’adresse liée à la collecte de fonds. Plusieurs utilisateurs de Twitter ont partagé des captures d’écran de la transaction, visible sur Mempool, une plateforme d’exploration de données blockchain.

Pourquoi le vol coûte aussi cher ? Eh bien, on parle ici de l’extradition d’un personnage très controversé ; sécurité, force de l’ordre des deux pays réquisitionnés, avion privé, car il s’est vu refuser l’accès à un vol commercial…

Les extraditions internationales de grande envergure comme celle-ci coûtent cher, et c’est Julian Assange qui devait payer la facture.

Grâce à ce don très généreux de 8 BTC, Assange peut donc revenir en Australie sans aucune dette.

En plus des huit bitcoins, Assange a également reçu plus de 300 000 livres sterling en donations FIAT.

Mais qui est cette mystérieuse baleine ?


Le mystère plane encore sur l’identité de ce généreux donateur. Certains spéculent qu’il pourrait s’agir du cofondateur de Twitter, Jack Dorsey.

L’influenceur Bitcoin “Rabbinstein” a fait le lien entre le post de Dorsey sur Twitter souhaitant à Assange un « passage en toute sécurité » et l’heure de la transaction, suggérant une coïncidence troublante :

D’autres théories pointent vers l’influenceur controversé Andrew Tate, dont l’utilisation d’un émoji cadeau en réponse au post sur la donation, a alimenté les rumeurs.

Le scandale des donations WikiLeaks


Eh oui, car l’affaire de la donation de Julian Assange est loin d’être exempte de controverses : il s’avère que le développeur responsable de la mise en place de l’adresse de donation pour collecter les 520 000 dollars nécessaires au voyage en jet d’Assange a un passé plutôt trouble :

Ce développeur français, Jolan Lacroix, est accusé d’avoir volé près de 900 000 dollars en cryptos, suite à un rugpull en mars dernier, lors de la prévente de Ticker sur la plateforme Base, comme l’a révélé un thread détaillé par @zachxbt ;

Lacroix est également celui qui a configuré l’adresse de donation Ethereum pour Julian Assange, ainsi que d’autres adresses de donation depuis au moins 2022.

Mais le scandale ne s’arrête pas là.

WikiLeaks, Assange et Stella Assange ont été accusés de dissimuler des millions de dollars en cryptos tout en continuant à implorer des donations :

Alors que le couple demandait 520 000 dollars pour financer le vol de Julian Assange, il y a à peine 55 jours, ils avaient déjà transféré 533 000 dollars d’Ether de leur ancienne adresse de donation vers un nouveau portefeuille, où cet argent reste inactif.

Ce comportement a été qualifié de « plus grande arnaque » par certains critiques sur les réseaux sociaux. WikiLeaks accepte les dons en crypto depuis plusieurs années, et certains se demandent où partent les fonds.

Car malgré une somme substantielle de Bitcoin récupéré depuis des années, l’appel aux dons publics a continué, suscitant l’indignation et la méfiance parmi les soutiens du lanceur d’alerte.

Une libération attendue


Assange, qui avait plaidé coupable d’avoir illégalement obtenu et divulgué des documents « classifiés relatifs à la défense nationale », a finalement été libéré après une longue incarcération à Londres.

Depuis 2012, il vivait en exil à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter une extradition vers les États-Unis. En avril 2019, après des tensions croissantes avec les autorités équatoriennes, son asile a été levé, le laissant à la merci de la justice britannique jusqu’à sa récente libération.


Source : ReutersX


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