Le stablecoin DAI va-t-il être garanti par de l’uranium ?
L’idée d’un stablecoin garanti par de l’uranium peut sembler audacieuse, voire controversée. Pourtant, la dernière proposition visant à adosser le DAI de Maker à de l’uranium tokenisé pourrait bien être plus pertinente qu’il n’y paraît à première vue. Dans un monde dans lequel la crypto-innovation ne cesse de repousser les limites, le potentiel d’un tel mariage entre finance décentralisée et ressource nucléaire suscite à la fois curiosité et débat.
DAI : Un stablecoin prêt à intégrer l’uranium comme garantie ?
L’univers de la finance décentralisée (DeFi) n’en finit pas de nous surprendre, et MakerDAO semble être à l’avant-garde de cette révolution. Récemment, la plateforme a envisagé d’ajouter des obligations standard et des comptes fournisseurs à la blockchain. Mais aujourd’hui, la nouveauté est encore plus audacieuse : la proposition d’intégrer de l’uranium tokenisé.
L’entreprise derrière cette idée, Uranium3o8, explique dans sa proposition que son objectif est de « démocratiser la possession d’uranium en offrant une valeur stable et un accès simplifié à une matière première de plus en plus prisée ». En effet, avec les ambitions nucléaires de certains pays qui se redessinent et les nouveaux projets de modernisation des réseaux électriques, l’uranium retrouve une popularité croissante.
Si cette proposition voit le jour, le DAI, déjà bien présent dans l’écosystème, pourrait bénéficier d’une solide garantie nucléaire grâce à cet uranium tokenisé. Uranium3o8 a d’ailleurs confirmé sérieusement son intérêt à soutenir le DAI.
Les enjeux et les réactions face à une telle proposition
Toutefois, le processus derrière cette initiative est assez controversé. Pour commencer, l’uranium évoqué n’est pas n’importe lequel, mais bien de l’uranium de grade nucléaire. De plus, un mécanisme de rachat est mentionné, permettant de récupérer une livre d’uranium pour chaque jeton détenu. Et d’après les déclarations d’Uranium3o8, ceux qui détiennent au moins 20 000 jetons, représentant 10 tonnes d’uranium, pourraient même se faire livrer l’uranium chez eux. Néanmoins, l’entreprise se décharge de toute responsabilité quant à la livraison, laissant cette tâche à Madison Metals, une firme minière canadienne.
Cette proposition a suscité des opinions partagées au sein de la communauté crypto. Tandis que certains considèrent cela comme la prochaine étape logique de la finance décentralisée, d’autres sont préoccupés par les implications potentielles. Le scepticisme est d’ailleurs illustré par une image virale sur les réseaux sociaux montrant un agent du FBI à son bureau, une arme à feu posée à ses côtés, reflétant l’appréhension autour de cette idée.
En résumé, bien que l’idée d’adosser un stablecoin à l’uranium soit sans aucun doute innovante, elle comporte aussi son lot de risques comme la volatilité et donc l’instabilité. À mesure que cette proposition continue d’alimenter le débat, la communauté crypto reste divisée quant à l’avenir de telles initiatives dans le monde de la finance décentralisée.
Source : Decrypt
