Sam Bankman-Fried visé par un nouvel acte d’accusation pour corruption en Chine

Sam Cooling
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Source : YouTube / ABC News

Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, fait l’objet d’une nouvelle accusation pour corruption, qui s’ajoute aux 12 chefs d’inculpation déjà retenus contre lui.

L’ancien PDG de FTX a été arrêté l’année dernière pour fraude, conspiration et tentative de se soustraire aux lois américaines relatives aux campagnes électorales.

Sa libération sous caution a fait l’objet d’un vif débat entre sa défense et le ministère public, qui s’est prononcé sur les conditions de cette libération.

Selon le nouvel acte d’accusation, M. Bankman-Fried est accusé d’avoir tenté de corrompre un fonctionnaire du gouvernement chinois.

SBF aurait corrompu des fonctionnaires chinois

Le dossier à charge de 13 chefs d’accusation de SBF comprend désormais une accusation de complot en vue de violer les dispositions anti-corruption de la loi sur les pratiques de corruption à l’étranger (Foreign Corrupt Practices Act – FCPA). 

Bankman-Fried n’a pas encore été traduit en justice pour cinq des 13 chefs d’accusation retenus contre lui.

Une conférence préparatoire au procès est prévue pour le 30 mars.

Les procureurs ont accusé M. Bankman-Fried d’avoir ordonné le transfert d’au moins 40 millions de dollars de crypto-monnaies au profit de fonctionnaires chinois.

L’ancien milliardaire de 31 ans avait déjà plaidé non coupable de huit chefs d’accusation liés à l’effondrement de FTX.

Les procureurs affirment que M. Bankman-Fried a volé des milliards de dollars de fonds de clients pour couvrir les pertes d’Alameda Research, son fonds spéculatif axé sur les crypto-monnaies.

SBF exclu de la League of Legends

Dans le cadre des procédures judiciaires en cours, les conditions de libération sous caution de M. Bankman-Fried ont fait l’objet de controverses.

Ses avocats ont récemment conclu un accord avec les procureurs américains lui permettant de rester chez lui tout en limitant l’utilisation de certains appareils électroniques et applications.

Ces conditions proposées, qui doivent encore être approuvées par le juge de district américain Lewis Kaplan, interdiraient à Bankman-Fried d’utiliser un smartphone avec accès à Internet et le limiteraient aux appels vocaux et à la messagerie de texte.

Il devra également utiliser un ordinateur portable de base équipé d’un logiciel de surveillance et s’abstenir d’utiliser tout autre appareil de communication électronique.

Dans le cadre du nouvel accord, les parents de M. Bankman-Fried auraient accepté de restreindre son accès à leurs appareils et de ne pas introduire d’appareils électroniques interdits chez eux.

S’il existe un “soupçon raisonnable” d’infraction, il doit soumettre ses appareils à une fouille.

SBF risque jusqu’à 115 ans de prison

Le procès de M. Bankman-Fried est prévu pour le 2 octobre 2023. Il est accusé d’avoir volé des milliards de dollars de fonds appartenant à des clients de FTX par l’intermédiaire d’Alameda Research. Il est par ailleurs accusé d’avoir fait d’importants dons illicites à des partis politiques.

Il a plaidé non coupable pour huit chefs d’accusation, ce qui pourrait lui valoir 115 ans de prison s’il est reconnu coupable.

Alors que l’affaire se poursuit, M. Bankman-Fried est resté largement silencieux sur les plateformes de réseaux sociaux comme Twitter, ce qui renforce l’atmosphère de mystère qui entoure les poursuites judiciaires engagées contre l’ancien PDG de FTX.