. 8 min de lecture

Code de Déontologie de Cryptonews

L’ensemble des normes professionnelles pour les rédacteurs et les éditeurs est défini par le code de déontologie que l’IPSO met en avant. C’est le comité de régulation de l’éthique journalistique qui élabore et veille à l’application de ce guide. Depuis le début de 2021, la version mise à jour de ces principes est en vigueur. La version complète en PDF est disponible pour consultation.

Éthique Journalistique et Intégrité chez Cryptonews


Cryptonews se conforme scrupuleusement aux standards déontologiques définis par le guide de l’IPSO. Ce guide, allant au-delà de cette simple introduction, encadre les principes fondamentaux auxquels chaque membre de la presse se doit d’obéir. Il symbolise l’engagement vers une autodiscipline adoptée librement. Ces principes veillent à la fois à protéger les droits individuels tout en garantissant le droit à l’information du public.

La clé du succès de ce code réside dans son adoption universelle, non seulement littéralement, mais aussi dans son esprit. Il est essentiel de veiller à ce qu’il ne soit ni trop restrictif, mettant en danger la liberté d’expression, ni trop permissif, permettant la violation des droits individuels. Cela englobe le droit d’analyser, de critiquer, de questionner, d’éclairer, de faire rire et de divertir tout en évitant la censure injustifiée.

Il appartient aux rédacteurs et aux éditeurs de Cryptonews de veiller à la mise en œuvre de ces normes. Une collaboration étroite avec l’IPSO est de mise lorsque des différends surviennent. En cas de non-respect, une divulgation complète et visible des manquements est requise par l’IPSO.

Article 1 : L’Engagement pour l’Exactitude

  • I) Cet article se concentre sur la fidélité des informations partagées.
  • II) La prudence est de mise lors de la publication d’informations. Il est impératif de s’assurer de leur exactitude et de leur authenticité, y compris dans le choix des titres. Si des erreurs sont identifiées, elles doivent être rectifiées rapidement et visiblement. Et, si cela est nécessaire, des excuses doivent être présentées. En cas de litige avec l’IPSO, les directives de cette entité prévaudront.
  • III) Lorsque c’est indiqué, offrir aux individus la possibilité de répondre à des informations inexactes est crucial.
  • IV) Bien que la presse ait le droit d’exprimer des opinions, elle doit impérativement différencier clairement les faits avérés de la spéculation.
  • V) Dans les affaires de diffamation, la couverture de l’affaire doit être équilibrée, sauf stipulation contraire d’un accord ou d’une déclaration commune.

Article 2 : Respect de la Confidentialité

  1. I) Chaque individu a droit au respect de son intimité, de son bien-être et de sa communication.
  2. II) Les interventions dans la vie privée doivent être justifiées. La divulgation antérieure du sujet et la pertinence publique du matériel sont des facteurs déterminants.
  3. III) Il est jugé inapproprié de photographier des individus sans leur accord, en particulier si cela constitue une invasion de leur intimité.

Article 3 : Prohibition de la Persécution

  • I) Chez Cryptonews, tout acte d’intimidation, de persécution ou d’oppression par les journalistes est catégoriquement interdit.
  • II) Il est interdit d’aborder insidieusement, de questionner sans fin, de traquer ou de capturer des images d’individus qui ont clairement exprimé le souhait d’être laissés tranquilles. Ils doivent se retirer promptement d’une propriété privée à la demande. Ils sont tenus, si cela est demandé, de montrer une preuve d’identité et d’indiquer leur affiliation.
  • III) La charge revient aux éditeurs de garantir que ces normes sont respectées par leurs collaborateurs, et d’éviter d’utiliser tout contenu qui s’écarte de ces directives.

Article 4 : Approche Sensible en Situations Difficiles


Face à des personnes endeuillées ou sous le choc, une approche empreinte d’empathie et de retenue est essentielle. Tout contenu les concernant doit être traité avec délicatesse, sans obstruer la nécessité de couvrir les événements juridiques en cours.

Article 5 : Couverture des Suicides


En traitant des sujets liés au suicide, la discrétion est absolument primordiale. Il faut éviter de décrire de manière explicite la manière dont il a été commis, tout en reconnaissant le droit à l’information lors d’événements juridiques.

Article 6 : Protection des Jeunes

  • I) Le droit à une éducation sans interférences extérieures doit être respecté.
  • II) L’approche ou la prise de photos d’élèves en milieu scolaire ne doit être réalisée qu’avec l’accord des responsables éducatifs.
  • III) La prise d’entretien ou de photos d’enfants de moins de 16 ans, concernant leur bien-être ou celui d’un pair, nécessite le consentement d’un parent ou d’un responsable légal.
  • IV) La rémunération des enfants pour des contenus touchant directement à leur vie est interdite, tout comme la rémunération des parents pour des sujets par rapport à leurs progénitures, sauf dans l’intérêt manifeste de l’enfant.
  • V) La publication d’informations sur la vie d’un enfant, basée uniquement sur la notoriété d’un parent ou d’un responsable légal, est à éviter.

Article 7 : Anonymat des Mineurs dans les Cas d’Agressions


Il est formellement interdit d’identifier des enfants de moins de 16 ans, victimes ou témoins d’agressions, même si la loi le permet.

Dans le cas d’une agression envers un mineur, voici les principes directeurs :

  • I) Le jeune victime doit rester anonyme.
  • II) L’identité de l’adulte peut être révélée.
  • III) Le mot “inceste” doit être évité si cela risque de révéler l’identité de l’enfant concerné.
  • IV) Aucun détail ne doit suggérer un lien entre l’accusé et la victime mineure.

Article 8 : Accès aux Institutions Médicales

  • I) Les reporters doivent clairement se présenter et obtenir une autorisation formelle d’un officiel avant de pénétrer dans les zones privées des hôpitaux ou d’établissements analogues pour des raisons professionnelles.
  • II) La préservation de la confidentialité est primordiale lors de reportages sur des individus dans des établissements de santé ou similaires.

Article 9 : Révélation dans le Cadre d’un Crime

  • I) Sauf si leur implication est pertinente pour l’histoire, l’identité des proches de personnes jugées ou inculpées ne doit pas être divulguée sans leur accord.
  • II) La sensibilité des mineurs de moins de 18 ans, qu’ils soient témoins ou victimes d’actes criminels, mérite une attention accrue. Cependant, cela ne doit pas entraver la couverture judiciaire.
  • III) En général, les médias doivent éviter de mentionner explicitement des mineurs de moins de 18 ans.

Article 10 : Utilisation d’Équipements Dissimulés


L’usage ou la publication d’informations capturées via des caméras discrètes, des dispositifs d’écoute, l’interception de communications ou l’accès non autorisé à des documents numériques ou photographiques sans l’accord de la partie concernée est strictement interdit.

Article 11 : Préservation de l’Anonymat des Victimes d’Attaques Sexuelles


Il est impératif de protéger la vie privée et l’identité des victimes d’agressions de nature sexuelle. Les médias doivent veiller à ne pas divulguer d’informations pouvant compromettre l’anonymat de la victime, sauf si la loi le permet et qu’il y a une justification claire. Bien que la collecte d’informations soit autorisée, elle doit être réalisée avec précaution pour éviter toute divulgation accidentelle.

Article 12 : Combat contre la Discrimination

  • I) Les organismes de presse doivent éviter tout commentaire biaisé ou inapproprié concernant l’origine, l’ethnie, les croyances, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, l’orientation sexuelle ou la condition physique ou mentale d’un individu.
  • II) Tout détail au sujet de l’origine, l’ethnie, la religion, l’identité ou l’expression de genre, l’orientation sexuelle ou la condition physique ou mentale d’une personne ne doit être intégré dans une couverture médiatique que si cela est absolument pertinent pour le sujet traité.

Article 13 : Gestion des Données Financières

  • I) Les journalistes ne doivent ni utiliser, ni transmettre à des tiers, des informations financières avant leur divulgation publique.
  • II) Si un journaliste ou ses affiliés possèdent un intérêt économique dans une entité dont ils font le reportage, ils doivent en informer la direction éditoriale et éviter de couvrir cette entité.

Article 14 : Confidentialité des Informateurs


La discrétion des sources est primordiale pour les journalistes. Ils doivent assurer la sécurité et la confidentialité de toute information et de tout informateur confidentiel. Rien, même un procès, ne devrait les pousser à dévoiler leurs sources. La négligence à cet égard peut avoir pour effet la perte de confiance des informateurs et peut les mettre en péril.

Article 15 : Intégrité des Témoignages

  • I) Il est défendu de rémunérer un témoin ou une personne pouvant être appelée comme tel pendant une procédure en cours, en vertu de la loi de 1981 sur l’outrage à la Cour. Cette règle reste en vigueur tant que certaines conditions judiciaires ne sont pas remplies.
  • II) Avant l’ouverture d’un procès, il est crucial de s’abstenir de tout geste pouvant compromettre le témoignage. Si une rémunération est essentielle pour obtenir un témoignage crucial, des mesures doivent garantir son impartialité.
  • III) Tout dédommagement à une personne susceptible de témoigner doit être signalé aux parties concernées. Le témoin doit également être averti de cette obligation.

Article 16 : Éthique Financière envers les Criminels

  • I) Il est interdit de compenser ou de promettre compensation à une personne reconnue coupable, ayant avoué un crime, ou à ses associés. Toute rétribution pour des histoires tirant profit d’un crime est contraire à la loi.
  • II) En invoquant l’intérêt public pour justifier une compensation, les éditeurs doivent démontrer la validité de leur démarche. En l’absence d’intérêt public manifeste, le contenu ne sera pas publié.

Intérêt Public


Des exceptions peuvent être faites pour certaines clauses marquées (*), si elles s’avèrent servir l’intérêt général.

L’intérêt général comprend :

  • La préservation de la santé et de la sécurité des citoyens.
  • La protection contre la désinformation.
  • L’exposition d’individus ou d’entités manquant à leurs responsabilités.
  • La mise en lumière d’injustices judiciaires.
  • L’apport à des débats publics essentiels.
  • La dénonciation des tentatives de dissimulation d’actes répréhensibles.

La liberté d’expression est primordiale pour la société.

La régulation éditoriale déterminera la disponibilité du contenu au public.

Les éditeurs doivent démontrer l’intérêt public de leur publication et en expliquer les fondements.

Pour déroger à la protection prioritaire des mineurs, un intérêt public exceptionnel doit être justifié.