ETF Ethereum : La SEC veut l’avis du public

Matthieu Dumas
| 2 min de lecture

La SEC, le gendarme financier américain, a mis sur pause les demandes d’ETF basés sur Ethereum, de BlackRock et Fidelity. La raison est une démarche plutôt inattendue : elle veut solliciter l’avis du grand public sur les propositions d’ETF.

ETF en approche ?


Alors que le compte à rebours touche presque à sa fin pour la date limite du 24 mai, l’optimisme concernant l’approbation des ETF commence sérieusement à flancher. La SEC, qui semblait jusqu’alors marquer le pas avec des retards dans le processus de décision, a carrément décidé de tout mettre en pause pour « recevoir l’avis du public ».

L’annonce d’une période de commentaires de trois semaines, notamment à travers un dossier concernant Bitwise, jette un pavé dans la mare et pourrait rallumer la flamme de l’espoir au sein de la communauté.

Parmi les sujets discutés, nous trouvons le Fidelity Ethereum Fund et le Grayscale Ethereum Trust, scrutés à la loupe : les deux veulent offrir la possibilité de staking, quelque chose que la SEC a du mal à réguler

Cependant, avec un horizon d’approbation qui parait s’éloigner pour les ETF Ethereum au comptant par cette fameuse date du 24 mai, l’atmosphère est plutôt mitigé.

Bullish ou pas ?


Le marché a réagi de manière plutôt frileuse à la mise à jour Dencun d’Ethereum le 13 mars, censée réduire les frais de transaction, entraînant une chute notable de l’ETH sous les 3 000 euros.

L’approbation des ETF Ethereum par la SEC est vue comme un potentiel game-changer, pouvant déclencher une vague de demande institutionnelle semblable à celle observée suite à l’approbation et au lancement des ETF Bitcoin aux États-Unis.

Alors bullish ou pas ? Aucun des deux… Malheureusement, comme l’explique James Seyffart, analyste économique pour Bloomberg, demander l’avis du public est une procédure tout à fait standard :

 

Par exemple, voici un commentaire du public pour pour l’ETF Ethereum de Blackrock datant de fin mars dernier :

Source : SEC

« Ethereum a démarré en tant que «premine», un titre non enregistré par définition, qui s’appuyait sur les efforts de la fondation Ethereum. Cela ressort clairement des propos de Vitalik (voir la vidéo rapide ci-jointe). La preuve d’enjeu n’est qu’un mécanisme de plus pour accroître la centralisation et le contrôle du réseau par les plus gros détenteurs d’enjeux. Les intérêts des sociétés de capital-risque coordonnent une grande partie de la manipulation du marché des crypto-monnaies.

Il n’existe que deux marchandises claires, telles que définies par la loi américaine :
Le Bitcoin et le Litecoin. Il faut que la plupart des autres soient clairement désignés comme des titres non enregistrés.

Merci de m’avoir accordé votre temps.
Tyler Mazun »

Si vous le désirez, vous pouvez vous-même écrire un commentaire. Il suffit de suivre les étapes fournit sur le site de la SEC ici.

James Seyffart a aussi commenté si cette demande d’avis du public pouvait être considéré comme « bullish » et si cela augmentait les chances d’approbation d’ETF, ce à quoi il a répondu, respectivement, « Non, pas pour moi » et « Non ».


Source : AMB Crypto, SEC, James Seyffart (X)


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