SBF veut que ses “amis proches” puissent lui rendre visite sans contrôles de sécurité

Thomas Julia
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Nouveau round dans la bataille qui oppose Sam Bankman-Fried (plus connu sous le nom de SBF) et la justice américaine. Une bataille pleine de rebondissements qui a débuté le 12 décembre 2022, avec l’arrestation du fondateur de FTX, une des principales plateformes centralisées d’échange de cryptos au monde qui avaient subitement fait faillite un mois plus tôt. Après la suspension des poursuites civiles entamées par la SEC et la CFTC en février, la décision de la justice de scinder le procès en 2 (un pour traiter le volet fraude et un autre pour le volet corruption) en juin, puis le refus du juge de rejeter les accusations criminelles, voilà que les avocats de l’ancien magnat des cryptos le remettent sous les feux de la rampe. Explications. 

Il veut que ses «amis proches» lui rendent visite sans fouille de sécurité

Après que deux cosignataires aient payé sa caution de 250 millions de dollars, SBF, même s’il reste sous le coup de 13 chefs d’inculpation, demeure libre, dans la maison de ses parents, à Palo Alto, en Californie. Cependant, toutes les personnes souhaitant lui rendre visite sont soumises à des contrôles de sécurité très stricts par un agent posté en permanence à l’entrée de la maison. En plus d’une fouille corporelle, les visiteurs sont scannés (pour éviter toute intrusion d’appareils électroniques à l’intérieur) et doivent signer un registre de visite.  

Actuellement, seuls les avocats de Sam Bankman-Fried sont exemptés de ces contrôles de sécurité. Dans une lettre adressée le 13 juillet au juge du tribunal de district de New York, les avocats de SBF ont demandé d’autoriser ses “amis proches”, recensés sur une liste communiquée préalablement à la justice, à lui rendre visite sans avoir à passer par ces fameux contrôles de sécurité.

La liste, qui a été consultée par les procureurs sans objection, comprend “des amis proches, des collègues des parents et l’aide ménagère qui visite régulièrement la maison”, comme indiqué dans la lettre. Cette liste a été déposée sous scellés, les avocats faisant valoir que la vie privée et la sécurité des personnes mentionnées “l’emportent largement sur toute présomption d’accès à la liste”.

Une liberté conditionnelle plus que stricte… 

Il faut rappeler que les conditions de la liberté conditionnelle de SBF sont extrêmement restrictives. Ce qui pourrait faire hésiter le juge à accorder cette faveur à Sam Bankman-Fried. Ses avocats ont déclaré que les personnes figurant sur la liste “étaient au courant et respecteraient” les conditions de mise en liberté sous caution de l’accusé, y compris l’interdiction de partager des appareils électroniques avec lui.

Il faut rappeler que SBF n’est autorisé à utiliser qu’un ordinateur portable et est limité à l’accès aux sites approuvés par le tribunal, c’est-à-dire certains sites d’actualités et YouTube. Son téléphone est également coupé de tout accès à Internet. Il ne peut, en somme, que passer et recevoir des appels et des SMS.

Pour rappel, son premier procès, celui qui traitera du volet fraude, est prévu pour début octobre. Le second, celui traitant des chefs d’accusation de corruption, démarrera en juin 2023. SBF risque de longues années d’incarcération. Il semble normal qu’il veuille profiter un peu plus du confort de la maison de ses parents en attendant. 

Sources: Cointelegraph, Cryptonews, Investing