Où en est-on de la « démocratisation » de la Blockchain ?

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Démocratiser la Blockchain : l’exemple des associations étudiantes

Photo: Adobe

« Démocratiser » n’est pas un terme innocent. Cela signifie rendre accessible une information peu accessible aux citoyens et la rendre intelligible au plus grand nombre. Cela suppose que le plus grand nombre ne pourrait pas comprendre par lui-même. Or rien n’est moins sûr. Nous prendrons l’exemple des associations étudiantes car jeune diplômé nous connaissons bien cet exemple.

Les associations étudiantes sur la Blockchain sont devenues légions depuis 2016 au moins et elles ont pu exister grâce à des financements d’entreprises et la mise à disposition de locaux universitaires.

Pour les entreprises soutenir des associations étudiantes a été un travail depuis au moins 5 ans effectivement. Pour ces entreprises, il est loin d’être aisé de trouver un juste équilibre entre autonomie des associations étudiantes et canalisation d’un discours qui –même/surtout s’il s’adresse à des étudiants- doit rester de bonne qualité.

En France on ne compte plus les associations étudiantes qui ont pour thématique la Blockchain et plus largement l’impact de technologies digitales sur les pratiques en management.

Un phénomène de démocratisation qui date au moins de 2016

Pour la France le phénomène des associations étudiantes sur la Blockchain et les technologies digitales date au moins de 2016. On voyait en 2016 des groupes associatifs à l’Ecole Supérieur Léonard de Vinci effectuer des hackatons pour la Banque de France sur le thème de la Blockchain (Hackathon FINHACK6 ). À l’EHESS, le cours de Maël Rolland formait également un groupe d’étudiants unis venant de Paris et de la province pour échanger sur la Blockchain dès 2016. 

On trouve aujourd’hui ces associations  étudiantes dans les grandes écoles françaises les plus prestigieuses comme l’Ecole Polytechnique, SciencesPo, HEC etc. mais aussi dans les meilleurs universités de droit (Assas, Paris I etc.), de sciences-politiques et même dans les cursus en biologie et écologie. Ce sont des associations avec des centaines de membres qui se livrent à des meet-ups, des hackathons ou encore des dîners Bitcoin etc. Les partenariats internationaux sont également un moyen de faire rayonner ces associations avec par exemple pour les étudiants d’HEC un partenariat avec les étudiants de l’association jumelle à l’Université de Columbia. Certaines de ces associations sont susceptibles d’être membres du réseau associatif le plus influent en France pour la valorisation des initiatives étudiantes, Animafac, d’autres ne le sont pas. 

Un phénomène de mode ? Un « évangélisme associatif » ?

Il y a quelques années la mode était aux simulations d’organisations internationales avec les Model United Nations (dont le Paris International model United Nations qui avaient obtenu l’aval des autorités de l’Etat) et le Parlement Européen des Jeunes (qui a compté 40 000 jeunes). Il y avait également les revues étudiantes et les clubs de rhétorique (comme à la Sorbonne, à l’Université de Créteil, SciencesPo etc.). Souvent financées directement par des entreprises partenaires, ces associations pouvaient/peuvent parfois servir de première initiation à un sujet et montre aux futurs employeurs une motivation importante pour un sujet.

Certains parlent d’ « évangélisme associatif » pour la Blockchain et les technologies digitales. C’est un peu radical mais la comparaison a quelques mérites. Ce qu’on reproche aux évangélistes dans le monde religieux c’est de rapporter, de seconde main, des propos sur une connaissance jugée difficile d’accès. Cette connaissance n’est pas si difficile d’accès et les journalistes et les chercheurs font leur travail. Force est de constater que pour un grand nombre d’associations il y a quelque chose d’assez proche des vidéos de coaching avec les apories flagrantes qui y sont liées.

Ces tendances ont néanmoins de nombreuses qualités: une diffusion rapide d’informations générales sur la Blockchain et les technologies afférentes ainsi qu’une première appropriation des sujets par des publics jeunes.

Certaines associations étudiantes dédiées comptent parfois des milliers d’étudiants

Si on regarde du côté de nos voisins anglais on constate que les initiatives étudiantes dans ce domaine prennent une toute autre ampleur.

L’association London Blockchain Labs créée de facto en 2016 mais administrativement en 2017 réunit plus de 4 000 membres étudiants à travers les meilleurs universités de la capitale britannique. C’est l’une des plus anciennes associations étudiantes d’Europe sur ces thématiques. Avec une cinquantaine d’événements d’ampleur internationale par an, elle permet aux étudiants de se cultiver sur les différents sujets liés à la Blockchain et aux thématiques afférentes (technologies digitales).

Mais le fait est que l’on trouve à présent des projets comparables un peu partout en Europe avec parfois des milliers de membres et c’est évidemment sans compter les actions pour la valorisation et la démocratisation de la Blockchain du réseau associatif ESTIEM avec ces 47 000 étudiants. 

Qu’en est-il des autres moyens de démocratisation ?

En ce qui concerne les associations professionnelles, ce ne sont pas les mêmes qui les dirigent et les animent et ce n’est pas le même public. C’est très intéressant d’assister aux conférences de ces associations car on y comprend encore plus clairement que la Blockchain est un sujet transverse et donc que l’expertise Blockchain des professionnels n’est pas unie mais bien une diversité de compétences des fois très éloignées dans sa pratique.

Force est de constater que la compétence dans le domaine de la Blockchain nécessite de l’expérience professionnelle et les initiatives étudiantes ne sont pas suffisantes pour démocratiser la Blockchain. Les associations professionnelles démocratisent le sujet mais avec une portée nécessairement limitée puisque qu’on est tout de même dans le registre de l’entre soi. Les initiatives étudiantes ce sont multipliées et on arrive presque à un trop plein. Les initiatives professionnelles sont également nombreuses mais pour les plus expertes leur accessibilité n’est pas du tout évidente pour les non-initiés.

Les enseignements de spécialité que l’on trouve dans certains établissements d’enseignement ont également un public limité. Si des généralités sur la Blockchain et les technologies afférentes est un objet d’enseignement facile non seulement à enseigner mais à comprendre pour les étudiants, ce qui fait la spécificité des enjeux n’est pas accessible à tous. En ce sens, ce n’est peut être pas tant le manque de connaissance préalable que l’absence d’une approche pédagogique pensée sur le long terme et qui permettrait la compréhension par des étudiants d’un sujet qui s’avère être techniquement relativement aisé.

Pour conclure, on constate que la démocratisation sur les enjeux de la Blockchain et des technologies afférentes en France, et plus largement en Europe, a atteint une période de maturité avec une très grande diversité d’associations.

Souvent liées à des entreprises partenaires et aidées par les établissements universitaires, ces associations ont, depuis 5 ans, fournis des plateformes pour les étudiants afin de découvrir des technologies émergentes. Des associations européennes comptent aujourd’hui des milliers d’étudiants.

Ces associations étudiantes restent néanmoins limitées de par leur portée. En ce sens, si on peut constater un immense choix de plateformes étudiantes, les organismes dirigés par des professionnels expérimentés restent encore trop peu nombreux et surtout peut accessibles aux citoyens.

Ce texte est signé Florian Bourguin, jeune spécialiste en cyber-sécurité et intelligence économique de l’Association de l’Ecole de Guerre Economique (AEGE) et ne reflète pas nécessairement l’opinion de la rédaction.

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