SBF aurait envisagé de vendre des parts de FTX au prince héritier saoudien

Emmanuel Mounier
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Selon Caroline Ellison, Bankman-Fried “SBF” aurait envisagé de vendre des parts de FTX au prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, peu de temps avant les problèmes financiers de la plateforme. Ces révélations sont devenues particulièrement controversées en raison des implications politiques et financières qu’elles soulèvent.

Ainsi, le procès de Sam Bankman-Fried, fondateur de la plateforme d’échange de crypto-monnaie FTX, se poursuit cette semaine avec le témoignage de l’une de ses plus proches collaboratrices : Caroline Ellison. L’ancienne PDG d’Alameda Research est passée à la barre des témoins dès la reprise des hostilités ce mardi et elle a révélé beaucoup d’informations sur les évènements ayant conduit à la chute de la plateforme d’échange populaire.

SBF désirait obtenir un investissement de la part des saoudiens


L’ex-petite amie de SBF, Caroline Ellison, a affirmé lors de son témoignage que ce dernier avait envisagé de lever des fonds pour sa plateforme en sollicitant un investissement du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, communément appelé MBS.

Cette révélation a été faite lors du procès pénal de Bankman-Fried le 11 octobre, où Ellison a également mentionné avoir eu des discussions avec lui en 2022 concernant les moyens de financer les investissements d’Alameda.

Selon Ellison, Bankman-Fried lui aurait déclaré que MBS était un investisseur potentiel de la plateforme d’échange avant les problèmes financiers de FTX survenus en novembre.

Ces déclarations ont pour preuves des notes retrouvées dans un journal en ligne d’Ellison intitulé “Things Sam is Freaking Out About”. Ce journal, cité par les procureurs comme une possible pièce à conviction pour le procès.

En tant que prince héritier du royaume d’Arabie Saoudite, MBS détient une valeur nette de plusieurs milliards et occupe aussi les fonctions de premier ministre. De plus, il n’a jamais caché son intérêt pour l’industrie du Web3 puisqu’il a déjà investi dans le secteur de la blockchain via le fonds souverain du pays.

Une tentative soldée par un échec


D’après un rapport publié en avril par le média Puck, Sam Bankman-Fried s’était effectivement rendu en Arabie saoudite pour rencontrer le prince héritier Mohammed bin Salman. La visite avait eu lieu environ deux semaines avant que FTX ne commence à souffrir de difficultés financières.

L’objectif de cette réunion était apparemment pour SBF de récolter 1 milliard de dollars pour soutenir FTX. Les investisseurs saoudiens, quant à eux, semblaient prêts à investir au maximum 250 millions de dollars dans l’entreprise. Cette somme est d’ailleurs identique à celle que la justice a ultérieurement fixée comme caution pour l’ancien PDG suite à son arrestation aux Bahamas et son extradition aux États-Unis.

Étant donné que Caroline Ellison était non seulement l’ancienne PDG d’Alameda Research mais également l’ex-petite amie de SBF, son témoignage est considéré comme central pour le procès. Il est censé se poursuivre jusqu’au 12 octobre.

Au cours de son précédent témoignage, elle a dû faire face à un contre-interrogatoire mené par les avocats de Bankman-Fried. Ellison a reconnu avoir commis des actes de fraude durant son mandat à Alameda.

Cependant, elle a principalement pointé du doigt Bankman-Fried pour la mauvaise utilisation des fonds des clients, l’accusant, entre autres, de fournir des informations financières erronées aux prêteurs de Genesis.


Source : CoinTelegraph


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