Selon le Bitcoin Legal Defense Fund, Craig Wright n’a jamais détenu les 111 000 BTC qu’il réclame

Craig Wright, un informaticien australien qui prétend être le créateur du Bitcoin sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, est au cœur d’une bataille judiciaire qui pourrait avoir des conséquences majeures pour l’avenir des cryptomonnaies. 

La Bataille Juridique autour de Craig Wright et les 111 000 BTC

Surnommé « Faketoshi » Wright affirme avoir perdu l’accès à 111 000 bitcoins, d’une valeur de plus de 5 milliards de dollars, suite à un piratage informatique en 2020. Il a donc poursuivi en justice 16 développeurs du logiciel Bitcoin Core, en leur demandant de lui restituer ses bitcoins ou de lui verser des dommages et intérêts.

Toutefois, le Bitcoin Legal Defense Fund, un organisme à but non lucratif soutenu par le fondateur de Twitter Jack Dorsey, a décidé de prendre la défense des développeurs et de contester les allégations de Wright. Selon le fonds, Wright n’a jamais détenu les 111 000 bitcoins qu’il réclame, et son procès n’est qu’une tentative de nuire à l’innovation et à la décentralisation du Bitcoin.

Le Bitcoin Legal Defense Fund a été créé en 2021 par Dorsey, en collaboration avec Elizabeth Stark, la PDG de Lightning Labs, et Alex Morcos, le cofondateur de Chaincode Labs. Leur objectif est de protéger les développeurs du Bitcoin et des projets connexes contre les intimidations juridiques qui pourraient entraver leur travail. Le fonds dispose d’un budget de 10 millions de dollars pour financer les frais juridiques des développeurs visés par des poursuites.

La Défense par le Bitcoin Legal Defense Fund

Dans une lettre ouverte publiée en janvier 2021, les fondateurs du fonds ont expliqué les raisons de leur engagement dans le procès opposant Wright aux développeurs du Bitcoin Core. Ils ont souligné que le procès était basé sur des affirmations mensongères et infondées, et qu’il représentait une menace pour l’avenir du Bitcoin et des logiciels libres.

Selon eux, Wright n’a jamais été en possession des 111 000 bitcoins qu’il réclame, et il n’a jamais été en mesure de prouver qu’il est Satoshi Nakamoto. Ils ont rappelé que Wright a été accusé de falsification de preuves et de parjure dans d’autres affaires judiciaires liées au Bitcoin. Ils ont également affirmé que Wright n’a aucun droit légal sur les bitcoins qu’il prétend avoir perdus, car il s’agit d’un actif numérique qui n’appartient qu’à celui qui détient la clé privée correspondante.

Réfutation des Allégations de Wright par le Fonds

Le Bitcoin Legal Defense Fund a également dénoncé l’absurdité de la demande de Wright, qui consiste à exiger que les développeurs du Bitcoin Core modifient le code source du logiciel pour lui restituer ses bitcoins. Ils ont expliqué que les développeurs n’ont aucun pouvoir sur le réseau Bitcoin, qui fonctionne selon un protocole décentralisé et consensuel. Ils ont ajouté que les développeurs n’ont aucune obligation fiduciaire envers les utilisateurs du réseau, et qu’ils ne sont responsables que de la qualité du code qu’ils produisent.

Le procès intenté par Wright aux développeurs du Bitcoin Core est actuellement en cours devant la Haute Cour de Londres. Le Bitcoin Legal Defense Fund a déposé une requête en irrecevabilité le 18 août 2021, en demandant au tribunal de rejeter la plainte de Wright comme abusive et vexatoire. Le fonds espère ainsi mettre fin à ce qu’il considère comme une attaque contre le Bitcoin et ses principes fondamentaux.

Source : The Crunch, Bitcoin.com, BeInCrypto, CoinDesk