Le régulateur japonais veut limiter les transactions crypto en P2P dans tout le pays

Matthieu Dumas
| 2 min de lecture

Japon P2P

L’Agence des services financiers (FSA), le principal organe de régulation financière du Japon, a lancé un appel aux banques du pays, en les invitant à « stopper » les transferts P2P de monnaie fiduciaire en crypto-monnaie.

La fin du P2P au Japon ?


En ce jour de Saint-Valentin, la FSA a émis deux « directives » qui pourraient changer radicalement les transactions P2P pour les quelque 19,5 millions d’utilisateurs crypto dans le pays du soleil levant.

Selon l’organisme de régulation, le nombre de « transactions frauduleuses » au Japon reste alarmant et la majorité d’entre elles impliqueraient des transactions en cryptomonnaies.

L’agence, en collaboration avec l’Agence de la police nationale (NPA) japonaise, suggère dans un premier temps aux banques et autres institutions financières de « renforcer la surveillance des transferts illégaux vers les fournisseurs de services d’échange de cryptoactifs ».

Cette première directive, bien que restrictive, reste et plutôt flou et risque de peu impacter le marché japonais. Cependant, et c’est un gros cependant, une deuxième directive inquiète la communauté cryptos, l’agence suggère :

« Arrêter* les transferts vers les fournisseurs de services d’échange de cryptoactifs si le nom de l’expéditeur est différent du nom du compte. »

Cette proposition pourrait radicalement transformer le paysage des transactions P2P, car ces dernières se caractérisent justement par la différence entre les noms des parties impliquées, qu’il s’agisse de transactions en monnaie fiduciaire ou en crypto-monnaie.

 *Le communiqué de presse en japonais utilise le mot « rejeter », qui pourrait être interprété comme « arrêter » dans le contexte de la phrase : « Arrêter/rejeter les transferts … »

Pour l’instant tout va bien


Cette initiative intervient dans un contexte où le gouvernement japonais a également proposé de nouvelles réformes fiscales favorables aux entreprises investissant dans les crypto-monnaies.

En décembre 2023, il a été annoncé que les entreprises pourraient être exemptées d’impôts sur les « gains non réalisés » de crypto-monnaies. Toutefois, cette proposition doit encore recevoir l’approbation des deux chambres du Parlement japonais. Un énorme contraste par rapport aux directives publiées ce jour.

Enfin, il est important de noter que les directives émises par la FSA et la NPA ne sont « que » des suggestions – elles ne sont pas à mettre en place immédiatement. Reste à voir comment les institutions financières du pays répondront à ces recommandations.


Sources : FSA, CoinTelegraph, TradingView


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