Mystère Satoshi : Craig Wright « Faketoshi » de retour au tribunal

Matthieu Dumas
| 3 min de lecture

Craig Wright

Craig Wright, l’homme qui prétend être Satoshi Nakamoto, le créateur mystérieux du Bitcoin, s’est une fois de plus retrouvé sous les feux des projecteurs judiciaires. Dans un nouveau chapitre, « Faketoshi », de son surnom, fait face à des accusations qui remettent en question sa prétention d’être le cerveau derrière la première monnaie numérique décentralisée. L’affaire, riche en rebondissements, mêle batailles légales et un brin d’humour involontaire.

Le Cœur de l’Accusation


Wright est accusé de fausses déclarations concernant la création du Bitcoin et d’avoir manipulé des preuves pour étayer ses affirmations.

Les plaignants, la Crypto Open Patent Alliance (COPA), un groupe d’acteurs de l’écosystème crypto, dont Jack Dorsey, veut défendre l’intégrité du Bitcoin, en argumentant que Wright n’a pas fourni de preuve technique irréfutable de son identité en tant que Satoshi.

Ils soulignent aussi le manque de mouvement des premiers bitcoins minés, que seul le vrai Satoshi pourrait déplacer, comme preuve de leur scepticisme.

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La Défense


Wright, avec toute la ferveur d’un protagoniste de séries, défend sa position : il possèderait des preuves du code… Mais qu’il ne peut ou veut pas (on ne sait plus trop) révéler, citant des raisons personnelles et de sécurité pour la blockchain.

Sa défense se base également sur des documents et des témoignages qui cherchent à établir sa participation précoce dans le développement du Bitcoin. Comme une preuve d’achat du domaine « Bitcoin.org », cependant, la communauté crypto reste largement sceptique, demandant des preuves plus concrètes et vérifiables.

Les Rebondissements


Le procès a été ponctué de moments dignes d’un épisode des Simpson, y compris des révélations surprenantes, des témoins à la mémoire sélective, et même des preuves contestées :

Un article académique de Wright, une autre pièce clé du procès, prétendument daté de 2008 et mentionnant Bitcoin, a aussi été remis en question pour contenir des passages d’un travail ultérieur, daté de 2012.

Ce papier aurait aussi été plagié, mais Wright prétend s’être « auto-plagié » et qu’il aurait eu accès aux études de 2012 avant leur publication, grâce à ces connexions, d’où les similarités…

Le contre-interrogatoire a aussi révélé que Wright aurait utilisé ChatGPT pour forger des documents : des « anomalies visuelles » seraient visibles sur le document, par exemple des chiffres de tailles différentes, des polices différentes, etc.

L’un des moments les plus mémorables a été lorsque, au troisième jour du procès, Wright a admis que la facture de l’achat de domaine de Bitcoin.org venait en fait d’un utilisateur Reddit.

L’Impact


Au-delà du spectacle, le procès soulève des questions importantes sur la propriété intellectuelle, l’authenticité et la confiance dans l’espace crypto. Il interroge la communauté sur ce qui constitue une preuve dans le monde numérique et comment déterminer l’authenticité d’une identité en ligne. De plus, il met en lumière le désir ardent de la communauté crypto pour la transparence et la vérité, tout en soulignant les défis posés par les revendications non vérifiées.

En attendant le verdict, le feuilleton “Faketoshi” continue de divertir et d’intriguer. Que Craig Wright soit ou non Satoshi Nakamoto (mais bon, surement pas…), cette saga judiciaire pourrait changer le Bitcoin a jamais si Craig Wright en sort vainqueur…


Sources : Norbert (X), CryptoSlate (X)


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