Les développeurs historiques d’Ethereum lancent un nouveau réseau de test baptisé Holli

Siméon Allegaert
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Source : unsplash.com / Zoltan Tasi

À l’heure actuelle, les développeurs historiques d’Ethereum sont en train de planifier la mise en place d’un nouveau réseau de test, portant le nom de Holli. Cela en réponse aux difficultés liées à l’acquisition des ETH sur le réseau principal de la plateforme, comme l’a annoncé Tim Beiko, le directeur de la fondation Ethereum, via un message publié sur Twitter.

Réseau de test Holli : une mise en place prévue pour les mois à venir

La sortie prochaine de Holli, qui est attendue pour plus tard au cours de l’année 2023, pourrait améliorer l’environnement de test pour les développeurs ainsi que les opérateurs des différents noeuds qui structurent le réseau. Ce lancement vise à répondre aux différentes problématiques associées à l’acquisition d’ETH sur les réseaux de test, en particulier sur Goerli.

Les réseaux de test, ou testnet en anglais, sont des blockchains dupliquées afin de pouvoir réaliser des expérimentations diverses, ces dernières permettant aux développeurs de déployer leurs applications en toute sécurité afin de rechercher d’éventuels bugs avant leurs mise en place sur le réseau principal (mainnet). 

Sur le plan technique, un testnet peut être considéré comme un réseau alternatif d’une blockchain ayant une fonction d’environnement “bac à sable” de sorte que les développeurs puissent contrôler et évaluer le code de leurs applications. Pour l’instant, l’écosystème Ethereum compte deux réseaux de test principaux, à savoir Goerli et Sepolia.

Goerli est particulièrement important pour le fonctionnement de la blockchain, cela en raison du fait qu’il est très largement utilisé comme réseau de test par une multitude d’applications majeures de l’écosystème. Néanmoins, la méthode de distribution de l’ETH sur Goerli (qui est désigné sour le nom de GoETH) a été décrite comme étant moins fiable. 

À ce propos, Beiko déclare que la distribution des GoETH est principalement sous le contrôle de quelques entités qui agissent comme des validateurs. Ceux-ci distribuent un faible montant de GoETH grâce à des faucets à une sélection d’utilisateurs ayant vérifiés leurs comptes Twitter, ce qui a provoqué une certaine forme d’inquiétude au sujet de la protection des données sur le long-terme.

Source : unsplash.com / Shubham Dhage

De manière assez récente, les développeurs du protocole Layer Zero ont lancé une pool de liquidité cross-chain qui permet aux utilisateurs d’acheter des GoETH. Alors que ce nouveau système essaye au mieux de répondre aux plaintes des développeurs concernant l’acquisition de GoETH, beaucoup pensent à présent qu’il peut mettre en péril l’indépendance du testnet.

Sepolia, qui est le second réseau de test principal de l’écosystème Ethereum, a entrepris de traiter la problématique de l’offre en permettant aux validateurs de tests de générer librement du Sepolia-ETH (SepETH). Toutefois, il est nécessaire de souligner que Sepolia n’est pas accessible aux validateurs non autorisés, ce qui signifie que son approvisionnement peut être monopolisé par des groupes ou des individus.

Voilà ce qui explique pourquoi Beiko ainsi que d’autres développeurs historiques ont proposé l’introduction de ce nouveau réseau de test portant le nom de Holli. Comme mentionné précédemment, son objectif principal sera de remédier aux problèmes d’approvisionnement et de fournir un meilleur environnement aux développeurs et aux validateurs.

Afin de favoriser l’accès des développeurs d’applications à Holli-ETH, Beiko a suggéré des allocations automatiques à toutes les adresses des développeurs qui ont déjà déployé des contrats intelligents sur les réseaux de test ou le réseau principal d’Ethereum.

N’hésitez pas à consulter notre précédent article sur le sujet des réseaux de test de la blockchain Ethereum en cliquant sur ce lien.